Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 5

  • MARCINELLE- Bois du Cazier- La réalité pure et brute des sites industriels avec le photographe Jo Struyven

    jostruyven2.jpg

    Jean-Louis Delaet et Jo Struyven 

    Jusqu'au 18 avril, le Bois du Cazier présente l'exposition « enFER ». Jo Struyven, le photographe, a travaillé sur ce projet de « portraits industriels », pendant six ans. Le site du Cazier y est bien mis en valeur.

    Saluons tout d’abord la performance physique du photographe flamand Jo Struyven. Pour saisir de son objectif les quartiers populaires et les paysages urbains, l’artiste n’a pas hésité à grimper sur presque tous les terrils qui entourent Charleroi et Liège.                        

     «  Le résultat se découvre sous la forme de grands panneaux éclairés dans le forum qui n’est autre que l’ancienne salle des machines du Bois du Cazier, un lieu bien emblématique pour évoquer le patrimoine industriel de la région » signale Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier.

    L’expo s’intitule: « en-Fer ». Comment ne pas y voir un jeu de mots entre « enfer » et «fer », une sorte de raccourci incontournable des industries minière et sidérurgique qui ont donné naissance au Pays Noir avec ses terrils, charbonnages, hauts fourneaux, aciéries… ? Jusqu’à 1960, ces industries employaient jusqu'à 130.000 personnes dans la région!

    préserver les sites, dont le HF4 

    Le  visiteur va prendre la mesure de ce gigantisme du paysage industriel, à la fois à travers des panoramas architecturés et des quartiers d’habitations construits pour loger la main-d’oeuvre, ainsi qu’à travers des paysages urbains plus larges.  

    «  Dans ma démarche artistique, j’ai tenu à ce que le regard ne soit pas distrait par des éléments superflus. Ce qu’il en reste ? La réalité brute et pure des quartiers ouvriers typiques du sillon industriel wallon » explique Jo Struyven.

    Cette expo a aussi pour vocation d’insister sur la préservation de certains sites,  dont l’un des derniers hauts fourneaux wallons, le HF4 à Marcinelle.  Jo Struyven est un photographe autodidacte qui travaille et vit à Bruxelles. Son oeuvre comprend de grandes photos panoramiques  de paysages principalement côtiers. L’expo « enFer » est voir jusqu’au 18 avril 21, du mercredi au vendredi de 9h à 17h, samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 18h, au Bois du Cazier à Marcinelle. Infos et réservations : 071/ 88 08 56

    JEAN-CLAUDE HERIN

    jostruyven.jpg

    Des paysages industriels grandioses, dont le Bois du Cazier 

  • FLEURUS- Tambours de la paix dans 6 écoles communales

    tambours1.jpg

    Pendant deux jours, 6 écoles maternelles et primaires de Farciennes participent aux Tambours de la Paix. Une façon d’encourager les enfants à la construction d’un monde sans violence(s).

    Depuis 2000,  lors des « Tambours de la Paix », des dizaines de milliers d'enfants de moins de 13 ans battent tambour en un roulement qui clôture magistralement une démarche de poésie active. Cet événement se tient traditionnellement le 21 mars,  la Journée mondiale Poésie-Enfance, mise sur pied en 1977 par Arthur (résistant belge), et par Moussia Haulot, créateurs de la Maison Internationale de la Poésie de Bruxelles. C’est en 2017 que la commune de Farciennes a pris part à cette action, sous l’impulsion de Fabienne Scandola, directrice du secteur Education Permanente du Hainaut. Depuis lors, l’événement a rassemblé plus de 700 enfants sur la Grand-Place  de Farciennes. Mais pour cause de Covid, l’édition 2020 avait dû être annulée.

    dans la cour des écoles

    tambours2.jpg

    « Cette année, nous avons juste un peu anticipé l’événement par rapport à cette Journée mondiale, mais nous ne voulions pas supprimer une nouvelle fois cette manifestation… Nous avons demandé alors aux enseignant(e)s des écoles libres (Louât,Amion, Le Cercle), la Marelle et Waloupi ( Wainage et Louât) d’organiser Les Tambours de la Paix, ces jeudi et vendredi, dans la cour de leur école » signale Justine Parlagreco, animatrice  et coordinatrice pour le Centre Culturel de Farciennes. Eric Dubray, animateur musical de la province de Hainaut, avait initié les enfants au rythme et au jeu de tambour collectif.  Les prestations se font sans public, mais des photos sont prises et partagées  sur la page Facebook, ainsi que sur les réseaux sociaux. En deux jours, cet événement rassemble tout de même 400 enfants !

    J.C.HERIN

  • CHARLEROI- Manif sur la place Verte: "Le sexisme est partout, nous aussi ! "

    femmesssss.jpg

    Lundi,  en fin d’après-midi, 100 femmes ont fait entendre leurs revendications, à la place Buisset et à la place Verte.  Des actions de sensibilisation y étaient menées et des appels à la grève lancés, en collaboration avec la plateforme carolo des Femmes de Mars.

    Voici tout juste un an, déjà à l’occasion de la journée Internationale des Droits des Femmes, le collectif carolo des « Femmes de mars » enterrait Pat Riarcat!  Des funérailles symboliques, bien sûr, mais avec un vrai cercueil sur la place du Manège, sous une pluie battante. Cette année, Covid oblige, la formule était assez stricte : 100 militantes, venues avec des panneaux et des calicots, étaient admises sur la place Buisset et sur la place Verte, pour une manif baptisée : « Le sexisme est partout, nous aussi ».  Conditions indispensables: porter le masque et respecter une distance d'au moins 1,5 mètre entre chaque participante. Les deux rassemblements étaient ponctués de chants et prises de parole. Margaux Joachim, coordinatrice de la plateforme carolo, invitait les femmes à monter sur le podium.

    Crise sanitaire et précarité

    Fatima Ben Moulay et des membres de Vie Féminine avaient inscrit en grand : «  On en a marre d’être la roue de secours de l’Etat ». «  Nous souhaitons plus de protection sociale et de considération pour toutes les femmes que le Covid a précarisées davantage » déclarait cette habitante de  Courcelles.                    

    En écho à la polémique suscitée tout récemment par une école wallonne qui interdit les « décolletés et blouses très courtes qui attirent le regard masculin », Laura de l’Institut Saint-Joseph à Charleroi, accompagnée de ses copines Mélina et Lorine,  déclarait : « A l’école, je n’ose pas ( plus) me montrer… Entre les commentaires piquants de mes camarades de classe, qui me trouvent trop provocatrice, les messes basses faites dans mon dos pour dire que je suis une salope, ou encore même des remarques de la direction m’obligeant de mettre une tenue plus « décente »,  je n’ai pas d’autre choix que de me cacher sous une pile de vêtements ».  On le voit : le combat pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes doit se poursuivre !

    JEAN-CLAUDE HERIN