CHARLEROI- Fête du Bruit au Centre Ville !
Fanfare Bidon
La Culture et l’HoReCa se sont tenu la main, samedi, au Centre Ville, au cours de la « Fête du bruit », mise sur pied par l’Eden et ses partenaires. Les animations musicales et autres ont fait (un peu) oublier le Covid, en espérant des jours meilleurs…
Très en forme, la Fanfare Bidon se faisait bien entendre, samedi dernier, à la place de la Digue. Certaines baguettes frappaient même des panneaux de signalisation ! C’était d’ailleurs le but, puisque cette manifestation prenait place dans la « Fête du Bruit », organisée dans le cadre de la réouverture des terrasses et de l’application du plan plein air, dans la continuité de l’action #StillStanding du 13 mars dernier.
Une fois au complet, la joyeuse bande se dirigeait, tambour battant, vers la place Verte puis vers la rue de Marcinelle. Notons que cette Fanfare est apparue lors du Carnaval de Charleroi en 2016. Elle compte actuellement 21 musiciens. « Mais elle pourrait encore s’agrandir : on recrute encore ! » faisait remarquer Tim (Uwert Timmermans), fondateur. Parmi les membres, se trouvait Pascale Baeyens de la Maison du Conte. « C’est vraiment important pour moi d’être ici. Je « percute" pour manifester mon soutien au secteur culturel qui a tant souffert pendant la crise sanitaire !» soulignait-elle.
La place était égayée également par les déambulations de la Parade Bollywood du Magic Land Théâtre. Avec ses cours d’aérobic, Professeure Postérieur dérouillait quelques membres engourdis par de longs mois de pandémie. « Aujourd’hui, c’est un peu un échauffement, avant la reprise des activités culturelles » faisait remarquer Fabrice Laurent, directeur de l’Eden, centre très actif pendant toute la période de confinement.
Aérobic !
2 Carolos parmi les Mireilles !
Si, le matin, la pluie a accompagné les participants, il n’en était rien l’après-midi : un généreux soleil a fait heureusement son apparition ! Plusieurs interventions artistiques étaient prévues pour le public assis en terrasse. C’était notamment le cas du Collectif Musical Carolo, à la rue de Marcinelle.
Le Collectif Musical Carolo
« Au départ, nous étions surtout un groupe d’Oberbayern. Par la suite, nous nous sommes diversifiés dans plusieurs styles de musique » pointe Karl De Geest. « Ca fait vraiment du bien de se retrouver après autant de mois de séparation ». Autre univers avec le groupe très décalé des Mireilles, à la rue de Dampremy, très animée.
L’échevine des Fêtes et du Commerce Babette Jandrain y était attablée, ravie de l’ambiance. « Nous incarnons « l’immortelle » Mireille Mathieu avec sa fameuse « coupe au bol », mais un peu comme des Playmobil dénués de sentiments. Le plus dur est de garder toujours notre sérieux » déclarait Nadia, une des Mireilles carolos (avec Agathe). N’oublions pas non plus, dans des styles divers et variés, les escales de la désormais célèbre WalloMobile d’Èl Bwèsse à Tèyâte, les performances de Spagguetta Orghasmmond et de Fritüür, les concerts et lectures avec le Vecteur, la réalisation d’une fresque à la craie de l’artiste pARTerre, une Batterie de Gilles, de la musique balinaise sur poêlon, casseroles et autres instruments de cuisine, …
Des Mireilles... très sérieuses !
« Un petit vent de libération a donc sur le Centre-Ville de Charleroi. Un programme haut en couleurs et en bonne humeur … pour entamer le déconfinement culturel du bon pied ! » signalait Carmela Morici, responsable de l’Action Culturelle et de la Communication.
JEAN-CLAUDE HERIN