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Société - Page 2

  • RANSART- Un bond dans le passé !

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    Ransart a brillé dans le sport avec deux grandes figures dans le monde du cyclisme : Hector Heusghem, - 2ème au Tour de France en 1920 et 1921 - et Eloi Meulenberg, Champion du Monde en 1937.

    Le passé de la commune a été aussi marqué par le développement de son industrie charbonnière et, en corollaire, par sa population multipliée par quatre dans les années 1850 !

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    Marc Parmentier devant la maison d'Eloi Meulenberg

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    ... et devant celle de Louis Heusghem, à la rue Masses-Diarbois 

    Dans sa jeunesse, Marc Parmentier (ex-conseiller communal et échevin carolo) se rendait régulièrement à la rue Masses Diarbois, au magasin de vélo de Louis Heusghem, le frère d'Hector (1890-1982). La devanture existe encore, mais plus rien ne laisse deviner l'emplacement d'un commerce à cet endroit. Hector Heusghem passe professionnel de 1912 à 1914 et de 1919 à 1925. Sa première expérience du Tour de France, en 1913, n’est pas un grand souvenir : Hector est contraint à l'abandon, à la 7ème étape. Mais ce dernier a terminé à la deuxième place du Tour de France à deux reprises 1920 et 1921. «  Jusqu ' à la fin de sa vie, Hector restera convaincu qu'on lui a « volé » le Tour de France en 1922 » raconte Marc.

    «  Après une chute causée par son chien, son vélo s'est brisé. On lui a imposé une heure de pénalité parce qu'il avait changé de vélo, en présence d'un commissaire, qui l' avait autorisé à le faire. Or, dans cette situation, il devait réparer lui-même, et repartir avec le même vélo ! » Il termine à la quatrième place. Les frères d'Hector, Pierre-Joseph et Louis,  ont également été cyclistes professionnels. Une rue à Ransart rend hommage aux 5 frères Heusghem !

    1937, « année phare » pour Eloi Meulenberg

    Un peu plus loin, toujours à la rue Masses Diarbois, se trouve la maison d'un autre champion cycliste, Eloi Meulenberg (1912-1989), professionnel de 1934 à 1950. La saison 1937 va être le point culminant de sa carrière : vainqueur à Liège-Bastogne-Liège, lauréat de 4 étapes du Tour de France, Eloi Meulenberg réussit surtout l'exploit de remporter, à Copenhague, le Championnat du Monde de cyclisme sur route. Il devient ainsi le premier coureur cycliste wallon à recevoir les lauriers arc-en-ciel.

    Par la suite, il accrochera encore quelques victoires à son palmarès, dont trois étapes du Tour de France en 1938. «  Comme il a remporté toutes ses victoires avant la Seconde Guerre Mondiale, Eloi Meulenberg est tombé un peu dans l'oubli par la suite, au contraire d'un Pino Cerami, par exemple » poursuit Marc. « J'ai bien connu Eloi. Nous avons fait des balades ensemble (il y a 40 ans !), mais il était impossible de le battre ! C'était un exceptionnel sprinter ! »

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Les meilleures frites ? « Chez Loulou » !

    Amis de longue date, Marc Parmentier (62 ans) et Dominique Cabiaux (61 ans) sont intarissables quand ils parlent de Ransart, où ils ont passé quasi toute leur vie... Le premier habite la rue du Petit Sablon, le second, la rue Louis Jasmes (martyr de la tragédie du 18 août 1944).

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    Marc Parmentier et Dominique Cabiaux 

    L'observation de cartes postales anciennes fait remonter en eux des tas de souvenirs... Dans son deuxième album de chansons wallonnes : « Momins », Marc rend hommage à la mère (ainsi surnommée) de Dominique, administrateur délégué de l'Université Ouverte de Charleroi et président de TéléSambre, à travers le titre : « Loulou ». « Tout le monde connaissait maman, parce qu'elle vendait les meilleures frites de la région , dans les années 80. C'est bien connu... !» s'exclame Dominique. « La rue Paul Pastur où est installé la baraque à frites, reprise aujourd'hui, redeviendra bientôt la rue du Tailleny, un quartier très dynamique de la Cité. »

    J.C.HERIN

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    "Loulou"

    Arrivée des « Flamints » dans les charbonnages

    L'exploitation du charbon s'est faite dès le 17ème siècle à Ransart. En 1858, plusieurs concessions de la région se sont regroupées, ce qui entraîna finalement la constitution de la Société Anonyme des Charbonnages de Masses-Diarbois. Celle-ci exploitait 595 hectares de concession qui s'étendaient sous Jumet, Ransart, Heppignies et Gosselies.

    « Dans ces années-là, la population a quasiment quadruplé. On est passé de 2000 habitants (l'équivalent d'un hameau comparable à Wangenies) à plus de 8000 habitants » signale Marc Parmentier, également Président du Cercle d'Histoire. « La plupart des travailleurs venaient de Flandre. La population n'était guère tendre avec les nouveaux venus qu'elle appelait Flamints ! » Parmi les charbonnages, citons celui d'Appaumée, où a été construit la nouvelle maison communale.

    J.C.HERIN

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    premier magasin Delhaize sur la place

    L'origine de Ransart viendrait de « El Ronsau », étendue de saules, ou encore rohassart : terre en friches. Ransart était aussi appelée « Pays des Grands Arbres », car elle comprenait une bonne partie des Bois de Soleilmont. Un chêne au Foyer Emmanuel est un témoin du « Bois de Ransart ». Au fil du temps, la Commune s'est formée de plusieurs hameaux, si bien que la place - où s'est installée la maison-mère Delhaize- est un peu excentrée. Ransart bénéficie aujourd'hui de la proximité de l'aéroport de Charleroi et de l'Aéropole, ce qui en fait son attractivité.

    2 « illustres figures » !

    Ransart compte aussi des personnages « remarquables » comme Valentin Lepage (1872-1935). Cet homme vivait à l'écart de la société dans une baignoire, en compagnie de son chien. Son seul contact était sa soeur. Le Roi Albert s'est même déplacé en personne pour le rencontrer !

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    Valentin Lepage

    Citons aussi Pierre Larmoyeux. Né en 1795 et mort en 1895, celui-ci a pris part aux dernières campagnes de l’Empire avant de se retrouver face à Napoléon, à Waterloo. Il a survécu à la bataille, pour vivre ensuite une vie normale, jusqu’à mourir à 100 ans passés!

    J.C.HERIN

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    Pierre Larmoyeux

  • MONTIGNIES-SUR-SAMBRE: Quartiers libres à la Cité Yernaux

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    Une deuxième escale s'achève pour Quartiers libres. Pendant quatre jours, la Cité Yernaux a été le théâtre de festivités joyeuses et culturelles : course de caisses à savon, concert saxo avec Grégoire Tirtiaux, balades dans le petit bois,...

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    Grégoire au saxo 

    Le ciel était bien ensoleillé à Montignies-sur-Sambre, dimanche. Ce n'était pas le cas samedi : une pluie, tombée brusquement vers 15 h, a obligé les organisateurs de Quartiers libres à reporter quelques animations et activités au lendemain. Mis sur pied par l'Eden et la Ville de Charleroi, cet événement porte bien son nom, comme l'explique Carmela Morici, responsable de la Communication au Centre Culturel de Charleroi : «  Pendant cet été, notre choix s'est porté sur des quartiers de différents districts de Charleroi. Avec ses tours ocres qui s'élancent en plein ciel, la Cité Yernaux est vraiment un lieu de vie et de rencontres entre les riverains ». Le programme était bien nourri avec le concert du saxophoniste Grégoire Tirtiaux, par les performances aériennes de Lady Cocktail et de Jenny Rombai, par les rythmes de JLB ,... le tout sous le regard de petits personnages construits avec des matériaux de récupération par des élèves de Charleroi et de son entité. Une course de caisses à savon clôturait le deuxième cycle de ces animations. Les véhicules ont été construits par 8 enfants au cours d'un atelier de 7 jours, animé par Jean-François et Catherine. « Certains stagiaires n'avaient jamais tenu une scie en main, ni utilisé une visseuse, un tournevis, ou un serre-joint. Ils étaient contents d'apprendre tous ces gestes. » Prochaines escales : du 19 au 22 août à la Cité Parc (Marcinelle) et du 26 au 29 août au Parc Nelson Mandela à Monceau-sur-Sambre. Et toutes les activités sont gratuites, qu'on se le dise !

    JC HERIN 

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  • GILLY- Les clichés du Grand Charleroi s'exposent...

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    A travers les clichés de jeunes photographes du Collectif « Carolographie », les 5 districts de Charleroi se révèlent plus intéressants et surprenants que jamais... Une expo « réelle et virtuelle », à voir tout l'été sur le site de l'Ancienne Abbaye de Soleilmont. Le vernissage se déroulait samedi.

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    Les Quais de Sambre vus par Augustin Collie ( au centre )

    « Il devait être environ 9 heures du matin... Je me poste sur le toit de l'ancien centre de tri postal. Et là,  directement sous mes yeux, j'admire les Quais de Sambre sous un ciel gris mais avec une lumière magnifique... qui fait exploser les couleurs ! Je prends mon appareil photo, et j'immortalise ce paysage hors du commun » raconte Augustin Collie. Ce dernier fait partie, avec 6 autres Carolos (Alexis Barbarin, Martin Adam, Louna Delwarte, Naomi Dalle Molle, Tim Merlonghi et Augustin Pirard) de l'équipe de Carolographie.

    Le projet est né dans la tête des trois premiers, en juin 2017 , par la création d'une page Facebook et un compte Instagram. « La Ville de Charleroi était souvent décriée, et nous voulions réagir » poursuit Augustin Collie. « Notre objectif était de donner envie aux gens (et surtout aux jeunes) de découvrir la Ville autrement ».

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    photos et ruines : un certain charme...

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    Durant tout l'été, une vingtaine de photographies, capturées dans les 5 districts de la Ville de Charleroi (sites industriels, cadres boisés, nouveaux pôles économiques,...), sont exposées à l'Ancienne Abbaye de Soleilmont. La juxtaposition des ruines et des photos confère un certain charme à l'ensemble. Dommage que le site, en dehors des balades contées, soit si peu ouvert aux visiteurs...

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    Le vernissage de l'exposition, organisé samedi en fin d'après-midi, rassemblait un public très intéressé de (re)découvrir le patrimoine local. Parmi les personnes personnes, Thomas Dermine, secrétaire d'Etat pour la Relance : «  J'ai fêté un anniversaire mémorable sur le site du Martinet ! » se souvient-il.

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    Thomas Dermine et sa maman

    JEAN-CLAUDE HERIN