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Société - Page 6

  • CHARLEROI- Expo: "Figures de femmes" à la Maison du Hainaut

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    Révélatrice du combat à poursuivre en matière d’égalité homme(s)/femme(s), l’expo : « Figures de femmes » est absolument incontournable dans la programmation du Festival des Femmes de Mars à Charleroi.  A voir jusqu’au 31 mars à la Maison du Hainaut.

    Pendant  deux mois, de nombreuses institutions, comme les Espaces Citoyens de Charleroi ou le Créahm de Bruxelles (Créativité et Handicap Mental),  ainsi que des artistes amateurs ou confirmés, ont été sollicités pour monter l’exposition : « Figures de femmes », qui s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes. 

    108 personnes en tout, adultes et enfants,  femmes et hommes, ont répondu à l’appel.

    Parmi les réalisations, on retiendra le panneau réalisé par Cassandra Depré (25 ans) de Marcinelle et sa classe de Haute Ecole Condorcet. Insultes et paroles dégradantes, qui illustrent bien les multiples humiliations et vexations que doivent encore subir les femmes aujourd’hui,  ont été collectées, comme : « Va te laver, t’es répugnante », « 10kg de moins, j’te baiserais bien »,  « Casse-toi, salope », « Pas mal, ton cul »,… Paroles choquantes, mais pourtant réelles !

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    Crédit: Cassandra Depré 

    choix de la technique et du support

    D’autres œuvres sont aussi très interpellantes, comme les photos de Laurence Bastin, atteinte d’un cancer du sein, ou encore les personnages naïfs de Remigio Rosani,  un résident porteur d’handicap du Roseau Vert de Marchipont,  qui axe essentiellement son travail autour de ses thèmes de prédilection que sont le corps, l’amour, l’amitié, l’affection et la sexualité.

    « Cette exposition a été conçue comme un cabinet de curiosités. Qu’ils soient académiques, singuliers, ou « du dimanche », les artistes ont eu carte blanche pour exprimer leur pensée (sans censure ni tabou : une serviette hygiénique, par exemple,  est accrochée)  et y déposer leurs émotions, en choisissant leur technique : dessins, photos, collages, peintures, fresques,  crayonnés, … ou le support : papier, tissu peint, brodé,… » signale Sophie Vincent, coordinatrice des expositions pour la Province du Hainaut.

    «L’objectif était de donner une vraie place pour toutes les femmes sur nos murs, un témoignage de ce que nous sommes, dans nos entités, nos souhaits, nos vies de femmes en ce mois si important pour nous ! ». A voir jusqu’ au 31 mars.

    Horaires : du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h00 et de 13h à 16h30 à la Maison du Hainaut, Quai Arthur Rimbaud 20 à Charleroi. Sur rendez-vous via sophie.vincent@hainaut.be ou 071/64 10 61

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • GILLY: Le Corbeau a brûlé et, avec lui, toutes les idées noires de la pandémie !

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    En raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le Carnaval était annulé à Charleroi, comme partout ailleurs.  Le brûlage du Corbeau, quant à lui, a bien eu lieu, mais quasi à huis clos, sur le site du Vélodrome.  Une façon  de tourner la page de cette « Annus horribilis » ? Déjà un bon présage : la pluie avait cessé de tomber 

    2020 restera l’année d’une terrible pandémie (et ce n’est pas fini, malheureusement) qui a paralysé la planète entière. «  Raison de plus pour les Carolos de brûler toutes leurs idées noires ! Le brûlage du Corbeau  revêtait encore plus de sens, cette année ! » clamait Fabrice Laurent,  directeur de l’Eden.  « L’émotion n’en est que plus forte » poursuivait sa collègue Carmela Morici. L’événement, qui a fait l’objet d’une captation pour Télésambre, se déroulait sur le site du Vélodrome. Bien sûr, pour des raisons sanitaires, le nombre  de personnes admises à proximité du bûcher était limité à 15 figurants.  Parmi eux, se trouvaient des représentants de différentes associations carolos, qui prennent part d’habitude au Cortège de l’Eden, comme Delphine Patiny.

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    Maggy, la cochonne 

    Cette membre des Têtes de l’Art nous explique : « Avec les membres du Collectif, nous avions créé un énorme cochon que  nous  avions baptisé : « Maggy Débloque ! » (Toute référence à une personne connue n’est pas exclue !). Comme nous ne pouvions déplacer notre animal fétiche,  nous avons représenté Maggy sous forme de totem ».

    Pour symboliser la foule,  de petits personnages, confectionnés par des participants de l’atelier de la Grande Fabrique de l’Eden, se trouvaient  sur le sol.

    les pieds en fer, bien ancrés sur le sol

    Imposant avec ses 12 mètres de long et ses 6 mètres de haut, le corbeau fixait le public (restreint !) de ses grands yeux noirs perçants.  Dans ses entrailles, maux et angoisses lui donnaient des aigreurs. Le volatile a été construit en bambou et en osier par l’ASBL de Châtelet : « Merci, Madame ». « Nous l’avons voulu légèrement transparent pour bien voir les sacs contenant les idées noires, et les pieds en métal bien ancrés sur le sol » expliquait Jean-François Geubel, le concepteur.

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    Jean-François Geubel, le concepteur 

    Comme l’année passée,  c’est Luigio Spagnuolo qui a bouté le feu au corbeau. « J’ai travaillé plus de 45 ans dans le secteur industriel carolo » signalait le coordinateur du Comité de défense du HF 4.

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    Luigio Spagnuolo, ancien sidérurgiste carolo 

    « La sidérurgie faisait le Carnaval depuis 1830. Monteurs et lamineurs, participaient à la fête du côté de la Ville Basse ». Procès et de l’exécution de la sentence ont été également maintenus. L’enregistrement a eu lieu  il y a quelques jours à l’Eden, avec Jacky Druaux (le juge), Babette Jandrain (la procureure) et Antoine Vandenberghe (l’avocat de la défense). 

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • SALON DE COIFFURE Charleroi/Marcinelle: La réouverture: un véritable soulagement !

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                                            Reprise chez Rizzio Coiffure

    Ouf ! Après une fermeture de 3 mois et ½, imposée en raison de la crise sanitaire, les coiffeurs pouvaient enfin rouvrir, samedi.  Petit tour chez Rizzio Coiffure au Centre Ville de Charleroi et chez Lionel à Marcinelle Villette. Le premier a maintenu l’horaire, l’autre l’a élargi.

    Formé en alternance dans des grandes sociétés de coiffure en Belgique,  en France, et en Italie, Fabrizio Rottier a fidélisé, dans son salon « Rizzio Coiffure », une large clientèle presqu’exclusivement féminine, qui apprécie particulièrement l’accueil et un service personnalisé. Pour ce patron dynamique, entouré de 3 collaborateurs, la réouverture du salon constitue un véritable soulagement.

    «  Ca fait du bien de retrouver une vie sociale et surtout de retravailler : on se sent un peu grisé comme lors d’une rentrée scolaire… » faisait-il remarquer.  «  Mes principales préoccupations ?  Essayer de ne pas  accuser trop de retard et que les personnes ne se croisent pas trop ».  Samedi, sur le coup de 10h30,  deux ou trois clientes attendaient leur tour, à l’extérieur du salon, à la rue du Grand Central. C’est qu’en cette période de nouveau léger déconfinement, le nombre de personnes est strictement limité à l’intérieur. Le principe : tous les rendez-vous sont planifiés. Dans la journée de samedi, une douzaine  de personnes étaient attendues.  

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    Les cheveux ont bien poussé ! 

    Pas question pour autant de bousculer les horaires, puisque le salon est ouvert à partir de 8h30. « Nous sommes des lève-tôt ! » fait remarquer Fabrizio.   Seules quelques prolongations éventuelles sont à prévoir… A noter que les réservations sont nombreuses : tout est complet jusqu’au 3 mars ! Quant aux jours de congé,  ils restent inchangés : le mardi  et le dimanche.

    1 jour par semaine de plus pour Lionel

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    chez Lionel 

    Les clients sont ravis de voir ainsi terminée cette longue période d’attente.  «  Je n’en pouvais plus… Je suis vraiment contente de refaire les colorations et les balayages» signalait Priscilla de Lodelinsart. «  Je donne beaucoup de travail au personnel, car mes cheveux sont vraiment très longs !  » poursuivait Maria de Charleroi. Dans la périphérie, les coiffeurs étaient vraiment aussi heureux de reprendre.  Mais, indépendant avec une charge locative, Lionel,  à la rue du Bierchamps, ouvre, par contre, le salon ½ h plus tôt et ferme 1 h plus tard,  en augmentant aussi ses prestations hebdomadaires : 6 jours  par semaine                au lieu de 5. Le coiffeur marcinellois met un point d’honneur à respecter toutes  les normes sanitaires: «  La porte est ouverte en permanence pour l’aération, et le temps de désinfection entre chaque client me prend 10 minutes ». Des mesures qui, espérons-le, s’assoupliront dans les semaines qui viennent…

    J.C.HERIN