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  • CHARLEROI: Expo: "Après le féminicide"

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    photo: J.C.Hérin

    La plateforme carolo « Ruban Blanc » a lancé la 7ème édition de sa campagne axée sur la sensibilisation et la lutte contre la violence faite aux femmes. Des actions et animations sont mises sur pied jusqu'au 6 décembre.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Visible au Bâtiment Zénobe Gramme sur le campus Ucharleroi, l'expo : « Après le féminicide » de Eve-Anne HKS est un temps fort de la campagne Ruban Blanc. « J'ai vu et entendu des histoires accablantes, partagé une tristesse innommable. Mais j'ai vu aussi un courage immense, des valeurs fortes, des amours indestructibles et des familles tenir ensemble envers et contre tout. A travers ce travail, j'espère avoir transmis un peu de la force de ces personnes « repossédées » de leur histoire, de leur combat et vous avoir donné de nouvelles clés pour vous impliquer dans cet enjeu de société ». La jeune photographe a écrit ce texte à la mémoire de son père assassiné Jean-Pierre, victime collatérale d'un féminicide, le 19 septembre 2022, à Mont-sur-Marchienne.

    Sur les murs, elle fait parler l'entourage des victimes de féminicides en Belgique. Au cours du vernissage, Mariam, une jeune fille, a livré un témoignage bouleversant sur le décès de sa maman, battue à mort par son mari. Elle n'avait que 10 ans lors de son décès, le 6 août 2014. Représentant la disparition de l'être aimé, 220 paires de chaussures peintes en rouge sang sont déposées sur le sol ainsi que dans divers lieux du Centre Ville.

    Plusieurs associations carolos

    Les deux semaines de la campagne seront rythmées également par un colloque, une exposition, des ateliers de sensibilisation dans les écoles, une pièce de théâtre,... La plateforme « Ruban Blanc » est une plateforme associative féministe coordonnée par l'ASBL Maison plurielle rassemblant plusieurs associations carolorégiennes dont l'objectif est de lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes qui découlent des rapports de domination, d'améliorer les droits des femmes, et de prôner l'égalité femme-homme. L'expo : « Après le féminicide », réservée aux plus de 16 ans, peut être visitée jusqu'au 6 décembre du vendredi de 8h à 21 h et le samedi de 9h à 12h. Pour une visite guidée et d'autres renseignements : www.plateformerubanblanc.be

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    Eve-Anne HKS

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    Mariam - photo JC Hérin 

     

  • CHARLEROI- Livre: "Mes années incarcérées" par Noël Collet

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    Noël Collet: photo J.C.Hérin 

    Dans « Mes années incarcérées », Noël Collet témoigne de son passé de surveillant pénitentiaire, dont 35 ans à la prison de Jamioulx. Il y a rencontré de nombreux détenus, dont Farid Bamouhammad dit : « Farid, le fou ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Invité aux rencontres littéraires du jeudi de la Maison de la Presse, Noël Collet (67 ans) s'est expliqué à propos du titre: « On pourrait croire que c'est un prisonnier qui s'exprime. Non, c'est moi. 42 ans immergés dans l'univers carcéral belge marquent une vie à tout jamais. Pour le gardien de prison que j'étais, une journée n'était jamais semblable à une autre, tant il fallait faire face à des imprévus : déjouer des trafics de tous genres, gérer des crises, veiller à la sécurité notamment lors de transferts de détenus,...

    Retraité depuis 3 ans, j'ai eu envie de transposer par écrit des tranches de vie, des expériences, des anecdotes émouvantes, voire surprenantes,... toujours dans l'intention de faire découvrir le quotidien de notre métier ainsi que les coulisses de nos prisons. Un ouvrage seul ne suffit pas. Je pense déjà à un deuxième ».

    L'auteur du livre insiste sur le côté humain. « Aucun d'entre nous ne peut exclure qu'il ne se retrouvera pas un jour, parfois à la suite de circonstances inattendues, derrière les barreaux. C'est pourquoi j'ai toujours essayé de traiter les prisonniers avec le plus de respect possible. Je peux d'ailleurs assurer que j'ai sauvé des vies ».

    " Je savais parler à Farid"

    De cette humanité, Noël Collet en a témoigné envers Farid Bamouhammad, dit Farid le Fou, considéré comme l'un des détenus le plus dangereux du Royaume. « Un jour, je reçois l'autorisation du directeur de muter Farid sur la 1ère section, dans une cellule située à côté de la sortie du préau" raconte-t-il. "Je le rencontre assez régulièrement en cellule et il s'empresse de me montrer des photos récentes de sa fille. Je constate qu'il est très attentif vis-à-vis d'elle. Je suis persuadé que si Farid pouvait être dehors avec sa fille et avoir une vie tranquille, jamais plus nous le reverrions dans les murs d'une prison. Mais cela tient de mon avis personnel ».

    Noël Collet a accompagné le criminel multi-récidiviste 1 mois avant qu'il décède d'un cancer, à Uccle, le 10 mars 2019. " Le courant est toujours bien passé entre Farid et moi. Jamais il n'a levé la main sur moi, car je savais lui parler. Ce qu'il détestait par dessus tout, c'était l'injustice". L’ouvrage : « Mes années incarcérées » de Noël Collet est publié aux éditions Jets D’encre et est disponible dans toutes les bonnes librairies. 156 pages. Prix : 17,60 euros.

  • BOUFFIOULX: Exposition: "Dans l'oeil du photographe" et mérites culturels

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    Vendredi dernier se déroulaient la remise des mérites culturels de Châtelet 2024 et le vernissage de l'exposition : « Dans l'oeil du photographe ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Jusqu'au 1er décembre, la Maison de la Poterie accueille des photos d'artistes de Châtelet dans le cadre de l'expo : « Dans l'oeil du photographe ». Parmi les photographes, citons Melanie Piccinini : « J'ai suivi des cours à l'école industrielle de Thuin avec Denis Gauvain, photographe pour Sudinfo pendant 17 ans, ainsi que chez Natagora. Ma formation m'a appris à voir et à surtout à prendre le temps d'observer la faune et la flore ». Une de ses photos s'intitule : « Coucher de soleil ».

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    Mélanie Piccinini

     Ou encore Karine Quévy. Cette habitante de Châtelet a photographié, entre autres, la statue de René Magritte et la rue Neuve fraîchement colorée en rouge. «  J'aime me promener également dans les chemins de campagne avec mon appareil photo qui me suit partout dans ma poche » signale cette dernière. 

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    Karine Quévy 

    Au cours de la soirée, Sabine Ancia, échevine de la Culture, a remis les prix des mérites culturels dans les catégories suivantes. - Arts plastiques : Eric Hillewaere est né à Châtelet. Diplômé en design à l'Académie de Dessin et des Arts Décoratifs de Châtelet, il fabrique des lampes d'atmosphère en bois exotique qui projettent des faisceaux lumineux.

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    Eric Hillewaere et son fils Timothy

    - Prix littérature : Sofia Injoque Palla. Son premier roman: « L'exil a le parfum du lys » est une auto-fiction, dont le lieu de l'intrigue principale est Châtelet. Il relate le parcours de deux immigrées péruviennes. - Prix de la musique : Polyphonia Castileti est un ensemble créé en 2008 à la découverte d'un musicien de la Renaissance oublié : Jean Guyot de Châtelet (1520-1558). La formation se compose de 17 chanteurs dirigés par Johan Trenti.

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    Les lauréats du Mérite Culturel : photo: J.C.Hérin