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  • HISTOIRE LOCALE- L'Eden Théâtre remonte à la Belle Epoque !

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    De nombreux artistes renommés ont foulé la scène de l'Eden/Théâtre, dès sa fondation, à la fin du 19ème siècle.

    Devenue, en 2012, Centre culturel ainsi que Centre d'Expression et de Créativité, cette institution carolo connaît depuis lors, sous l'impulsion de Fabrice Laurent et de son équipe, une seconde jeunesse. Et les projets foisonnent, toujours plus nombreux...

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    L'Eden aujourd'hui - photo: J.C.Hérin 

    Haut-lieu de culture et de citoyenneté, l'Eden, à l'angle du Boulevard de l'Yser et du Boulevard Jacques Bertand, brasse spectacles, expositions, concerts, humour, rencontres, stand up, scènes ouvertes, stages, ateliers, workshop, roller, impro, théâtre pour petits, spectacles burlesques, marches exploratoires,...

    Un petit retour en arrière s'impose pour bien comprendre: au milieu des années 90, Pierre Bolle, directeur de la Maison de la Culture au Boulevard Audent, cherche un bâtiment plus vaste pour y développer des activités. Celui-ci jette son dévolu sur l'Eden. Rongé par la mérule, le bâtiment demande une rénovation quasi complète. Ce sera chose faite en 1996, grâce aux architectes Pierre et Pablo Lhoas, originaires de Charleroi. La partie administrative ainsi que la salle de spectacle et la Brasserie seront remises à neuf. Marc Feulien, artiste courcellois, intervient quant à lui à l’entrée du bâtiment. En septembre 97 entre en vigueur le Nouvel Eden. De 2002 à 2012, L'Eden et le PBA connaîtront une direction unique sous Pierre Bolle, jusqu'à ce que les deux institutions se scindent.

    Les missions d'un Centre Culturel 

    Une nouvelle rénovation intervient en 2012 afin que le lieu corresponde davantage au nouveau projet du centre culturel, touchant principalement l'accueil et la brasserie. « Quand je suis arrivé comme directeur à l'Eden, j'ai clairement redéfini les missions d'un Centre Culturel, c'est-à-dire un lieu proposant des spectacles, mais pas uniquement ; nous avons aussi une mission citoyenne, nous soutenons des associations, nous suscitons des débats (entre autres avec la Maison de la Laïcité avec laquelle nous sommes voisins), nous allons dans des quartiers comme nous le faisons, l'été, avec Quartiers Libres,... » signale Fabrice Laurent. «  En Fédération Wallonie-Bruxelles, il existe 119 Centres Culturels. Celui de Charleroi est un des plus importants. Il a son propre ADN en fonction de son histoire, de son environnement. Comment imaginer la Boucle Noire en dehors de Charleroi ? ».

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    Une mission citoyenne ( ici dans les bâtiments du Cinq ) 

    Pas de concurrence 

    En 2020, les murs entre « le Cinq », bâtiment autrefois occupé par la Samaritaine, et qui a accueilli l'Ecole des Estropiés, ont été percés, agrandissant considérablement le bâtiment sur le boulevard Jacques Bertrand. L'inauguration est prévue après la remise en état de l'ascenseur.

    La réouverture prochaine du Centre Temps Choisi à Gilly (les travaux viennent de reprendre après une faillite) est aussi annoncée, à destination principalement des écoles de danse et des académies de la région. L’Eden, qui occupe 25 personnes, est reconnu et subsidié par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie, la Province de Hainaut, la Ville de Charleroi et soutenu par le CPAS Charleroi. Son action couvre l’ensemble des Districts de la Ville.

    De nombreux partenariats se sont tissés. « Nous ne cherchons à concurrencer personne » signale Fabrice Laurent. «  Notre programmation musicale est proche de celle du Rockerill et du Vecteur. Nous avons toujours été très attachés à l'Ancre et les liens se sont renforcés avec le PBA avec l'arrivée de Marie Noble et avec Charleroi danse avec Fabienne Aucant ». L'Eden se compose d'une salle de spectacles pouvant accueillir de 350 personnes assises à 700 debout, d'une brasserie de 80 couverts, de quelques espaces de bureaux et de réunions et d'un petit jardin (d’Eden) bien caché.

    La tradition maintenue avec le wallon et le Carnaval 

    La belle aventure de l'Eden commence vers 1885, à la Belle Epoque. Auguste Cador construit le premier théâtre en matériau durable de la région. Des célébrités s'y sont produites comme la grande comédienne Sarah Bernhardt.

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    Sarah Bernhardt 

    « Chaque année, nous rendons hommage à ce grand architecte carolo par la rentrée du « Master Cador » à la Brasserie » signale Fabrice Laurent. Dénommée « Eden-Théâtre », la salle accueille des troupes permanentes d’opérettes, des opéras-comiques, des drames et du vaudeville. En l’espace de 130 ans, différents propriétaires se succèdent, différentes histoires s’y écrivent.

    L'Eden devient une salle des fêtes, de catch, de boxe,... « Nous avons retrouvé des traces de théâtre wallon et d'atelier de Carnaval. Nous poursuivons la tradition avec El Bwèsse à Téyâte et la Wallomobile, ainsi que par la Grande Fabrique du Mardi Gras et le brulâge du Corbeau » poursuit Fabrice Laurent. Malheureusement, le théâtre fait faillite à la 1ère guerre mondiale. Lors de la Seconde, les archives seront brûlés. Les Alliés y établiront leur quartier général, la salle accueillera du catch, de la boxe, plusieurs congrès du mouvement wallon,... Lors des années 70-80, l'école qui fonctionnait a utilisé l'Eden comme salle de spectacle et salle de gymnastique. La brasserie actuelle était la bibliothèque.

    J.C.HERIN

  • BANDE DESSINEE: " Au coeur du désert": le 1er western de Maryse et Jean-François Charles

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    Les auteurs. photo: J.C.Hérin 

    Le récit complet: « Au coeur du désert » des auteurs BD de Gouy-lez-Piéton est conçu comme un chemin initiatique. 

    Au dessin, couleurs et scénario pour le premier et au scénario pour la seconde, Jean-François et Maryse Charles ont déjà réalisé plus d'une centaine de BD, dont des séries à succès comme « Les Pionniers du Nouveau Monde (23 titres) », « India Dreams », « China Li », « Les mystères d'Osiris », « Rebelles »,... dans lesquelles ils promènent leurs personnages à travers différentes périodes de l'Histoire. " L'idée de faire la BD « Au coeur du désert » est née lors d'un voyage. En 1976, nous étions partis aux Etats-Unis pour des retrouvailles avec la famille américaine.

    Pendant les 18000 kilomètres parcourus, je rêvais de faire un western, je voyais une chevauchée parmi ces somptueux paysages » explique Jean-François. « En mai 2023, Maryse et moi sommes retournés en Arizona pour suivre le trajet emprunté, en 1870, jusqu'à Monument Valley par le protagoniste de l'album, le lieutenant Norman Pyle, à la recherche de son frère Adam, un ancien colonel de l'armée, qui a pris la tête d'une bande d'Apaches Navajos rebelles. Nous voulions aussi réhabiliter ce peuple améridien qui, avant qu'il ne soit attaqué, vivait dans l'harmonie et le sacré ".

    des planches peintes 

    L'album est directement inspiré de "Au coeur des ténèbres" (1899) de Joseph Conrad. " J'ai toujours pensé que ce roman, même s'il se passe au Congo, pouvait être transposé dans l'Ouest Américain. Et puis cette histoire d'un homme qui veut retrouver son propre frère, et qu'il idéalise même, et que la guerre a rendu fou, est assez universelle. J'y dénonce aussi la cruauté de tout conflit armé, et en ce sens, cette histoire pourrait se passer de nos jours" poursuit Jean-François. A noter que les auteurs ont disposé d'une sérieuse documentation. Les planches sont réalisées sur du papier toilé, prévu pour la peinture à l'huile. On ne peut pas parler de peinture directe. C'est peint sur le trait du crayon, à la façon des peintres du western de la fin du 19ème et début 20ème siècle. "Au coeur du désert" dans la collection "Signé" aux éditions du Lombard, suivi d'un dossier graphique. 104 pages. Prix 18,95 euros.

    JEAN-CLAUDE HERIN 

  • CHATELINEAU- Les animaux hyperréalistes de Ninon Cobergh

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    L'artiste. photo: J.C.Hérin 

    Ninon Cobergh réalise des œuvres animalières au pastel sec. Ce n'est pas de la photo, même si le travail est bluffant !

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    Adepte du "Dark Art", Ninon Cobergh, une artiste de Châtelineau, dessine les animaux:  hippopotame, poisson, chat, chien, perroquet,... de façon hyperréaliste. Elle compose aussi des montages imaginaires, comme un escargot sur une orange, ou encore des portraits humains. Son but est double: rendre le dessin beau et le plus réaliste possible par rapport au modèle photo, et faire plaisir aux personnes qui lui commandent des portraits.

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    «  En 2016, je suis devenue toiletteuse canine. Malgré cela, j'ai toujours continué à dessiner tout en cherchant un emploi, ce qui s'est révélé être un défi. En avril 2023, j'ai repris le dessin après une pause de deux ans, due à une dépression. Ma passion pour le dessin remonte à longtemps. À l'âge de 10 ans, j'ai commencé à fréquenter une académie artistique. Ma grand-mère se rendait également à l’académie, elle réalisait des peintures, donc j'ai toujours été plongée dans l'art" signale Ninon Cobergh.

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    "Quand je dessine, je ressens une satisfaction immense. Cela me valorise, me redonne confiance en moi et enlève certaines de mes angoisses. Ce qui était à la base un simple loisir est devenu une véritable passion à laquelle je veux me consacrer pleinement". Pour tous contacts : Ninon Cobergh: 0496/06 9165 

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    Un réalisme saisissant !