Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 2

  • JUMET- Journée découverte entreprises aux grandes distilleries de Charleroi

    distillerie5.jpg

    Acteur important du marché des alcools et spiritueux en Wallonie, les Grandes Distilleries de Charleroi (GDC) dévoilaient les coulisses de leur entreprise, à l'occasion des JDE.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Il a fallu refuser du monde pour la visite, dimanche dernier, des Grandes distilleries de Charleroi, organisée à l'occasion des Journées Découverte Entreprise, en partenariat avec Sudinfo. Les 700 premières personnes qui se sont inscrites ont pu bénéficier de 3 tickets pour des dégustations, afin de découvrir la richesse et la diversité des produits.

    Dès l'ouverture des portes, les stands étaient pris d'assaut. William, responsable commercial pour la Wallonie, faisait goûter différents types de rhums : cacao infusé avec des fèves de cacao du Guatemala, le Red Rope, infusé avec de la vanille de Madagascar ou encore le dernier né : le Red Rope du Sri Lanka avec de la cannelle. « C'est vraiment délicieux ! J'apprécie ce léger goupe de cannelle. C'est léger et pas piquant » faisait remarquer Marianne de Jumet.  

    Les mocktails « Funny », dont des Spritz et Mojito citron et menthe étaient aussi particulièrement mis en valeur par Tim Vandergeeten. Dès 1988, les GDC ont lancé les apéros sans alcool, dont le succès est grandissant, de même que différents types de sirops belges. 

    Le rôle des alambics 

    Des visites guidées permettaient au public de se rendre compte des différentes étapes de l'activité, de la production à l’expédition, en passant par le service logistique. 34 collaborateurs travaillent dans l'entreprise. Attablé devant des fruits, Steve, un des employés, expliquait le rôle des alambics: " Ce sont des appareils utilisés pour la distillation, un procédé qui permet de séparer les composants d’un liquide en exploitant leurs différents points d’ébullition » expliquait-il.

    distillerie1.jpg

    à côté des alambics. photo J.C.Hérin 

    Déplacée à cause de la construction du ring, les GDC se trouvent sur le site actuel à Jumet, rue des Verreries, 44 A, depuis les années 70. Cette journée "portes ouvertes" n'avait plus été organisée depuis 20 ans, à cause des turbulences que l'entreprise a connues au cours de son Histoire. Depuis 2019, Henry Symons a pris la direction de cette entreprise, au départ familiale, créée par Fernand Depasse père et fils en 1912. « Aujourd'hui, 3 200 000 bouteilles sortent par an de notre entreprise, ce qui fait des GDC le leader en Wallonie en la matière » signalait Priscilla Cornet, directrice commerciale. Signalons aussi que Les Grandes Distilleries de Charleroi cherchent à faire ressortir les plantes et arômes de la région. 

    distillerie2.jpg

    distillerie3.jpg

    700 personnes avaient réservé leur place. photo: J.C.Hérin  

  • BEAUMONT- Les trois Auvergnats pendus "hault et court"

    auvergnats5.jpg

    Plus de 10 000 personnes - un véritable record! - se sont déplacées pour assister au jugement et à la pendaison des malandrins. Beaumont replongeait au 16ème siècle, après 10 ans d'arrêt de cette reconstitution historique, du temps où Charles Quint faisait sa Joyeuse Entrée. 

    JEAN-CLAUDE HERIN

    « Cette fois, ça y est. Notre patience est enfin récompensée avec le retour de « Charles Quint » et des Auvergnats ! » s'exclamait Bruno Lambert, assis dans les gradins bondés. (Pour rappel, l'événement, qui a lieu tous les 5 ans, avait été annulé en 2020, à cause du Covid). A côté du bourgmestre de Beaumont, Adrien Dolimont, ministre-président de la Région Wallonne, faisait part aussi de son enthousiasme : « Un tel événement crée du lien dans la population"  faisait-il remarquer.

    auvergnats8.jpg

    de gauche à droite: Olivier Leclercq, bourgmestre de Ham sur Heure Nalinnes, Bruno Lambert et Adrien Dolimont. 

    Depuis vendredi, la Cité des Macarons a vécu au rythme des soupers Brueghel, de la Franche-Foire, de l'érection de l'aigle doré, de la retraite aux flambeaux,...

    Un soin tout particulier était apporté aux tenues que portaient les 600 figurants, soit une bonne centaine que lors de l'édition précédente. Les trompettes thébaines, les Béguines, les Culveriniers de Saint-Laurent, les porteurs de bannières, les touriers de prison, Sainte Christine et les archers, les dames de Mestiers,... défilaient fièrement dans les rues de Beaumont.

    auvergnats1.jpg

    Bien sûr, les points culminants étaient l'arrestation, le jugement et la pendaison des trois Auvergnats, qui, une fois de plus, ont donné du fil à retordre aux hallebardiers et à la garde personnelle du Comte Charles de Croÿ (la famille possédait un château fortifié à Beaumont), soutien de Charles Quint. Celui-ci, incarné pour la première fois par Philippe Petit (qui fait partie du cortège depuis 1980), est apparu sur son cheval, sous les cris de "Vive l'Empereur!"

    auvergnats13.jpg

    auvergnats12.jpg

    auvergnats10.jpg

    Les Auvergnats, historiquement accusés d'avoir molesté l'Empereur n'ont pas obtenu la clémence des jurés et ont été pendus sur la grand place. Les malheureux étaient suite emrnenés dans une charrette. Vraiment, le réalisme de la scène était poussé au plus haut point ! Le beau temps - il n'a plus que lors de l'exécution- explique aussi cette affluence exceptionnelle ! 

    auvergnats4.jpg

    auvergnats9.jpg

    Charles Quint- photo: J.C.Hérin 

    auvergnats6.jpg

    auvergnats7.jpg

    auvergnats3.jpg

    Le public bien présent. photo: J.C.Hérin 

     
  • CHARLEROI- Ancre: Un avenir incertain...

    ancre1.jpeg

    Jean-Michel Van Den Eeyden, directeur de l'Ancre

    Pour sa saison 25-26, L’Ancre, théâtre de création, mise toujours sur des spectacles de qualité. Mais avec des budgets rabotés et des travaux reportés depuis plus de 10 ans, le théâtre voit son avenir avec incertitude. 

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    Si L’Ancre voyait, pour sa présentation de saison, la vie en rose fluo avec des duos déjantés comme Leonfire et Dirty Beaujolais (air guitar) ou les Night Owl Street (street band), les perspectives sont, hélas, moins souriantes pour les années à venir. Dans le cadre du plan « Oxygène », la Ville de Charleroi a diminué de 15 % ses subventions au secteur culturel pour 2025 et de 25 % pour 2026. Malgré une manne financière (7 000 000 euros !) donnée, il y a 11 ans, par la Région Wallonne, le théâtre carolo est encore aujourd’hui dans l’expectative quant au démarrage de ses travaux.

    Suite à cette longue attente, diverses crises et blocages administratifs, le budget global de la construction du nouveau bâtiment du théâtre a presque doublé depuis 2014. Aujourd’hui le théâtre de création voit le budget disponible raboté d’un tiers : il est passé de 15 millions d’euros à 10 millions d’euros, suite aux mesures d’économies imposées par la Région Wallonne. Une grande fresque représentant une pieuvre sur le bâtiment extérieur donne toujours une idée de l’extension possible, mais, à ce stade, aucune date n’est encore avancée pour le chantier à venir.

    « Nous devons revoir les ambitions totalement à la baisse », regrette Jean-Michel Van den Eeyden, directeur. « Au départ, il était question d’aménager une grande salle et une autre plus intime, mais aujourd’hui, il est plutôt question d’une salle unique et d’une salle de répétitions ».

    Le chapiteau déplacé au City Dépôt

    « Toutes les incertitudes rencontrées et surtout la baisse des moyens financiers ont un impact direct sur la programmation : cette saison, nous ne proposerons qu’une création : Murs Murs, du 12 au 15 novembre. Les autres spectacles sont principalement des accueils, des reprises ou des coproductions » poursuit Jean-Michel. Cela dit, malgré la diminution des subsides, l’optimisme reste toujours de mise, car le théâtre s’installera prochainement au City Dépôt, Centre de distribution urbaine (CDU), mis à disposition par la Ville.

    C’est d’ailleurs tout l’espace de cet entrepôt d’environ 2 000 mètres carrés, situé sur la voie d’accès du ring intérieur, qui sera investi les 10 et 11 octobre pour Heavy Motors, un spectacle oscillant entre danse, cirque et théâtre de rue avec trois comédiens montés sur ressort et des prouesses automobiles qui s’enchaînent. Pour d’autres spectacles, le chapiteau, qui était installé au Bad Festival, sera agrandi (la capacité passera à 170 places) et déplacé au City Dépôt. « L’avantage avec ce lieu, c’est de pouvoir rester au centre-ville, proche de notre public » signale le capitaine. D’autres spectacles sont annoncés : Allemonde, Rire, Fils de bâtard, And here I am, Good Mourning, Il n’y a pas de Ajar, Cincali (dans le cadre des 80 ans de l’Accord charbon), Rébellion (par la troupe ado),…Pour tous renseignements : 071/31 40 79 – www.ancre.be

    ancre2.jpg

    "Heavy Motors": du grand spectacle

    ancre3.jpg

    Un duo déjanté d'air guitar à l'ouverture. Photo: J.C.H.