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  • LODELINSART: Petit Théâtre de la Ruelle: une revue... hydro-alcoolique jusqu'au 13 février

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    La revue carolo 2022 consacre une bonne partie du spectacle à la crise Covid. Mais pas que... Nos politiques en prennent toujours pour leur grade et la Ville n'est guère épargnée. Et le tout avec le sourire !

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    Alicia Monard danse avec Julie Patte...

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    Dès le début du spectacle, le comédien carolo Rafaelle Vullo arbore une belle coupe à la Donald Trump. Ca y est, on pouvait craindre le pire: un an seulement après sa défaite électorale, l'ex-président américain a envahi Charleroi et y a installé « la Télé Trump »... sur le plateau du Petit Théâtre de la Ruelle ! Bien entendu, la crise sanitaire occupe une belle place dans la 24ème revue (après une édition annulée en 2020 pour cause de Covid). En chansons d'abord, sur l'air de « Encore et encore » de Francis Cabrel : « D'abord, on croit que c'est une « grippette », qu'on va échapper à la tempête. Bardaf, on prend l'Covid dans la gueule. Déjà qu'avant, on se sentait déjà bien seuls, et ça continue encore et encore, on se fout de nous, d'accord, d'accord » ou encore sur l'air de « Pas de boogie woogie » d'après Eddy Mitchell : «  Pas de Covid, pas de Covid,... avant la prière du soir ».

    Le virus s'invite aussi dans un sketch interprété par Jacques Dutrifoy (nouveau venu dans la bande !) : dans l'établissement du « Gourmet masqué », le comédien propose aux clients du poulet confiné et comme vin : du Château Pfizer ! Les spectateurs ne sont pas en reste. L'un d'entre eux est soumis à un test d'odorat pour voir s'il n'a pas contracté la maladie !

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    Test Covid pour un spectateur ! 

    Tibi, la Marina, les Carol'Or,...

    Nos élus sont passés en revue: Paul Magnette (« qui veut faire du Centre Ville un bijou »), Babette Jandrain (« l'démon du folklore s'est emparé d'son corps »), Xavier Desgain sur sa bécane, Françoise Daspremont, qui se souvient de ses années au Collège, Mahmüth Dogrü : (Magnette ne l'a pas gâté avec les cimetières), Alicia Monard, que l'on voit danser avec Julie Patte!,... Après son départ pour l'Europe, l'ex-échevin Olivier Chastel est introuvable. Denis Ducarme, installé récemment à Charleroi, rêve toujours d'un poste ministériel. Hugues Bayet est partagé entre ses fonctions de bourgmestre et député,...

    Charleroi est aussi épinglée sur différents thèmes (et casseroles): la disparition de la foire, la fermeture du Palais des Expos, les chantiers interminables de la Ville Haute, le déplacement du stade du Sporting, la BSCA, la gratuité des bus, Tibi, la marina, les Carol'Or,... Les textes sont signés Didier Albin, Gérard Monseux et Jacques Delmeire. Trois comédiennes/danseuses : Stéphanie Chrusciel, Christelle Letroye et Muriel Godefroid complètent l'équipe, autour de Salvatore Vullo (irrésistible en Kiwi Jackson !) et Jacques Delmeire. Et toujours le duo des indissociables Gérard Monseux et Raffaele Vullo (à l'accordéon également pour de belles chansons en français et en wallon)! Les chorégraphies sont réglées par Shamiah Muntz.

    « La revue hydro-alcoolique » jusqu'au 13 février 22, au Petit Théâtre de la Ruelle, rue des Platicheûs ( près de la place Edmond Gilles) à Lodelinsart, les vendredis et samedis à 20h, les dimanches à 6h. PAF : 17 euros- Etudiants et seniors : 15 euros. Réservations : 0474/388 032.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- Auditorium de l'UT: Maëlle et Tom sont partis trop tôt...

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    De gauche à droite, l'échevine Julie Patte, la maman de Maëlle et les parents de Tom 

    Dans l'auditorium de l'UT, une après-midi de rencontres et de débats traitait du harcèlement scolaire. Le souvenir de Tom et Maëlle, deux jeunes Carolos qui ont mis fin à leurs jours, était dans tous les esprits.

    C'est avec une véritable envie de témoigner que les parents de Tom ainsi que la maman de Maëlle ont participé à la rencontre, mercredi. Pour rappel, le jeune homme de Montigny-le-Tilleul, détecté autiste Asperger, s'est donné la mort en mars 2018 à l'âge de 17 ans, après avoir écrit une très longue lettre expliquant son acte. Victime de cyber-harcèlement, la jeune Jumétoise a, quant à elle, décidé de partir à 14 ans, en janvier 20, en laissant son GSM sur le lit, avec le code d’accès, et une petite vidéo qui expliquait que la situation lui était insupportable. Les trois parents font partie de l'association : « Les Mots de Tom ».

    Basée à Gilly, cette ASBL, créée en 2019, regroupe une dizaine de personnes endeuillées par la suicide d'un enfant. «  Tom ne s'est jamais remis d'un premier harcèlement subi en 1ère et 2ème secondaire. Quatre ans plus tard, les séquelles étaient encore bien visibles » racontent ses parents. « Le personnel enseignant n'a pas toujours bien perçu les appels à l'aide. L'isolement lui a été fatal ».

    Enseignante elle-même, la maman de Maëlle ne comprend toujours pas cet acharnement qui pousse les jeunes à une telle violence : « J'ai cru que le changement d'école pouvait être une solution, mais ma fille restait extrêmement fragile ».

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    Des livres sur la question à la bibliothèque A.Langlois de l'UT 

    Vers la création d'un Centre de référence

    La rencontre était mise sur pied à l'initiative du SIEP de Charleroi. « Outre notre mission d'orienter les jeunes vers des études, nous recevons de plus en plus je jeunes qui nous confient leur mal-être » fait remarquer Eric Servais, directeur du SIEP de Charleroi. « Certains d'entre eux tombent alors en décrochage scolaire complet ou changent de formation pour éviter le harcèlement ».

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    Eric Servais, directeur du SIEP de Charleroi

    Au centre éducatif de La Garenne, deux expos ont été montées : une par le SIEP avec les jeunes de SolidarCité, l'autre par les élèves de la section artistique, encadrés par Mmes Estercq et Beheyt. La Bibliothèque A. Langlois de l'UT met de nombreux ouvrages à la disposition du public sur cette thématique. A la Ville, le harcèlement scolaire est pris très au sérieux par l'échevine de l'Enseignement.

    « Dans les écoles, les animateurs ont recours à différentes techniques telles que des jeux de rôle ou encore des groupes de parole » signale Julie Patte. « Nous mettons toute notre énergie pour combattre ce véritable fléau. Afin d'éviter que les problèmes n'aillent crescendo, il faut mettre des mots qui désamorcent des situations où le jeune est véritablement en danger ». Via le département de la Santé, la Ville soutient également la création, en avril 2022, d'un 1er centre de référence contre le harcèlement à La Louvière, en lui versant une somme de 5000 euros. Charleroi aura une antenne.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Infos : lesmotsdetom@gmail.comwww.lesmotsdetom.be

  • LIVRE- Fontaine L'Evêque: "La soirée": Charleroi, cible d'attentats islamistes !

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    Instituteur à l'école Saint-François à Fontaine l'Evêque, Sébastien Guaietta (38 ans) a réuni tous les ingrédients du roman noir dans « La soirée ». Les références à Charleroi et à son entité sont très nombreuses. Rencontre avec l'auteur.

    - L'intrigue du roman se déroule à Charleroi... en 2029. Pourquoi cette année ?

    S.G ( Sébastien Guaietta) : Parce que je ne voulais pas avoir de souci avec l'actualité. Cela reste une fiction, bien entendu ! J'ai imaginé, qu'en 2029, Charleroi soit la cible d'attentats, commandités par un mouvement extrémiste islamiste, qui s'autoproclame « les successeurs de Sharia4Belgium. La pègre règne en maître, les prostitué(e)s arpentent machinalement les trottoirs et les drogués dorment à même le sol. Un bien triste tableau. Au milieu de tout cela, un trentenaire décide de faire le point dans un hôtel de passe...

    - La route du trentenaire va croiser celle d'un commissaire...

    S.G. En effet, le commissaire Pouillon (que l'on retrouvera dans mon deuxième roman) est mis au placard depuis une trentaine d'années. Celui-ci connaît le quartier comme sa poche. Tout oppose le commissaire et le trentenaire. Rien ne prédestinait pourtant ces deux personnages à une rencontre. Excepté peut-être le meurtre d'une jeune prostituée. De péripéties en péripéties, les protagonistes se retrouveront au cours d'une soirée (d'où le titre du roman), aussi gargantuesque que démoniaque.

    - Les Carolos repéreront des lieux qui leur sont bien connus...

    S.G. : Oui, mais certains noms ont changé. Les habitués de la Ville Basse associeront ainsi le Primo au Primus, à la rue de Charleville. Bien entendu, la description que j'en fais ne correspond en rien à la réalité. Même topo pour le Café du Pont ou le Beaulieu, dont le gérant est bien plus amical que ce rustre personnage que je présente. Les faits relatés au Pain Quotidien ne sont de nouveau pas conformes à la réalité et ne sont que le fruit de mon imagination. Je « balade » aussi le lecteur à Marchienne-au-Pont ( j'y connais Hassan, un coiffeur chez qui je me rends régulièrement) ou encore à Montigny-le-Tilleul...

    - Peut-on parler d'un roman policier ?

    S.G. Pas vraiment, car l'enquête ne constitue pas le coeur du récit. Je préfère parler plutôt de roman noir. Je suis assez proche d'auteurs comme Franck Thilliez ou Bernard Minier. J'apprécie aussi beaucoup les ouvrages de Michel Houellebecq (cité dans le roman) ainsi que sa façon d'écrire dans un style direct. Dans mes romans, j'aime me rapprocher de l'actualité. C'est ainsi que je fais une petite allusion à la pandémie, qui paralyse l'Europe tout entière. Je me suis pris au jeu de l'écriture en 2017. Et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin...

    « La Soirée » par Sébastien Guaietta, 372 pages, éditions du Lys Bleu. Prix : 22,50 euros. Contact avec l'auteur via sa page Facebook. 

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN