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CHARLEROI- Auditorium de l'UT: Maëlle et Tom sont partis trop tôt...

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De gauche à droite, l'échevine Julie Patte, la maman de Maëlle et les parents de Tom 

Dans l'auditorium de l'UT, une après-midi de rencontres et de débats traitait du harcèlement scolaire. Le souvenir de Tom et Maëlle, deux jeunes Carolos qui ont mis fin à leurs jours, était dans tous les esprits.

C'est avec une véritable envie de témoigner que les parents de Tom ainsi que la maman de Maëlle ont participé à la rencontre, mercredi. Pour rappel, le jeune homme de Montigny-le-Tilleul, détecté autiste Asperger, s'est donné la mort en mars 2018 à l'âge de 17 ans, après avoir écrit une très longue lettre expliquant son acte. Victime de cyber-harcèlement, la jeune Jumétoise a, quant à elle, décidé de partir à 14 ans, en janvier 20, en laissant son GSM sur le lit, avec le code d’accès, et une petite vidéo qui expliquait que la situation lui était insupportable. Les trois parents font partie de l'association : « Les Mots de Tom ».

Basée à Gilly, cette ASBL, créée en 2019, regroupe une dizaine de personnes endeuillées par la suicide d'un enfant. «  Tom ne s'est jamais remis d'un premier harcèlement subi en 1ère et 2ème secondaire. Quatre ans plus tard, les séquelles étaient encore bien visibles » racontent ses parents. « Le personnel enseignant n'a pas toujours bien perçu les appels à l'aide. L'isolement lui a été fatal ».

Enseignante elle-même, la maman de Maëlle ne comprend toujours pas cet acharnement qui pousse les jeunes à une telle violence : « J'ai cru que le changement d'école pouvait être une solution, mais ma fille restait extrêmement fragile ».

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Des livres sur la question à la bibliothèque A.Langlois de l'UT 

Vers la création d'un Centre de référence

La rencontre était mise sur pied à l'initiative du SIEP de Charleroi. « Outre notre mission d'orienter les jeunes vers des études, nous recevons de plus en plus je jeunes qui nous confient leur mal-être » fait remarquer Eric Servais, directeur du SIEP de Charleroi. « Certains d'entre eux tombent alors en décrochage scolaire complet ou changent de formation pour éviter le harcèlement ».

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Eric Servais, directeur du SIEP de Charleroi

Au centre éducatif de La Garenne, deux expos ont été montées : une par le SIEP avec les jeunes de SolidarCité, l'autre par les élèves de la section artistique, encadrés par Mmes Estercq et Beheyt. La Bibliothèque A. Langlois de l'UT met de nombreux ouvrages à la disposition du public sur cette thématique. A la Ville, le harcèlement scolaire est pris très au sérieux par l'échevine de l'Enseignement.

« Dans les écoles, les animateurs ont recours à différentes techniques telles que des jeux de rôle ou encore des groupes de parole » signale Julie Patte. « Nous mettons toute notre énergie pour combattre ce véritable fléau. Afin d'éviter que les problèmes n'aillent crescendo, il faut mettre des mots qui désamorcent des situations où le jeune est véritablement en danger ». Via le département de la Santé, la Ville soutient également la création, en avril 2022, d'un 1er centre de référence contre le harcèlement à La Louvière, en lui versant une somme de 5000 euros. Charleroi aura une antenne.

JEAN-CLAUDE HERIN

Infos : lesmotsdetom@gmail.comwww.lesmotsdetom.be

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