Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 296

  • CHARLEROI : Femmes de mars: le chant des sirènes

    sirène 1.jpg

    Un jeu de société sur les femmes et l'art

    Jusque fin mars, les Femmes de mars se penchent sur l’image. Comme dans l'exposition : « Le chant des sirènes », où vidéos, photos et performances de 13 artistes sont présentées et proposées au Centre d'Action Laïque/Maison de la Laïcité de Charleroi

    Dans plusieurs domaines, les femmes sont sous-représentées. C'est le cas notamment du monde de l'Art. Pour sensibiliser le public à cette problématique, Olivia Hernaïz a conçu un jeu : « Art & My Career (L'Art et ma carrière) », que les visiteurs peuvent tester au Centre d'Action Laïque de Charleroi, au cours de l'exposition « Le chant des sirènes ».

    Basé sur des centaines de témoignages, ce jeu met en scène différentes carrières du milieu artistique. Durant le tour de plateau, le joueur est invité à s'engager dans divers projets professionnels. D'étudiante en master, jusqu'à conservatrice de musée, en passant par artiste, professeur(e), galeriste, curatrice ou encore historienne de l'Art, chaque projet professionnel va demander une condition d'entrée, soir un diplôme, soit une expérience, soit un investissement financier. Ce jeu est destiné tant aux hommes qu'aux femmes, de toutes générations et de tous horizons, afin de réfléchir à ces questions essentielles.la sirène, symbole de combativité

    sirène2.jpg

    Après l'expo : « Les limbes, figures de l'isolement », également au Centre d'Action Laïque, Lola Meotti a monté cette exposition, dans le cadre de l'événement carolo des Femmes de Mars, tournant autour de la Journée Internationale des Droits des Femmes du 8 mars. « La figure de la sirène ne fait pas vraiment référence ici à l'Antiquité, mais elle est plutôt un symbole de combativité des femmes. L'exemple actuel de femmes ukrainiennes, luttant au côté de leur mari contre l'oppression russe, est l'illustration de cette pugnacité. Elles auraient pu faire partie de cette exposition» souligne la commissaire.

    11 artistes femmes et 2 hommes présentent vidéos et photos. Par exemple, Kamand Rasavi fait part de la difficulté d'être une femme dans la société patriarcale iranienne. Dans une vidéo archive de Samuel Beckett, le texte relate la vie d'une femme d'environ 70 ans, abandonnée par ses parents après une naissance prématurée. Dans l'oeuvre « Même avec l'invisible ? » de Ethel Lilienfeld, le spectateur est invité à entrer dans l'univers de 4 personnes malvoyantes. L'expo se vite jusqu'au 26 mars, du mercredi au dimanche, de 10h à 16h, au CAL/ML Charleroi, rue de France, 31. Gratuit. Pour tous renseignements sur le programme des Femmes de mars (1 mois d'activités) : @lesfemmesdemars ou sur la page Facebook.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • LIVRE: E.M. Corral: " Nous sommes des Hommes Oignons"

    corral.jpg

    Et si la vie avait autant de réalités possibles comme l'oignon et ses multiples couches ? De cette question est née l'autofiction : « Les Hommes Oignons » d'Esteban Moreno Corall, un auteur de Viesville (Pont-à-Celles).

    « Pont-à-Celles est un lieu paisible où il fait bon vivre. De beaux paysages champêtres, des gens modestes, des paysans, des champs, la terre, les vaches, des poules, des coqs qui chantent, son marché, son canal, les gens qui se saluent dans la rue, l'anecdote de la pharmacienne, l'accent de la région, la simplicité et le vrai bonheur à l'état pur... » raconte Esteban Moreno Corall (36 ans) dans « Les Hommes Oignons ».

    C'est à l'épicerie en vrac « Le Colibri », qu'il décrit d'ailleurs dans son roman (p.57), que l'auteur dédicaçait son premier ouvrage. «  Ce livre est né d'une rencontre entre deux « accidentés ». Je suis sorti de chez moi, j'ai glissé et j'ai eu les épaules luxées. Cette chute m'a immobilisé pendant 4 mois. Il se fait que ma route a croisé celle de Frédéric Adam-Foucault. Ce responsable d'édition lillois de la Trémie s'était cassé le poignet. Nous nous sentions sur la même longueur d'ondes, en quelque sorte » explique E.M. Corall.

    Des hommes que la vie épluche...

    Le livre est divisé en trois parties, la première relevant plus de l'autofiction. Esteban va voir sa vie basculer. Professeur de français, marié à Guilhem et papa de deux enfants, il s'apprête à rejoindre son lieu de travail. Les personnages vont se succéder avec le même point commun : il sont tous des Hommes Oignons, c'est-à-dire des hommes et des femmes aux multiples couches que la vie épluche au fil de leurs péripéties.

    Leurs destins vont se croiser, s'emmêler jusqu'à se confondre et former le squelette de la vie d'Esteban. « Maintenant, je le sais. Je suis un Homme Oignon. Un hommes multi-couche. Un homme complexe. Un homme à plusieurs tiroirs.Un homme apparence. Un homme ruisseau. Un homme bousculé. Un homme blessé. Un homme aimé. Un homme envié. Un homme patchwork » souligne l'auteur. « Je ne suis pas le seul. Nous sommes tous des Hommes Oignons. La vie serait tellement moche, si nous n'étions qu'une couche. Celle qu'on voit, qu'on sent, qu'on entend, qu'on montre à tout le monde. Quel ennui ! ».

    « Les Hommes Oignons » de Esteban Moreno Corral, aux éditions de la Trémie, 163 pages, 17,50 euros. www.latremie.com

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • RUCHE THEATRE- "Sacha Guitry et les petites femmes de Feydeau", ce dimanche

    guitry1.jpg

                                  Feydeau et Guitry, des auteurs « habités » par les femmes

    Après leur mort, Sacha Guitry et Georges Feydeau décident de faire une dernière sortie dans leur univers parsemé de frivolité, d'érotisme et de plaisirs de la vie.

    Les femmes sont omniprésentes dans les oeuvres de Sacha Guitry (1885-1957) et de Georges Feydeau (1862-1921). Alors, quand le premier rencontre quelques petites femmes sorties de l’imagination du second, sur un air de Jacques Offenbach, ça ne peut être que jouissif ! Les deux amis dramaturges décident de réaliser un fantasme : c'est ainsi que tous deux se retrouvent chez Maxim's pour une dernière soirée intello-coquine.

    « Les mots volent, les situations s’enchaînent, chacun y fait son théâtre qui ne laisse pas insensible le public. Même les plus déprimés se réveillent. Les plus coincés se révèlent une âme coquine » signale Jean-Pierre Bruno, auteur et metteur en scène de la pièce : « Sacha Guitry  et les petites femmes de Feydeau ». « Bref, chacun se retrouve face à quelques situations qu’il a pu ou aimerait vivre. Soyons « perversement » corrects et plongeons-nous dans ce bain de bonne humeur. Une excellente thérapie à suivre ! ».

    Le public retrouvera quelques délicieuses créatures de Georges Feydeau comme la Môme Crevette, danseuse au Moulin Rouge (« La Dame de chez Maxim »), Clarisse (« Mais n'te promène pas toute nue »), Angèle (« Le système Ribadier »),... Des épouses, Sacha Guitry en a eu cinq au cours de sa vie, auxquelles se sont ajoutées d'innombrables maîtresses.  A travers ses citations, ce dernier avait la réputation d'être un sacré misogyne. Mais comme le dit si bien l'adage : « Qui aime bien, châtie bien ! » Ce spectacle est une comédie coquine, où l'on retrouve avec plaisir les rouages comiques des deux hommes de théâtre.

    Un mélange de texte et de chansons de type cabaret « Moulin Rouge ». Une distribution d'enfer pour un spectacle digne des plus grands vaudevilles : Jean-Pierre Bruno (Sacha Guitry), Jérôme Roose (Georges Feydeau), Anne-Marie Grégoire, Tiffany Delguste, Loredana Gentile, Gwenaelle Cappelin et Emmanuelle Deckers. Une production des artistes associés diffusion de Dérisoir Prod.

    « Sacha Guitry et les petites femmes de Feydeau » est à voir à voir le dimanche 13 mars à 16h au Grenier de la Ruche Théâtre, Avenue Meurée 1, à Marcinelle. Tarifs : 16 à 10 euros. Contacts : info@laruchetheatre.be- www.derisoir.com ou 0473/39 00 82

    J.C.HERIN