A droite Freddy Tougaux 

La 14ème édition d'Ensemble avec les Personnes Extraordinaires se déroulait vendredi et samedi sur le site provincial de Marcinelle. Un événement pour sensibiliser au handicap dans une ambiance festive et conviviale.

Douchka

L'inusable Rémy Bricka 

Ce n'est pas sur scène, comme les années précédentes, qu'on pouvait rencontrer Freddy Tougaux aux Journées des Personnes Extraordinaires, mais bien dans le public ! L'humoriste belge accompagnait le footballeur Kevin Vanderborght, supporteur des Diables Rouges, et attaquant au RC Lens Cécifoot. «  Certes, Kevin a perdu la vue, et est donc porteur d'un handicap. Mais plutôt que de considérer que ces personnes ont quelque chose en moins, voyons qu'elles ont plutôt quelque chose en plus » faisait remarquer Freddy. En chemin, ce dernier a croisé la route de Jean-Marc Streel, président et formateur à l'ASA (All Services Access : services en faveur des enfants et adultes atteintes d'un handicap) et d'Antonio, une personne non-voyante qui, lors des matches de foot, bénéficie d'audio-description (commentaires dans l'oreillette). Mis sur pied depuis 2008, « Ensemble avec les personnes extraordinaires » rassemble des milliers de personnes de tous âges, valides et non valides, autour d'une cinquantaine d'activités originales et accessibles à tous, comme des spectacles (Douchka, Remy Bricka,...), animations, ateliers, défilé de chars et handi-sports.

Une organisation de la Province du Hainaut et de l'association « Vers la vie ». L'événement a rassemblé plus de 2000 personnes.

J.C.HERIN

Sport et culture 

Durant tout le week-end, le château a revécu à l'heure médiévale, en présence de nombreuses compagnies belges et étrangères.

Les Lions de Crevecoeur 

Privé pendant deux ans des Médiévales, le public était heureux de voir revenir la Fête médiévale au Château de Trazegnies, et en plus sous le soleil ! Plusieurs compagnies s'y étaient installées, ce week-end, dont les Lions de Crevecoeur. Cette société, représentant une troupe de marchands réunie autour du personnage mystérieux : Valerand de Boiveau, tire son nom du célèbre château de Crevecoeur situé à Bouvignes-sur-Meuse. Louis se livrait à des démonstrations de combat, tandis qu'Aëlis (en réalité Isabelle de Bray) faisait découvrir des plantes végétales et médicinales. « J'utilise la noix de galle du chêne pour venir mordancer (agresser) la fibre pour fixer les pigments » expliquait cette dernière.

Diverses animations ponctuaient la Fête : marché des artisans, forgerons, vie quotidienne dans les campements médiévaux, fauconnerie, magie, scènes de combat, concerts et animations musicales avec la maisnie Hellequin,...

Une organisation de l'Echevinat des Fêtes, en collaboration avec la Posterie, l'ASBL Le Comité des Fêtes de Trazegnies et History Events.

J.C.HERIN

Une remontée dans le temps - photos JCH

Dans la pièce « La vie de chantier », un architecte et deux ouvriers sont deux véritables bras cassés. Une comédie de Dany Boon mise à la sauce carolo.

Texte

Qui n'a jamais été confronté à l'angoisse des travaux chez soi ? Avec le recul, les galères les plus inattendues et les plus absurdes peuvent prendre une dimension burlesque et clownesque redoutable... Le couple Charles Boudin (Antoine Vandenberghe), son épouse Anne-Charlotte (Annick Jelen) et leur fille Elisabeth (Lola Destercq) peuvent témoigner de leur mésaventure. Cette famille d'un certain standing croyait en effet quitter un appartement confortable à la rue Louise pour un magnifique hôtel à Charleroi Nord. Mais c'est en fait un taudis en travaux qui, au final, les attend ait : murs délabrés, baignoire au milieu du salon avec arrivée d'eau qui fuit, scène d'explosion, retombées de plâtre, garde fou du balcon qui se décroche... Ici, l'incompétence des ouvriers embauchés au noir, l'un carolo (Christophe Dethier), l'autre italien (Luigi Di Giovanni) et l'incapacité de l'architecte (Damien Lucaselli) à mener à bien le chantier sont pointées du doigt. La présence d'un banquier particulier (Georges Volral) n'arrange pas les choses.

Un enchaînement de catastrophes

L'enchaînement des situations impromptues est tiré à son paroxysme dans le seul but de déclencher les rires des spectateurs... et ça marche !  Les traits de caractère des personnages sont bien aiguisés et les répliques tombent juste. «  Chaque personnage est un peu une caricature de sa catégorie sociale. Je les fais évoluer sur scène dans ce sens » signale Evelyne Delfosse, metteure en scène. Cette pièce en trois actes est plus une comédie d'action avec enchaînement de catastrophes qu'un vaudeville.

Le décor est en constant changement.

A noter que la troupe Cabaret 2000 a voulu donner quelques accents carolos à la pièce écrite par l'humoriste et comédien français Dany Boon, avec des chansons comme « Pays de Charleroi », « Ca va d'aller » (Freddy Tougaux), « In Charleroi », une chanson en néerlandais, ainsi qu'une touche de belgitude avec le Grand Jojo. Le public passera un bon moment, car le rire, dans ce spectacle, n'est jamais en chantier...

« La vie de chantier » de Dany Boon par la troupe Cabaret 2000 est jouée jusqu'au 22 mai les je/ve/sa 20h, di/16h30, au Théâtre Marignan, boulevard Joseph Tirou, 53 à Charleroi. Tarifs : 18 à 13 euros.Par mail info@theatremarignan.be.  Par tél. 0495/10.20.14 (du mardi au samedi de 14h à 18h ) - billetterie@theatremarignan.be 

J.C.HERIN