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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 193

  • MONTIGNIES-SUR-SAMBRE: Expo: "Abracadabra" de Miguelle Arnalsteen

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    Très habile dans diverses techniques, l'artiste de Mont-sur-Marchienne expose ses oeuvres au Cercle Saint-Charles, jusqu'au 21 décembre.

    L'ASBL Le Prétexte poursuit son cycle d'expositions avec « Abracadabra » de Miguelle Arnalsteen. Habitante de Mont-sur-Marchienne, cette artiste aime varier les genres : acryliques, collages, fusains, encre, croquis,... « Dans mes réalisations, j'aime faire ressortir quelque chose de magique, transformer l'ordinaire en extraordinaire, d'où le titre de l'expo qui est une formule d'incantation, en quelque sorte » fait-elle remarquer.

    Sur quelques-unes de ses toiles, elle représente des individus isolés, dans un univers qui n'est pas sans rappeler celui du peintre américain Edward Hopper. Les corps y sont statiques ou en mouvement. Le décor pourrait rappeler Charleroi, la nuit. Amoureuse de sa région, elle a peint les terrils carolos sur une longue frise.

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    Miguelle Arnalsteen a étudié la peinture à l'Académie de Châtelet et la gravure, le dessin et la peinture à l'Académie de Charleroi. A Montignies-sur-Sambre, elle expose d'ailleurs quelques études intéressantes réalisées dans ces Académies. La plasticienne ne conçoit pas ses oeuvres longtemps à l'avance. « Je préfère me laisser guider par mes émotions et par l'inspiration du moment » poursuit-elle. « Je m'attache aussi tout particulièrement à la figure de la femme et par le(s) questionnement(s) qu'elle suscite ». 

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    L'exposition « Abracadabra » est à voir au Cercle Saint-Charles, rue de la Légende Dorée, 72, sur rendez-vous : 0494/98 26 43 ou tous les mercredis à partir de 17 h, ou lors des activités de l'ASBL Le Prétexte.

    J.C.HERIN

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  • MARCINELLE- Bois du Cazier - Une plaque à la mémoire de Jan Stroom

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    Ce 4 octobre, une plaque à la mémoire de Jan Stroom, originaire de Heerlen (Limbourg hollandais), a été dévoilée au Bois du Cazier.
     
    Jan Stroom était le seul Néerlandais parmi les 262 mineurs asphyxié par un incendie au fond de la mine en 1956. 
    Conducteur des travaux de la firme Lebrun, entreprise sous-traitante occupée à l’occasion des travaux de modernisation entrepris grâce au Plan Marshall, Jan Stroom était présent à Marcinelle le mercredi 8 août 1956. Vers 8h30, il se présente au puits de retour d’air pour descendre à l’étage 1.035. À ce moment, l’encageur Antonio Iannetta vient de remonter, avertissant la direction du charbonnage qu’un violent incendie avait pris naissance dans le puits d’extraction à l’envoyage de 975 mètres.
     
    Le tireur de surface, l’ouvrier occupé à la translation des cages à la recette, prévient Jan Stroom de cet incendie au fond et tente de le convaincre de ne rien tenter.
     
    Malgré cet avertissement, conscient des risques que couraient son équipe et n’écoutant que son courage, Stroom décida malgré tout de descendre, disant qu’il était de son devoir d’aller rechercher ses hommes pour remonter avec eux.
     
    Gagnant le fond de la mine, il croisera dans sa descente l’autre cage où avaient pris place six des treize mineurs qui échapperont à la mort ce 8 août 1956.
    Son corps ne sera retrouvé qu’en mars 1957 à 1.035. Il est mort en héros et a été décoré à titre posthume de l'Ordre de Léopold, la plus haute distinction belge.
     
    Pour l'Ambassadeur Kleiweg de Zwaan : « L'inauguration de cette plaque commémore l'acte hautement louable de notre compatriote Jan Stroom dans la tragique catastrophe minière de Marcinelle ».

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    Le dévoilement de la plaque a eu lieu le jour de l'anniversaire de Jan Stroom né il y a 107 ans à Ushuaïa (Argentine) et a été effectué par ses fils Jean et Frans en présence de l'Ambassadeur des Pays-Bas en Belgique, Pieter Jan Kleiweg de Zwaan, et du Directeur du Bois du Cazier, Jean-Louis Delaet. La plaque en bronze a été créée par l'artiste Maarten van den Berg de Maastricht.
  • MONT-SUR-MARCHIENNE: "Courteline, me direz-vous?" par les Loufs

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    En costumes d'époque, la Compagnie des Loufs interprète 13 saynètes de Georges Courteline (1858-1929), observateur avisé de son époque. Du bon théâtre de boulevard

    En sélectionnant et en mettant bout à bout 13 saynètes de l'auteur français Georges Courteline, Jean-François Lacroix, metteur en scène de la Compagnie des Loufs, s'est attelé à construire un parcours théâtral très intéressant, dans un univers rempli de moqueries et de jeux de mots, brocardant la petite bourgeoise de la Belle Epoque.

    Dans « L'honneur des Brossarbourg », le spectateur suit une baronne (une véritable coquine!) qui doit confesser toute son histoire à son mari. Gabrielle est une femme trompée qui confie ses problèmes à son amie Caroline dans « Gros chagrins ».

    Les fonctionnaires en prennent pour leur grade dans « Une lettre chargée ».

    « Une messe » est toute empreinte d'une ambiance de recueillement.

    Un galant homme raccompagne une très jolie femme ayant subi un accident de circulation dans « Une voiture versée ». Mais attention au traquenard ! Une fantaisie judiciaire se joue dans « L'affaire Champignon »...

    Plusieurs personnages, mais le même profil

    La transition des pièces est marquée par des panneaux mobiles, par des projections sur écran (avec un clin d'oeil au cinéma muet) ou par des jeux d'éclairage. « Alors qu'ils émanent de saynètes différentes, assemblées dans notre scénario, les personnages, par le vêtement, les attitudes, la psychologie,... présentent un profil unique. Ainsi, un comédien peut à la fois être militaire, général ou militaire. Une comédienne être baronne, femme de petite vertu ou adultérine » signale Jean-François Lacroix.

    « Bien sûr, nous avons gardé le langage délicieux et distingué de Georges Courteline, même s'il nous paraît aujourd'hui un peu désuet ». Dans la distribution, on retrouve Maximilien Binon, Alexandra Delmotte, Odette Feron, Stéphan Lessinnes, Maryse Neirynck, Anthony Pellitteri, Cécile Pire, Danino Taccetta et Eddy Verset.

     

    «  Courteline, me direz-vous ? » par les Loufs est joué les 7 et 8 octobre à 20h et le 9 octobre à 16h, au Centre Culturel de Mont-sur-Marchienne, rue du Château,3. P.A.F. 12 euros. - 12 ans : 8 euros. Infos et réservations : 0473/770213.

    JEAN-CLAUDE HERIN