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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 191

  • BOIS DU CAZIER- Présentation de la BD " Pays Noir"

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    Dans la BD : «  Pays Noir », l'auteur et scénariste carolo Sergio Salma personnifie le Bois du Cazier. Et si le charbonnage était un rescapé de la tragédie ?

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    de gauche à droite : Jean-Louis Delaet, Dimitri Kennes, Jean-Claude Van Cauwenberghe et Sergio Salma.

    Qui, mieux que Sergio Salma, pouvait réaliser une BD entièrement consacrée au Pays Noir et au Bois du Cazier ? Né à Charleroi en 1960 de parents italiens, le jeune Sergio a grandi près du Roton à Farciennes et à la Cité du Charbonnage à Fontaine l'Evêque. « Je jouais sur les terrils. Mes amis étaient Belges, Italiens, Polonais,... » souligne-t-il.

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    L'univers de la mine ne le quittera jamais, à tel point que, étudiant en arts plastiques, il éprouve le besoin de venir voir ce que sont devenus les charbonnages après leur fermeture. « Par hasard, j'ai visité le Bois du Cazier, dans les années 80. Tout n'était que ruines » constate Sergio. Au cours des commémorations du 30ème anniversaire, il rencontre Angelo Galvan, un sauveteur, qui l'a invité chez lui. Dans les années 90, il publie une histoire de 12 pages qui raconte l'accident de 1956 vu par un enfant qui attend son père. Dans les années 2000, il réalise des planches et écrit des scénarios. En 2012, l'année où le site est inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité, il publie un roman graphique en noir et blanc : Marcinelle 1956 ». Il y a 1 an, constatant qu'il était loin d'avoir épuisé le sujet, Sergio Salma a voulu aller plus loin en réalisant une bande dessinée exhaustive de 46 planches.

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    outil pédagogique et de transmission

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    « Cette fois, le Bois du Cazier est devenu le personnage central, voire le narrateur. Depuis la concession obtenue par Eulalie Desmanet de Virelles, il y a 200 ans, j'aborde dans l'album l'évolution des techniques d'extraction et la catastrophe de 1956, mais aussi l'histoire de la Belgique, de l'Europe, des luttes sociales, des Italiens qui y jouent un rôle primordial, ainsi que les efforts pour faire renaître le site au début des années 2000 jusqu'à l'exhumation de 17 victimes en 2022 afin de les identifier. Tout était réuni » signale l'auteur.

    Les couleurs d'Amélia Navarro donnent vie à l'ensemble. Tout au long de son travail, Sergio a fait superviser la BD par Jean-Louis Delaet, directeur du Cazier.

    « L'édition de cette bande dessinée entre dans cette démarche essentielle de connaissance et de diffusion de l'histoire du Pays Noir et de ses travailleurs. Cette BD est aussi un excellent outil pédagogique et de transmission » a précisé ce dernier. L'album est édité chez Kennes Editions (Loverval), au prix de 16,95 euros. « Inscrire cette BD dans mon catalogue participe d'une volonté de renforcer l'ancrage local » a précisé Dimitri Kennes. A noter qu'un dossier documentaire de 8 pages complète l'ouvrage.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • LODELINSART- Un suspense à la Hitchcock dans "Piège pour un homme seul"

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    photo: J.C.Hérin 

    Cette comédie policière à l'ambiance hitchcockienne tiendra plus d'un spectateur sur le bout de son siège.

    A la suite d'une dispute conjugale, Elisabeth (Agnès Piantadosi), l'épouse de Daniel Corban (Jacques Delmeire) aurait-elle disparu ? Dans son chalet de haute montagne, le jeune marié a du mal à cacher sa tristesse, jusqu'à ce que Maximin (Jacques Dutrifoy), un curé à l'allure bonhomme, lui ramène sa dulcinée. Mais contre toute attente, Monsieur Corban ne reconnaît pas sa moitié, malgré les protestations de cette dernière et les preuves tangibles qu’elle donne de son identité.

    L'infortuné mari va tenter alors de convaincre le commissaire (Salvatore Vullo) qu’il est victime d’une arnaque magistrale. Les témoins se suivent, comme une infirmière (Cindy Detrogh) ou encore un sans-abri (Francis Dehasseleer). Qui ment ? Le mari est-il un amnésique doublé d’un schizophrène ? L’épouse est-elle une aventurière doublée d’une meurtrière ? L’abbé est-il un imposteur ? Où est la vérité ? Peu à peu, les mailles du filet de la police vont se resserrer.

    les fils de l'intrigue se nouent

    Après le succès de « Huit femmes », « Piège pour un homme seul » a consacré Robert Thomas comme un véritable auteur dramatique.

    En mêlant l’intrigue policière au théâtre de comédie, celui-ci est devenu célèbre dans le monde entier, en vendant sa pièce « Trap for a Single Man » à Alfred Hitchcock, qui mourut avant de l'adapter.

    Dans une suite d’imbroglios rocambolesques, les fils de l’intrigue vont se nouer, se tordre et se détendre au gré des interventions cocasses ou dramatiques. Une excellente comédie policière aux accents de théâtre de boulevard.

    « La mise en scène de la pièce n'a pas forcément été facile. Elle demande une énergie constante et c'est d'autant plus difficile que défendre le premier rôle de la pièce et diriger en même temps l'ensemble du spectacle, n'est pas vraiment une sinécure » signale Jacques Delmeire, directeur du Petit Théâtre de la Ruelle. «  Mais grâce à une équipe soudée, composée de gens intelligents, tout est possible ! ».

    « Piège pour un homme seul » est à voir le samedi 15 octobre à 20h et le dimanche 16 à 16h, au Petit Théâtre de la Ruelle, rue des Platicheux ( place Edmond Gilles) à Lodelinsart. Prix plein : 17 euros. Infos et réservations : 0474/388 032.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    Jacques Delmeire et Salvatore Vullo - photo: J.C.Hérin 

  • SPECTACLE: Freddy Tougaux à la Ruche Théâtre le 14 octobre

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    photo Crédit: Dimitri Polomé 

    Dans le one man show : « 2 pour le prix d'1 », présenté le 14 octobre à la Ruche Théâtre, David Greuse, alias Freddy Tougaux, cherche à en savoir plus sur qui est l'un par rapport à l'autre. Rire et réflexion mystique au programme...

    David, vous êtes un peu chez vous à Charleroi ?

    David Greuse (F.T.) : Exactement, bien que je sois de La Louvière, j'ai toujours considéré Charleroi comme « le jardin de mon voisin ou de mon cousin». La plupart des gens croient d'ailleurs que je suis Carolo, sans doute à cause de l'accent de mon personnage : Freddy Tougaux. Je suis reconnaissant envers Charleroi de m'avoir ouvert les portes pour mon premier spectacle complet: « Je suis unique comme tout le monde ». C'était au Comédie Centrale, en 2014. Puis, j'ai enchaîné au PBA, comme « fil rouge » d'un spectacle préparé par le groupe chorégraphique carolo 2MAD. Mais à cause d'un problème technique (le plantage d'un ordinateur), j'ai dû meubler 20 bonnes minutes ! Finalement, je pense que je m'en suis assez bien sorti... Actuellement, je participe aux Mercredis du Rire à La Ruche Théâtre, aux côtés de Sum.

    Qui est Freddy Tougaux ? Comment est-il né ?

    D.G. : Par accident, en quelque sorte... Freddy Tougaux a fait sa toute première (et courte) apparition dans une vidéo, puis dans un sketch en 2013 au Théâtre Marignan : « Freddy sort de sa boite ». Je décrirais Freddy comme un être maladroit qui se prend le pied dans le tapis, assez râleur, mais toujours généreux. Il a évolué au fil des ans : de quidam au départ, il est passé humoriste et même chanteur. Son caractère a aussi changé. De gentil, il est devenu plus piquant. Un peu à la façon de Popeck et de son personnage, de Pierre Aucaigne avec Momo, ou encore de Michel Dejeneffe avec Tatayet, j'ai créé ce personnage qui me permet de dire ou faire des choses que David Greuse ne pourrait se permettre, au risque de se prendre une baffe dans la figure...

    Freddy deviendrait-il un peu philosophe dans le spectacle «2 pour le prix d'1 » ?

    D.G : Exactement. Freddy s'ouvre même et devient philosophe sur cette double identité. A sa manière, il pose des questions comme : « Qui suis-je ? » « Et toi, qui t'es ? », « D'où vient-on » ? Proche des gens, il réagit aussi à l'actualité et aux problèmes du monde, comme la guerre en Ukraine ou la crise énergétique. Comme l'improvisation intervient pour 15% du spectacle, j'aborde aussi d'autres sujets.

    N.G. Freddy Tougaux reviendra-t-il dans l'émission : « Le Grand Cactus » ?

    D.G.  : Non, je pense avoir fait le tour, après plusieurs années. Il vaut mieux s'arrêter à temps avant de créer la lassitude. Et puis cette émission, par ses enregistrements bimensuels, me fixait trop de contraintes. Je veux pouvoir disposer de plus de temps et me lancer dans de nouveaux projets.

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

    Freddy Tougaux dans « 2 pour le prix d'1 » le vendredi 14/10 à 20h, à la Ruche Théâtre, 1, avenue Meurée à Marcinelle. P.A.F. 25 euros. Infos et réservations : 0473/39 0082. info@laruchetheatre.be

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