Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 174

  • CHARLEROI- Poche Théâtre: "Ma résilience " par Vincenzo Aronica

    résilience.jpg

    Lors de ce seul-en-scène, le comédien carolo Vincenzo Aronica veut partager un message d’espoir face à la maladie et la douleur qui n’ont jamais ébranlé sa passion pour la scène.

    Le quotidien de Vincenzo Aronica a été touché par la maladie (deux cancers), des douleurs chroniques neuropathiques (bras/jambes), des céphalées de tension, de lourdes hospitalisations,... : «  A 20 ans, tout semble possible, à 40, on veut réaliser l’impossible. Pendant de nombreuses années, on s’imagine vivre dans le même corps, avant que celui-ci ne dévoile ses faiblesses » souligne Vincenzo. « Quand la douleur s’installe, elle peut vite devenir entêtante, incessante, obsédante. Faut-il vivre avec elle, la rejeter, l’accepter, la soigner ? Faut-il l’utiliser pour se dépasser, toujours espérer ? La maladie est-elle la fin du parcours ou le commencement ? ». Ces questions sont posées avec acuité dans « Ma résilience ». Un seul-en-scène, dont il est l'auteur, qui permet de partir à la découverte d'un parcours rempli d’espoir en notre capacité de résilience.

    • le corps autant que le verbe

    Depuis longtemps, Vincenzo Aronica développe un sens de la dérision tantôt tendre, tantôt cynique sur le monde. Passionné de scène, il poursuit son parcours scolaire d’éducateur spécialisé et obtient une licence en Arts du Spectacle. Débordant d’imagination et de réparties, le Carolo déploie tout son talent d’humoriste en tant que jouteur d’improvisation à la FBIA.

    L'artiste joue autant avec son corps que par le verbe : c'est ce qui l’amènera à revêtir le costume du célèbre automate dans le spectacle de pantomime des Frères Taquins au Cirque Roncali à Berlin. Vincenzo a foulé les planches de plusieurs scènes avec des troupes de théâtre revisitant certains grands classiques ou des pièces totalement décalées.

    Son parcours sur les planches est complété par d’autres projets artistiques, une émission de radio, des chansons humoristiques, des chroniques musicales.

    « Ma résilience » est voir le dimanche 4 décembre à 15h, au Poche Théâtre, 70, rue du Fort à Charleroi. Prix :15 euros, prévente : 12 euros. Réservations sur le compte BE 11 7320 4914 9648 au nom de Buzz Records SRL. info@lepoche.be Téléphone : 0493/766 755.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • MARCINELLE- Bois du Cazier: joie et émotion en mémoire de 3 mineurs décédés en 56

    concertmineurs1.jpg

    de gauche à droite: Michel et Alexandre Granata, ainsi que Olivia (7 ans), fille de Alexandre 

    Leurs descendants Alexandre Granata et son frère Michel font partie du Carosello Band. Dimanche après-midi, le concert réunissait 250 personnes au Bois du Cazier.

    granata1.JPG

    Lors du concert au Forum du Cazier, la joie se mêlait à l'émotion. En effet, l'événement était organisé pour honorer Michele Moliterno (né en 1916), ainsi que Michele Granata (né en 1913) et son frère Francesco (né en 1916). Dans les villages du Molise (Italie), ces deux derniers mettaient une joyeuse ambiance à la mandoline et à la guitare jusqu'à ce que leur vie, ainsi que celle de Michele Moliterno, s'arrêtent brusquement lors de la tragédie du Cazier,  le 8 août 1956. Parmi les 5 artistes du groupe Carossello Band se trouvaient les descendants des trois victimes : les Carolos (petits-fils et petits-neveux), respectivement bassiste et guitariste. Le groupe se compose également de Tony Coscia, à la guitare et au chant, fils d'Armando Coscia, mineur de fond (Sacré Madame), Patrick Tomasselli, à la batterie, fils de Benito, mineur de fond (Le Gouffre n°10) et Giacomo Aronica, au piano et à l'accordéon. Giuseppina Moliterno (80 ans), fille de Michele et maman de Alexandre et Michel, était présente parmi le public, ainsi que Urbano Ciacci (87 ans), dernier mineur survivant (27 ans de fond), ayant bien connu les 3 mineurs décédés.

    concertmineurs3.jpg

    2 heures de concert non stop !

    « Très à l’aise dans tous les styles de musique, Michel Granata passe du jazz au rock and roll avec une facilité et agilité déconcertante. Une incroyable palette de phrasés, de solos soigneusement et passionnément joués. Un plaisir pour les mélomanes qui recherchent l’authenticité » souligne le musicien Tony Coscia. Alexandre, le benjamin, est bassiste. « Plus réservé, discret, il s’affirme dès qu’il monte sur scène. Soucieux du détail, il est toujours à la recherche de la « note », celle qui fait la différence. En passant du funk à la soul, de la musique pop au blues et le rock and roll, rien ne l’arrête... ». Au programme du concert : quelques-unes des plus belles chansons du répertoire de la musique italienne, avec des artistes comme Renato Carosone, Rocco Granata, Eros Ramazzotti, Toto Malafemmina,... Durant plus de deux heures, les spectateurs se sont laissé emporter par les mélodies, le son d'une musique riche et variée, ainsi que par un mélange unique de chansons classiques et traditionnelles italiennes.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    concertmineurs2.jpg

    Le Carosello Band 

    concertmineurs6.jpg

    Giuseppina Moliterno ( troisième à partir de la gauche) 

    concertmineurs4.jpg

    Urbano Ciacci, dernier mineur survivant de la catastrophe, à gauche 

  • BANDE DESSINEE- Charleroi, des origines à nos jours

    charleroi3.png

    Le scénariste Philippe Glogowski et le dessinateur Gerardo Balsa signent une bande dessinée sur l'évolution et la mutation de la ville de Charleroi, ainsi que de son agglomération. Rencontre avec Philippe Glogowski.

    - Quelle est la genèse de cette BD ?

    P.G. (Philippe Glogowski). Tous mes lecteurs connaissent ma passion pour l'Histoire. Je suis d'ailleurs en ce moment en train de dédicacer, à Versailles, ma BD : « Avec le maréchal Juin » co-dessinée avec Palmisano et scénarisée par Patrick de Gmeline, aux éditions du Triomphe. Passionné par Charleroi et l'entité (j'ai habité à Aiseau-Presles), j'ai voulu consacrer un album complet à Charleroi puisant dans ses racines, mais aussi bien ancrée dans le présent avec, par exemple, les expos immersives de Dirty Monitor, et offrant des perspectives comme la Cité des Métiers à l'horizon 2025.

    - La documentation a été certainement abondante...

    P.G. En effet. Heureusement, j'ai pu compter sur la Ville. Je ne remercierai jamais assez l'échevine Julie Patte et son associé Pascal De Maeseneire ou encore Pascal Verhulst, conseiller culturel, de m'avoir apporté des « brouettes » de documents. Après cela, il a fallu opérer un tri. J'ai fait avant tout un travail de synthèse.

    Certains événements sont incontournables comme la construction de la 1ère forteresse à la Ville Haute, l'onde de choc de la Révolution française, la révolution industrielle et les mouvements de grève en 1886, l'expo universelle de 1911, la « bataille de Charleroi », l'ancien lit de la Sambre occupé en 1951 par le boulevard Tirou, la tragédie du Cazier en 1956, ... Concevant avant tout cet ouvrage comme un outil didactique, destiné à un large public, je n'ai, à aucun moment, voulu être assommant. Je tutoie d'ailleurs le lecteur, installant avec lui un rapport de proximité.

    - Qui est le dessinateur ?

    P.G. Il s'agit de Gerardo Balsa. Cet Argentin installé à Barcelone avait déjà illustré un des mes précédents albums sur Alfred Renard, une figure éminente de l'industrie aéronautique belge. Son trait est d'une extrême précision. On reconnaît tout de suite les portraits de grandes figures carolos ou de l'entité comme Ernest Solvay, Paul Pastur, Octave Pirmez, Jean-Claude Van Cauwenberghe, Paul Magnette,... Les bâtiments, pris sous différents angles, sont saisissants de réalisme. Les nostalgiques retrouveront le Palais du Peuple ou la Maison des Corporations, aujourd'hui disparus.

    - Le lecteur fera le lien entre le nom de lieux du passé qui sont restés aujourd'hui ...

    P.G. C'est exact. La grande actrice Sarah Bernardt avait déjà fait une apparition très remarquée à l'Eden, au début du siècle passé. Les Viviers à Gi!ly, où s'érigera le grand hôpital du GHDC, était lié au Moulin des Viviers qui avait servi d'observatoire à Napoléon lors de la bataille de Waterloo. Les origines de la Place Verte remontent à la fondation de la Ville Basse en 1675.

    - Vous êtes lié aussi à Charleroi par le foot et l'immigration.

    Joueur de foot dans un club amateur (il y a quelques années), j'ai toujours supporté le Sporting de Charleroi. J'en ai d'ailleurs sorti une BD où je suis le dessinateur et scénariste, en décembre 2021. Je n'oublie pas non plus que je suis un enfant d'immigrés. Mes grands-parents paternels sont arrivés de Pologne dans le « Pays Noir » dans les années 20 (d'où mon nom) et mes grands-parents d'origine italienne en 1946.

     

    Une nocturne sera organisée le 25 novembre de 18h30 à 21h à la librairie Molière.

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

    charleroi2.png

    « Charleroi, des origines à nos jours » de Glogowski et Balsa, 48 planches + dossier sur les communes de l'entité, 20 euros, TJ Editions.