La céramiste franco-japonaise Asuka Takagi expose ses oeuvres au Vecteur, dont certaines sont inspirées des façades Art Nouveau de Charleroi.

Diplômée de l'Ecole de Recherche Graphique et animée par les mouvements Mingei et Arts and Crafts, l’animisme et le fantastique, Asuka Takagi, en résidence au Vecteur depuis un mois, réalise ses pièces à partir de terre cuite à très haute température dans un four prévu à cet effet.

Admirative des façades carolos de style « Art Nouveau », Asuka reprend, en les schématisant quelque peu, les formes et ornementations de portes, devantures et bâtiments de la Ville. « J'avais envie de mettre en avant ce type d'architecture du début du 20ème siècle, qui fait la part belle aux courbes végétales » signale Asuka. « Dans mes oeuvres, il y a souvent une part d'imprévu, car toute production de céramique, du modelage à la cuisson, est toujours un peu aléatoire ». Une particularité : la plasticienne met de la bière de Chimay pour donner un côté plus brillant à ses céramiques.

L'artiste crée également des chopes à 4 anses, un clin d'oeil à la légende de Charles Quint qui, faisant halte dans un cabaret de Walcourt, fit envoyer à la serveuse une chope à 4 anses. L'exposition « Clay in life » est à voir jusqu'au 31 mars au Vecteur, rue de Marcinelle, 30 à Charleroi, les mercredis, vendredis et samedis, de 14h à 18h. Pour toute info : 071/278 678. Vecteur.be

JEAN-CLAUDE HERIN

Fagin ( Jean-Charles Gosseries) entouré d'enfants 

La troupe Artfantesies porte sur le plateau du PBA la comédie musicale « Oliver ! », inspirée de l'oeuvre de Charles Dickens. Le comédien carolo Jean-Charles Gosseries co-signe la mise en scène et incarne Fagin. A voir ces 4 et 5 mars.

La troupe après le spectacle  photo: J.C.Hérin 

Jean-Charles Gosseries est un artiste bien occupé: graphiste, professeur de dessin et d'art dramatique, co-directeur au Théâtre Marignan, comédien dans les troupes carolos Cabaret 2000 et Artefantesies.

« Cela fait 17 ans que j'interprète avec bonheur différents rôles dans les spectacles : « Jekyll et Hyde », « La Belle et la Bête », « Anastasia », « Cendrillon »,... sous la direction artistique de Béatrice Fante» signale Jean-Charles. « Cette fois, dans « Oliver ! », je joue Fagin. J'atténue un peu le côté sombre du personnage. J'apprends à Oliver et à sa bande à à se livrer au vol à la tire et autres activités répréhensibles, mais je ne suis pas bien méchant ». Adaptée du roman de Charles Dickens, en 1960 par Lionel Bart, la pièce s'inscrit dans la ligne des comédies musicales anglo-saxonnes, alliant théâtre, danse, et chant. L'intrigue : à Londres, au 19e siècle, Oliver Twist est un jeune garçon de 13 ans qui a grandi dans un orphelinat.

Sauvagement réprimandé et expulsé, le garçon est alors abandonné aux mains d’un couple de croque-mort. Il parvient à leur échapper et part à la recherche de sa famille qu’il croit perdue.

50 comédiens et figurants !

En chemin, Oliver fera également la connaissance de Nancy (jouée par une autre Carolo Apolline Putman), demoiselle au grand cœur qui lui apporte son aide. Après une arrestation pour un vol qu’il n’a pourtant pas commis, Oliver rencontre M. Brownlow, un vieil homme aisé qui a pour seule compagnie sa domestique, Rosa. Cette rencontre changera à jamais le cours de sa vie… Dès l'ouverture du rideau, les spectateurs seront charmés par les costumes d’époque et les décors habilement adaptés aux dimensions de la scène : orphelinat, pompes funèbres, le vieux Londres, le repère de Fagin, les beaux quartiers,...

Le spectacle est mené par une trentaine d'enfants talentueux de la Bell'Aria School, école de comédie musicale à Châtelet, et par la troupe Art Fantesies. En tout, cinquante comédiens et figurants seront sur le plateau. Du beau et grand spectacle, après « La Belle et la Bête », joué précédemment, qui avait déjà comblé le public  !

« Oliver ! » La comédie musicale, les 4 et 5 mars à 15h au Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Tarifs- 30 euros (plein)- 25 euros ( abonnés et jeunes). Réservations : www.pba.be- 071/31 12 12.

JEAN-CLAUDE HERIN

Dimanche et lundi, Anderlues a renoué avec le Carnaval après deux années d'arrêt. Plus de 400 gilles ont battu le pavé, enterrant « Bonhomme Hiver ».

Anderlues est une ville de Carnaval. Les « Bourlettis », les habitants surnommés ainsi en référence à l'emblème de l'entité « La tour de Bourlette », ont un véritable sens de la fête. Articulé comme à Binche, dont elle est proche géographiquement, autour de la figure du Gille, le cortège du Feureu, composé des Tchôbourlette, des Gilles du Centre, des Amis du Coin, des Gilles de Bruyère Polvez, des Vrais Amis des Bruyères et des majorettes Rosy Girls, a animé les rues de la bourgade et a attiré la grande foule. Comme le temps était sec, les Gilles avaient sorti leurs grands chapeaux à plumes d'autruche.

Dimanche avait lieu le Carnaval et le rondeau aux chapeaux sur la place Paul Pastur. Lundi, les sociétés se rassemblaient au lieu-dit « Le Viaduc ». Les festivités étaient préparées par le Comité communal des Fêtes et du Folklore anderlusien.

Lancer de confetti au Cercle avec les Tchôbourlette 

JEAN-CLAUDE HERIN