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  • SUCCESS STORY- Les Editions Dupuis renforcent leur position de leader en bande dessinée

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    Morgan Di Salvia et Michel Chabotier devant le gaffophone, aux Editions Dupuis PHOTO J.C. HERIN

    Si, dans un premier temps, le confinement a été un coup dur pour les éditions Dupuis, le déconfinement progressif, la réouverture des librairies et le click&collect auront permis, dans un deuxième temps, de battre des records : les mois de juin et de décembre ont été exceptionnels en nombre d’albums vendus de bandes dessinées.  La maison d’édition marcinelloise doit aussi ce succès à la diversification de son catalogue. Tour d’horizon.

    Que de chemin parcouru jusqu’à nos jours depuis que Jean Dupuis, modeste imprimeur marcinellois, sortait le magazine hebdomadaire féminin : « Les Bonnes soirées », en 1922 (cent ans l’an prochain !) et puis en 1938, le mythique journal de Spirou, lequel existe toujours contrairement à bon nombre de magazines : le dernier numéro portait le numéro 4325 !  

    Aujourd’hui, la maison d’édition affiche une forme éclatante, mais comme pour la plupart des maisons d’édition, celle-ci a pris la tasse en mars et avril 2020, lors du premier confinement, suite à la fermeture de toutes les librairies (mais pas des supermarchés). Dupuis a vu son chiffre d’affaires baisser de 90% durant cette période. 

    La logistique a été mise à l’arrêt, aussi bien en Belgique qu’en France, où s’écoule une très grande partie de la production. Début mai, grâce au déconfinement progressif et puis par la suite avec le click&collect,les ventes d’albums ont bien redémarré. «  La bande dessinée permettant de se divertir dans un contexte de crise, elle a largement eu la cote auprès d’un public familial »fait remarquer Michel Chabotier, directeur commercial. En novembre, le reconfinement a été très mal vécu dans quasi tous les secteurs, dans l’édition aussi mais dans une moindre mesure grâce au maintien de l’ouverture des librairies en Belgique et en Suisse.

    Dès l’annonce de la réouverture des libraires en France, cela a permis d’excellentes ventes en décembre. 2020 aura été une très bonne année, avec une augmentation de 20% du fond vendu par rapport à 2019.  3 200 000 albums ont été vendus au cours de cette année. 20% de plus, c’est aussi la progression des albums écoulés entre 2016 et 2020.

    6 % d’abonnés en plus pour Spirou

    Le journal Spirou se porte bien lui aussi. En 2020, 2 millions d’exemplaires sont sortis de presse. Le magazine a vu une hausse de 6% de ses abonnés.            

    « En tant que rédacteur en chef, je suis particulièrement fier de ne pas avoir interrompu la parution du journal depuis mars 2020 » signale Morgan Di Salvia. « Cette période de restriction, liée à la crise sanitaire,  était tellement anxiogène que nous ne voulions, à aucun prix, priver nos lecteurs de retrouver Spirou,  chaque semaine. C est aussi le père de deux enfants de 9 et 6 ans qui parle ».

    Et pourtant, les tuiles et les difficultés diverses se sont accumulées au sein des éditions Dupuis.  Il a fallu faire face à des problèmes d’approvisionnement en papier, trouver un nouvel imprimeur après une faillite, décaler certaines publications,…

    Aujourd’hui, la rédaction se réunit à nouveau en présentiel, tous les jeudis à Marcinelle pour le bouclage. Outre les Spirous habituels,  on retrouve des  magazines thématiques (10 par an),  des magazines doubles,  des suppléments pour les abonnés,…

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    « La force du journal est qu’il plait à toutes les générations, par la diversité des BD et des rubriques.  A la façon de l’ancien rédacteur en chef, Thierry Tinlot, qui reste un peu mon modèle,  j’essaie d’y apporter un maximum d’humour et de fantaisie ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Des nouvelles séries qui cartonnent !

    En plus des séries traditionnelles qui remportent toujours beaucoup de succès : Largo Winch,  Michel Vaillant, Buck Danny, Le Petit Spirou, Kid Paddle, Game Over, Les Tuniques Bleues, Cédric, les Femmes en blanc,  Yoko Tsuno, L’Agent 212, …de nouvelles séries ont vu leurs ventes décoller. C’est le cas de Louca : un adolescent super maladroit qui décide de prendre sa vie en main et se fait aider par un mystérieux fantôme : 60 000 exemplaires (augmentation de 20% par rapport à l’année précédente), de Dad, un père célibataire un peu perdu avec4 filles à la maison : 50 000 exemplaires (augmentation de 15%), la Boîte à Musique : une petite fille pénètre dans l’univers magique d’un livre à musique,et les Sœurs Grémillet : une série qui traite avec fantaisie des secrets enfouis au sein de chaque famille: 40  000 exemplaires, Frnck : un adolescent est propulsé en pleine préhistoire: 25 000 exemplaires, et beaucoup d’autres qu’il reste à découvrir.

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    « explosion » du format traditionnel

    Depuis 1988,  Dupuis a élargi considérablement son catalogue avec « Aire Libre » : des «BD qui se lisent comme des romans », faisant des éditions Dupuis les pionniers dans le roman graphique. Régulièrement, des BD sont publiées dans des formats différents de l’A4 et dans une pagination bien supérieure aux 44 planches. C’est le cas actuellement pour « La Bête » de Franck et Zidrou ou « A cœur ouvert » de Keramidas.

    Des albums de petit format paraissent pour les plus jeunes comme la série didactique : « Au fil de l’Histoire », « Dogman » ou encore « Le Petit Poilu ».

    BD satirique avec « Ministère secret » dans la veine Fluide glacial.

    Le patrimoine BD « classique » est mis en valeur à travers des intégrales et des albums d’exception.Nouvelle collection «  sport » avec des équipes de foot d’exception. Depuis janvier, les mangas de la maison d’édition : « Véga » ont enrichi le catalogue. 

    Ajoutons à cela toutes les productions audio-visuelles tirées des BD (comme Zombillenium) de Dreamwall,  des leçons de BD en vidéo, une petite chaine de radio Podcast avec « Radio Fantasio », des BD inédites et de nouveaux rédactionnels dans des contenus multi-média… et la liste est loin d’être exhaustive !

    J.C.HERIN

    La statue de Gaston en juin, au plus tard, au Boulevard Tirou

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    Le placement de Gaston, de sa légendaire F iat 509 noire et jaune ainsi que d’un panneau de signalisation : « Interdiction de stationner »était prévu sur la place Verte, le 13 novembre dernier. Mais compte-tenu du second pic de contaminations, il a été reporté. « L’installation aura lieu en juin au plus tard, et peut-être même déjà au printemps » explique Pascal Verhulst, conseiller culturel de Paul Magnette. « La Ville reste attentive aux différents avis émis par le Comité de Concertation.  Une date sera arrêtée dès que les mesures sanitaires le permettront. Il ne s’agit pas simplement de poser la statue, mais bien de créer des animations grand public sur la place et à la librairie Molière. Pas de précipitation donc,  si l’on veut que l’événement soit vraiment festif et familial! »

    Le Marsu quittera son rocher

    Sculpté par Luc Cauwenberghs, le roi de la gaffe accueillera les visiteursà hauteur d’homme.  Ce qui était déjà le cas de Spirou sur l’esplanade de la gare du Sud.  On le voit : une réelle dynamique s’est à nouveau  installée à Charleroi dans le monde des bulles, de quoi (re)mettre en valeur la fameuse « école de Marcinelle ». 

    Notons aussi que les statues du Marsupilami et de Lucky Luke seront entièrement remplacées et refaites dans un matériau plus noble.                          

    «  La sympathique créature de Franquin restera au rond-point Yernaux, mais il aura abandonné son rocher. Sa queue en spirale sera plus mise en évidence » précise Virginie Bottemanne, directrice artistique chez Mediatoon et chez Dupuis. Quant au « poorlonesome cowboy », il nous faut encore trouver un endroit… »  Affaire à suivre !

    J.C.H.

  • CHARLEROI- Manif sur la place Verte: "Le sexisme est partout, nous aussi ! "

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    Lundi,  en fin d’après-midi, 100 femmes ont fait entendre leurs revendications, à la place Buisset et à la place Verte.  Des actions de sensibilisation y étaient menées et des appels à la grève lancés, en collaboration avec la plateforme carolo des Femmes de Mars.

    Voici tout juste un an, déjà à l’occasion de la journée Internationale des Droits des Femmes, le collectif carolo des « Femmes de mars » enterrait Pat Riarcat!  Des funérailles symboliques, bien sûr, mais avec un vrai cercueil sur la place du Manège, sous une pluie battante. Cette année, Covid oblige, la formule était assez stricte : 100 militantes, venues avec des panneaux et des calicots, étaient admises sur la place Buisset et sur la place Verte, pour une manif baptisée : « Le sexisme est partout, nous aussi ».  Conditions indispensables: porter le masque et respecter une distance d'au moins 1,5 mètre entre chaque participante. Les deux rassemblements étaient ponctués de chants et prises de parole. Margaux Joachim, coordinatrice de la plateforme carolo, invitait les femmes à monter sur le podium.

    Crise sanitaire et précarité

    Fatima Ben Moulay et des membres de Vie Féminine avaient inscrit en grand : «  On en a marre d’être la roue de secours de l’Etat ». «  Nous souhaitons plus de protection sociale et de considération pour toutes les femmes que le Covid a précarisées davantage » déclarait cette habitante de  Courcelles.                    

    En écho à la polémique suscitée tout récemment par une école wallonne qui interdit les « décolletés et blouses très courtes qui attirent le regard masculin », Laura de l’Institut Saint-Joseph à Charleroi, accompagnée de ses copines Mélina et Lorine,  déclarait : « A l’école, je n’ose pas ( plus) me montrer… Entre les commentaires piquants de mes camarades de classe, qui me trouvent trop provocatrice, les messes basses faites dans mon dos pour dire que je suis une salope, ou encore même des remarques de la direction m’obligeant de mettre une tenue plus « décente »,  je n’ai pas d’autre choix que de me cacher sous une pile de vêtements ».  On le voit : le combat pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes doit se poursuivre !

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- Expo: "Figures de femmes" à la Maison du Hainaut

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    Révélatrice du combat à poursuivre en matière d’égalité homme(s)/femme(s), l’expo : « Figures de femmes » est absolument incontournable dans la programmation du Festival des Femmes de Mars à Charleroi.  A voir jusqu’au 31 mars à la Maison du Hainaut.

    Pendant  deux mois, de nombreuses institutions, comme les Espaces Citoyens de Charleroi ou le Créahm de Bruxelles (Créativité et Handicap Mental),  ainsi que des artistes amateurs ou confirmés, ont été sollicités pour monter l’exposition : « Figures de femmes », qui s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes. 

    108 personnes en tout, adultes et enfants,  femmes et hommes, ont répondu à l’appel.

    Parmi les réalisations, on retiendra le panneau réalisé par Cassandra Depré (25 ans) de Marcinelle et sa classe de Haute Ecole Condorcet. Insultes et paroles dégradantes, qui illustrent bien les multiples humiliations et vexations que doivent encore subir les femmes aujourd’hui,  ont été collectées, comme : « Va te laver, t’es répugnante », « 10kg de moins, j’te baiserais bien »,  « Casse-toi, salope », « Pas mal, ton cul »,… Paroles choquantes, mais pourtant réelles !

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    Crédit: Cassandra Depré 

    choix de la technique et du support

    D’autres œuvres sont aussi très interpellantes, comme les photos de Laurence Bastin, atteinte d’un cancer du sein, ou encore les personnages naïfs de Remigio Rosani,  un résident porteur d’handicap du Roseau Vert de Marchipont,  qui axe essentiellement son travail autour de ses thèmes de prédilection que sont le corps, l’amour, l’amitié, l’affection et la sexualité.

    « Cette exposition a été conçue comme un cabinet de curiosités. Qu’ils soient académiques, singuliers, ou « du dimanche », les artistes ont eu carte blanche pour exprimer leur pensée (sans censure ni tabou : une serviette hygiénique, par exemple,  est accrochée)  et y déposer leurs émotions, en choisissant leur technique : dessins, photos, collages, peintures, fresques,  crayonnés, … ou le support : papier, tissu peint, brodé,… » signale Sophie Vincent, coordinatrice des expositions pour la Province du Hainaut.

    «L’objectif était de donner une vraie place pour toutes les femmes sur nos murs, un témoignage de ce que nous sommes, dans nos entités, nos souhaits, nos vies de femmes en ce mois si important pour nous ! ». A voir jusqu’ au 31 mars.

    Horaires : du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h00 et de 13h à 16h30 à la Maison du Hainaut, Quai Arthur Rimbaud 20 à Charleroi. Sur rendez-vous via sophie.vincent@hainaut.be ou 071/64 10 61

    JEAN-CLAUDE HERIN

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