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  • EXPOSITION- Le Vecteur: Et si Charleroi devenait le Pays Bleu ?

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    Photographe et dessinateur, le plasticien Rémy Hans a nimbé de bleu les architectures et industries de Charleroi et des alentours. Lysiane Ambrosino, quant à elle,  nous emmène dans son monde enchanté, tapissé de fleurs… A voir au Vecteur jusqu’au 4 juin.

    C’est à une douce et originale rêverie que nous invite le plasticien Rémy Hans.  A travers ses clichés imprimés en bleu sur tulle, les structures métalliques  du Haut-Fourneau 4 ou encore les cheminées en brique rouge sortent de leur caractère brut pour devenir légers et vaporeux.  Dans la grande salle d’expositions du V2, volutes de fumées ou nuages, représentés sur une immense fresque,  semblent se confondre… Muni de son porte-mine bleu ciel, Rémy Hans donne également une dimension inédite et poétique aux terrils de la Boucle Noire ou encore à la station métro fantôme du Chet. En résidence, pendant deux mois à Charleroi, l’artiste montois a posé son regard neuf sur notre Cité. Pour certaines de ses œuvres, comme le « Le Voyageur », l’artiste s’est inscrit dans la veine du peintre Caspar David Friedrich, artiste influent de la peinture romantique allemande du XIXᵉ siècle.

    des nuages aux fleurs

    « Si la Belgique est surnommée parfois le Plat Pays, il n’en est rien de Charleroi, hérissée de ses terrils et de ses fûts de cheminées » souligne Rémy Hans. «  Les bâtiments, en guise de vestiges, traduisent les riches heures d’une ville où l’activité industrielle a été intense ». 

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    Univers floral avec Lysiane Ambrosino

    Autre expo, autre univers, mais tout aussi « zen » avec la plasticienne Lysiane Ambrosino. Cette artiste bruxelloise, d’origine française, travaille le motif, les couleurs vives et franches avec une prédilection pour le thème floral qui lui rappelle Aix-en-Provence et Avignon, où elle a passé son enfance. «  A travers mes compositions, je fais voyager le public dans un jardin enchanté et coloré où l’imaginaire est roi, avec des motifs abstraits, des œuvres textiles, des couvertures matelassées, des ex-voto en argile, des impressions au pochoir,  et des formes aux contours abstraits et enfantins ». 

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    Les expositions « Au cœur de la brume, les hommes se perdent » de Rémy Hans et « Jardin intérieur » de Lysiane Ambrosino sont visibles jusqu’au 4 juin au V2 et au Rayon du Vecteur, les mercredis, vendredis et samedis de 14h à 18h sur rendez-vous, au 30, rue de Marcinelle, 6000 Charleroi. Entrée libre - www.vecteur.be – 071/27 86 78.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • MARCINELLE- BOIS DU CAZIER: Les chocolats de Tarquin Fontaine: "parfaitement imparfaits" !

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                          Les chocolats de Tarquin Fontaine : aux couleurs du Pays Noir !

    Jeune chocolatier originaire de Charleroi, Tarquin Fontaine a présenté et fait goûter ses chocolats, ce dimanche, au Bois du Cazier. Par leur couleur et le dessin sur l’emballage, les tablettes noires font penser aux terrils et aux charbonnages.  

    Tarquin Fontaine tient sans doute son goût de la cuisine des petits plats que mitonnaient sa mère et sa grand-mère.  Aujourd’hui,  le jeune ingénieur commercial dynamique a créé sa propre gamme de chocolats. 

    Sa façon de travailler a retenu toute l’attention  de Patrick Ridray, gestionnaire de la librairie du Bois du Cazier, à tel point que les tablettes du chocolatier sont vendues à l’accueil : 13 euros (chocolat noir)  et 14 euros (chocolat blanc).

    Dimanche, le jeune Carolo se livrait à  une démonstration, et proposait une séance de dégustation au Forum. La méthode de fabrication est naturelle.

    « Contrairement au chocolat industriel,  je contrôle toutes les étapes de production. Je travaille directement à partir des matières brutes que sont les fèves de cacao : elles sont vérifiées, goûtées, torréfiées, concassées et broyées pour en faire une pâte de cacao.  Du beurre de cacao et des pâtes de sucre non raffiné sont ajoutés. Puis je réalise des tablettes. Une façon de garantir aussi une traçabilité totale » signalait Tarquin Fontaine.  

    des chocolats « parfaitement imparfaits »

    Quatre chocolats sont proposés à la vente : « le noir de noir » (composé de 80% de cacao en provenance des Caraïbes),  le chocolat au lait foncé (avec 60% de cacao), le « blanc de blanc » (avec de la vanille), et un chocolat vegan (avec du lait végétal. 

    « On dit parfois des mes tablettes qu’elles sont parfaitement imparfaites. C’est vrai, car la matière évolue ! » fait remarquer le chocolatier.

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    Des photos de morceaux de charbon sur l’emballage renvoient aux fameux terrils de la région.  « J’en ai eu l’idée lors d’une balade sur les terrils. Et je me suis dit que ça serait vraiment génial de faire un chocolat qui rappelle les structures des puits de mine ! »

    Les chocolats sont fabriqués à la Ruche Théâtre. 

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Tarquin.chocolat@gmail.com. 0474/45/63/78. En vente au bois du Cazier ou au comptoir des belges à Marcinelle. Également via la messagerie de la page Tarquin chocolatier Tarquin. A Ville 2 le 8-9 mai pour le corner store éphémère.
  • DREAMWALL A LE VENT EN POUPE !

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    La crise sanitaire a eu un effet plutôt positif sur Dreamwall.  Pour cette société marcinelloise, les pertes financières enregistrées par l’annulation de grands matches internationaux en 2020 ont été plus que compensées par le dynamisme de sa branche « animation », ainsi que par l’ouverture de nouveaux marchés.  La création et la production de réalité augmentée dans les stades et dans d’autres événements donnent aussi un coup d’accélérateur. 

    Media Solution : « habiller » les stades pendant le confinement

    Voici déjà 14 ans que Dreamwall est né de la volonté de créer un pôle autour de l’image, en réponse aux besoins de Dupuis et de la RTBF. Les projets et innovations évoluent bien aussi dans l’entité Media Solution, dirigée vers les décors virtuels, les habillages TV, les vidéomappings,… Un exemple? Pour la finale de la Coupe de Belgique opposant Standard à Genk,  qui avait lieu le 25 avril, la Pro League a commandé à Dreamwall l’ajout de réalité augmentée.          

    « L’idée est d’offrir surtout plus de visibilité aux sponsors qui peuvent ainsi voir le nom de leurs sociétés sur des bâches virtuelles du stade ainsi que sur les led boardings » souligne Thibault Baras, General Manager de Dreamwall.

    « A long  terme, nous comptons continuer cette activité à titre marketing,  car ceci représente une nouvelle opportunité pour les annonceurs ». 

    du public virtuel au Stade du Pays de Charleroi !

    La première demande de réalité augmentée dans les stades a été faite par un club de kricket, en Inde, en décembre 2019. « Nous avons trouvé que  c’était un bon créneau qu’il fallait creuser. A l’époque, on ne parlait encore  très peu du Covid… Mais nous avons bien fait de ne pas laisser tomber le marché,  puisque avec l’arrêt des grands championnats de football en 2020 (ce qui représentait 2 jours par semaine de location des studios !), cela  nous a permis de limiter nos pertes financières » poursuit Thibault Baras. Notons que cette technologie « made in Marcinelle » permet également d’ajouter des tribunes, des bannières, des drapeaux,… à un stade,  et même du public, statique ou animé,  en faisant au préalable des repérages tenant compte de l’inclinaison des tribunes et du placement des rangées. 

    C’est ainsi que des spectateurs virtuels sont apparus lors de la rencontre des Zébres avec Westerlo, le 3 février dernier, au Stade du Pays de Charleroi !

    également des messes !

    Sur un plan technique, Media Solution propose une chaîne complète de production,  depuis la création graphique des décors et de réalité augmentée à la production en studio virtuel, ou en décor réel et extérieur. DreamWall est équipé de 2 studios virtuels, mesurant respectivement 25m2 et 150m2. Y sont enregistrés les bulletins météorologiques de la RTBF, The Power of AR Inside Stadiums, la Cérémonie des Awards de l’AWEX 2020, Les Carnets du Bourlingueur (spécial 30 ans), … et même des messes au décor virtuel, qui recueillent un certain succès !  Dreamwall s’est ouvert également à de nouveaux marchés, durant le confinement : sortie de la nouvelle voiture  Ariya de Nissan, l’Eurovision de la Chanson, annonces de la chaîne Delhaize,…

    La société d’animation et de graphisme marcinellois a encore de beaux jours devant elle !

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    Stéphane Piedboeuf présente la météo sur un fond vert 

    Studio d’animation : donner vie aux personnages !

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    Le studio d'animation. à droite: Alice Garissen

    Selon les projets et les commandes, entre 50 à 100 personnes par jour sont occupées au Studio d’animation.  Ce nombre considérable de personnes - qui n’a pas diminué en période de confinement - s’explique par le fait qu’un animateur ne fabrique que 4 à 6 secondes d’animation par jour ! 

    Le studio s’est vraiment spécialisé dans l’animation pure : c’est vraiment lui qui donne vie aux personnages. D’autres secteurs comme les scénarios, story-boards, créations de designs,… sont confiés généralement à d’autres équipes.                               

    «  Le studio d’animation s’investit sur de nombreux projets liés à Dupuis au travers de Belvision (producteur), mais sans exclusivité : ce studio a plusieurs projets  en cours avec d’autres producteurs » explique Alice Garissen.  Directrice depuis un an, celle-ci assure également le suivi général des projets, dès leur mise en place.  Alice Garissen s’investit dans la structuration générale de l’entreprise : «  En matière d’animation, il s’agit de prospecter un an et demi à l’avance » précise-t-elle.

    Les Schtroumpfs en 52 épisodes, depuis dimanche dernier !

    Entré d’abord en tant que chef décorateur, Olivier Auquier est directeur artistique de Dreamwall Animation: « Nous aimons bien la mixité au studio : mélanger les artistes belges, et collaborateurs étrangers. Le but est plutôt la polyvalence au niveau des outils. Permettre à un animateur 2D de se former à Maya, ou l’inverse, se former à Toon Boom. On peut mettre des choses en place, de manière à pouvoir aider les gens à rebondir de projet en projet : alterner projet 2D et 3D ».  Les personnages BD ont d’ailleurs la cote, puisque des séries comme « Astérix, le Domaine des Dieux» (2.996.184 entrées !)

    Boule et Bill, Yakari, Astérix, Zombillenium, Cédric, Kid Lucky,… ont été adaptées, et depuis ce 18 avril, les Schtroumpfs pour une première saison : 52 épisodes de 11 minutes dans Ouftivi sur la Trois (en attendant une deuxième saison) !

    Une série à monstres !

    « Des longs-métrages récompensés comme comme «Loulou, l’incroyable secret » (2013) aux Césars ou encore « La Tortue Rouge »(2016) aux Oscars nous ont fait remarquer sur des terrains où l’on ne nous attendait pas forcément » signale Alice Gorissen. Parmi les projets artistiques pour 2021 : une belle série en 2D « Monster loving maniacs », une série co-produite avec le Danemark et portée côté belge par Belvision, « Petit Nicolas, tous en vacances » (d’après Sempé et Goscinny) ou encore « Famille Blaireau-Renard », l’histoire d’une famille recomposée ( 3D avec un rendu 2D).                             

    Le studio travaille aussi pour le Parc Spirou, à travers 3 attractions : Le Ride Gaston, le Ride du Marsupilami et Le Groom Spirou.

    JEAN-CLAUDE HERIN