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LIVRE- Christian Joosten: "Le jugement de Dieu"

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Vengeance et magouilles dans le milieu de l'Art parsèment « Le jugement de Dieu », un thriller dans lequel le flic belge Guillaume Lavallée investigue sur le passé et sur l'assassinat de son ami Dragan Dragovic, un Serbe de Bosnie. L'auteur Christian Joosten campe une partie de l'intrigue à Charleroi

- Vous êtes auteur, mais aussi archiviste à Charleroi. Un lien entre les deux fonctions ?

C.J. : Bien sûr. Même si l'écriture est plutôt un loisir, j'y trouve le même goût de la recherche et la curiosité que dans mon métier. J'adore « fouiller », comme on dit... Durant ma carrière, tant au Bois du Cazier que maintenant au service des Archives de la Ville de Charleroi, je travaille à la réalisation de publications et d'expositions.

- Qu'est-ce qui relie Guillaume Lavallée et Dragan Dragovic, les deux protagonistes du roman ?

CJ : Ils ont tous deux une dette à racheter, quelque part... Dans le roman précédent : « Le roi de la forêt », le lecteur apprend que Lavallée, personnage récurrent de mes romans, a été accusé du meurtre de son épouse. Il a fini sa carrière à Vresse-sur-Semois et tente de se faire oublier... Il reprend ses habits de flic à Charleroi. L'artiste peintre Dragan Dragovic a volé des oeuvres d'art. Le titre du roman « Le jugement de Dieu » fait justement référence à tout cela : l’Art, la faute…

15 ans d'écart séparent l 'enquête du conflit en Bosnie-Herzégovine. Effectuez-vous là un travail d'historien ?

CJ : Pas vraiment, mon intention n'est pas de raconter le conflit d’un point de vue historique mais de dénoncer la bêtise de la guerre. J'étais étudiant à L'Université quand ont éclaté les combats dans les Balkans en 1992. J'étais ( et je reste) stupéfait de voir de telles atrocités. Je connaissais des amis yougoslaves à Bruxelles et je ne comprenais pas pourquoi des communautés « frères » étaient amenées à s'entre-tuer. De plus, c' était une guerre en Europe, pas si éloignée de nous que cela !

- Après les Ardennes belges, Charleroi devient-elle un nouveau point d'ancrage ?

CJ : C'est aussi la volonté de l'éditeur belge Weyrich de mettre en valeur, dans chacun des romans de la collection, un coin de notre patrimoine. Pour moi, Charleroi est, bien sûr, une ville de cœur. J’y suis né, y ai longtemps vécu et y travaille toujours. Ainsi, quand je parle par exemple du « Vitruve », un restaurant de Couillet, ou encore d'un café à Marchienne-au-Pont, ce sont toujours de lieux de vie très animés. Ces établissements regorgent de personnages, d’anecdotes, qui font de Charleroi un bouillonnement permanent. Mais Guillaume Lavallée continuera sans doute sa vie d’errances...

« Le jugement de Dieu » par Christian Joosten, 202 pages, 17 euros, dans la collection « Noir Corbeau » Weyrich éditions, 208 pages. w.ww.weyrich-edition.be

JEAN-CLAUDE HERIN

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