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MARCINELLE- "Le mental de la Reine" à la Ruche Théâtre du 30/1 au 2/2

 

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LE MENTAL DE LA REINE, de Victor Haïm.
Avec Anne Lalieu, Agnès Piantadosi et Réginald Sion - Dans un mise en scène de Ludivine Rousseaux.

Cette pièce sera jouée les 30,31 janvier et 01,02 février à 20h30 (dimanche à 16h30) à la Ruche Théâtre, avenue Meurée 1, 6001 Charleroi.

 
Le mental de la reine » en quelques mots.

 

La reine Aurore est heureuse, toujours heureuse.  Sa nourrice aura bientôt cent ans.  Son Premier ministre n’apporte que de bonnes nouvelles. Il interprète les songes effrayants de la monarque avec un optimisme réconfortant.

 

Que des pierres soient envoyées contre les fenêtres du palais, que de petits cercueils soient balancés par-dessus le mur du parc, que l’orage social et populaire gronde, rien ne va aussi bien que dans l’exercice du pouvoir. Le pouvoir favorise le huis clos. Et quand le pouvoir use, le huis clos se rétrécit d’avantage…

 

« Le mental de la reine », une pièce politique ?

 

Non, plutôt une fable sur le pouvoir. C’est plus une vision de notre vie, de notre société que de la politique au sens propre.

 

Ici, le sujet c’est le pouvoir dans ses deux aspects : celui qui rend puissant, qui permet d’obtenir ce qu’on veut, qui place le « je » omniprésent, et celui qui isole. Dans cette pièce, la reine est entourée de protecteurs, de gens qui disent que tout est bien… sauf que courtisans et flagorneurs isolent de la réalité. Mais il n’y a rien de réaliste, tout est invraisemblable…. Tout est possible dans une fable.

 

Avec le Mental de la reine, l’auteur créé un univers singulier où l’étrange le dispute à l’ironie ; la poésie et le cocasse formant l’angle idéal pour une charge en règle envers les gens de pouvoir et ceux qui en rêvent… un spectacle intemporel.

 

Les formes du Pouvoir au théâtre :

 

Quand on parle de pouvoir, on pense en priorité au pouvoir politique et nombreuses sont les pièces de théâtre, de l’Antiquité à nos jours, qui mettent en scène des rois, des empereurs ou des dictateurs.

 

Pourtant le pouvoir peut s’exercer dans d’autres domaines tels que l’Église, la Justice, l’armée, l’entreprise et même dans le cercle familial. Cependant, quand le pouvoir est accepté par tous, en étant détenu par un individu intègre (c’est-à-dire honnête et droit) il est considéré comme légitime et il ne donne lieu à aucune contestation. Aussi les détenteurs de l’autorité juste ne deviennent pas de grandes figures théâtrales, et ne participent pas à des histoires passionnantes; ou alors il faudrait nous montrer ces personnages en lutte pour rétablir ou justifier leur légitimité. Mais montrer le règne d’un pouvoir n’offre pas un grand intérêt dramatique. C’est pourquoi le théâtre représente plus volontiers les manifestations du pouvoir injuste et abusif.

 

La représentation du pouvoir, comme toutes les représentations des rapports humains, a varié au fil du temps car le théâtre est un art vivant dont le but est en général de divertir, d’instruire et de faire réfléchir.

 

Mais ce qui compte avant tout, c’est de toucher le public, de toutes les époques, de tous les lieux, de toutes les catégories, jeunes ou vieux, riches ou pauvres. Une grande oeuvre doit pouvoir durer et s’adapter à des goûts et des situations différents. Pour cela les dramaturges ont eu recours à des genres variés :

 

Dans la tragédie classique, les personnages appartiennent le plus souvent au monde des puissants (rois, reines, tyrans...) et se doivent d’être grands jusque dans leurs actes criminels.

 

Dans la comédie, Molière tourne en dérision bien des détenteurs d’un pouvoir abusif ; Marivaux, dans ses comédies de moeurs, inverse les rôles de maîtres et de valets.

 

Dans les drames romantiques, les héros qui peuvent être des valets, comme Ruy Blas, côtoient des rois et des grands seigneurs pour se mesurer à eux.

 

Dans les pièces d’après-guerre à la manière de Ionesco ou Beckett, ou encore le théâtre à thèse comme celui de Sartre ou de Camus, nous verrons que l’absurde domine le monde des dictateurs dont la mégalomanie et l’autoritarisme sont un danger pour ceux qui l’entourent

 Le pouvoir au théâtre est un miroir de notre société Représenter le pouvoir au théâtre est un moyen de critiquer son abus tout en s’attaquant à l’autorité politique. Le dramaturge veut ainsi se faire éveilleur de conscience.

 

« L’Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre."

 

Cette citation de Jean Anouilh revêt un intérêt là où on prend conscience que les personnages deviennent les porte-paroles de leurs auteurs, c’est en eux que s’incarnent les idées.

 

 Le texte théâtral est, principalement constitué de dialogues, mais les personnages s’adressent autant, sinon davantage, au public qu’aux autres protagonistes.

 

Avec la montée des dictatures au milieu du XXe siècle, le théâtre se fait ouvertement politique. Ainsi dans Les Mouches de Sartre, Argos occupé peut se lire comme la transposition de la France pétainiste occupée par les Allemands.

 

Anouilh, dans la citation ci-dessus, fait aussi référence à la situation de la France dans les années difficiles de la seconde guerre mondiale. Créon devient alors la figure d’un pouvoir injuste et répressif, mais contre lequel on ne peut rien faire, à part s’opposer, comme l’illustre Antigone. Le théâtre est devenu au XX e siècle le lieu où pouvait avoir lieu des débats d’idées, une « place publique » privilégiée qui permettait de dénoncer les injustices sociales et politiques. Chez d’autres auteurs, comme Bertolt Brecht, la critique est flagrante et la volonté de rendre compte des abus du pouvoir plus forte que la peur de la censure.

 

 Victor Haïm, l’auteur

 Né en 1935 à Asnières, dans les Hauts-de-Seine et d’origine gréco-turque, Victor Haïm est auteur de théâtre, acteur, scénariste, metteur en scène et professeur d'art dramatique. Joué dans 25 pays, traduit en 13 langues, il a écrit plus de cinquante pièces. Son oeuvre théâtrale est incontournable dans le paysage du théâtre contemporain. Sa carrière d’auteur dramatique commence en 1963 avec La Peau du Carnassier qui marque le début d’une longue série de pièces jouées régulièrement : Mourir en chantant en 1966, La Peau d’un fruit en 1972, qui reçoit le prix Ibsen, Abraham et Samuel en 1974, qui reçoit le prix des « U », La Visite en 1975, Accordez vos violons en 1981, etc.  En 1986 il reçoit le Prix du Théâtre de la SACD pour l’ensemble de son oeuvre. En 2003, le Molière du meilleur auteur francophone vivant pour Jeux de scène et le Grand Prix du Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre.  En tant que scénariste, il participe à l’écriture de certaines séries télévisées et de téléfilms. On l’a vu aussi en comédien dans certaines de ses pièces et dans des dramatiques télévisés comme Les Brigades du tigre, La Vérité si je mens, etc. Depuis une quinzaine d’années, il exerce les fonctions de secrétaire au Centre français du théâtre dépendant de l’UNESCO. Il est également le père de l’actrice Mathilda May.

 

Ludivine Rousseaux à la mise en scène

 

C’est en s’inscrivant au cours de solfège il y presque 20 ans que Ludivine croise le chemin d’un des membres fondateurs de Comedia77. S’attachant aux personnalités de la troupe, elle intègre rapidement la compagnie, qui deviendra très vite une deuxième famille. Comedia77 lui offre sa première « régie plateau » lors du spectacle Calamity Jane en novembre 1998. Depuis, elle enchaîne sans relâche, et toujours avec le même plaisir, la quasi-totalité des régies techniques pour la troupe, soit plus d’une trentaine de spectacles. Elle a également l’occasion de monter sur scène en mars 2000 pour jouer dans Les sorcières de Salem, grand succès pour Comedia77.  Elle collabore également avec de nombreux théâtres de la région carolo (La Ruche Théâtre, Théâtre Poche, Petit Théâtre de la Ruelle,… dans lesquels elle a l’occasion de travailler pour de nombreux metteur en scène professionnels (Jasmina Douieb, France Bastoen, Daniella Bisconti, Stéphane Fenocchi, J-C Clerbois,….


Les comédiens :

 

Agnès Piantadosi : La reine Aurore

 Créatrice, Agnès l'est dans l'âme. Artiste peintre, dessinatrice, infographiste et Artisan d'Art, elle est surtout connue pour ses "Robes des Thés" qui lui ont valu le Prix des Métiers d'Art du Hainaut 2011. Très tôt, elle a eu envie de s'essayer à diverses disciplines artistiques. C'est ainsi qu'elle a suivi des cours de diction, de déclamation et d'art dramatique au Conservatoire de Charleroi et à l'Académie de Montigny-le-Tilleul. Ce qu'elle apprécie dans le théâtre, c'est le travail collectif, l'esprit de troupe : chercher beaucoup, trouver parfois...mais toujours ensemble. Un esprit qu'elle a trouvé au sein de Comedia 77. Approchée par sa fondatrice, Christine Michel, en 2011 pour interpréter le rôle de Julie dans "Marcinelle, été 56", elle enchaîne depuis les rôles (Les Mangeuses de Chocolat, La Belle Aubergiste et à présent, Le Mental e la Reine).

 

 Anne Lalieu : La nounou Emilienne

 Enfant, Anne a suivi des cours de diction mais a du arrêter pour cause d’incompatibilité entre l’examen public et un examen de latin…Regrets éternels ! Donc, une fois l’École Normale terminée et son diplôme de langues modernes en poche, elle reprend le chemin de l’académie de Couillet où des cours pour adultes sont organisés. Elle y prend son temps pour suivre d’abord les cours de diction, puis ceux de déclamation et terminer enfin avec l’Art dramatique. Après 18 ans en ces lieux, son parcours touchait à sa fin …mais comment arrêter le théâtre ? Impossible ! Même si enseigner, surtout en école primaire, c’est être un peu sur scène, ce n’est assurément pas suffisant. Un grand merci à Myriam Hanquet et Éric Delhaye de m'avoir « filer le virus » répète t’elle ! Anne a joué jusqu'à présent dans plusieurs productions pour "Les Molières et Mocassins" (Chacun sa croix, Thé à la menthe ou t'es citron, Chat en Poche, Les Gagneurs,… et pour le "Box Théâtre" dans la région de Mons (So British, L'Alchimiste, Bellerophon, Le Dindon, ...)

 

Réginald Sion : Edouard-Adolphe, Premier Ministre

 Depuis maintenant 46 ans, Réginald Sion a toujours eu une grande gu... bouche ! C’est pourquoi il s’est tout naturellement tourné vers le théâtre lorsque le monde (trop) sérieux du travail en a eu marre de ses sismiques éclats de rire... On est assez partagé à son sujet: d’un côté c’est économe d’avoir un comédien sobre comme un chameau, mais de l’autre, on est obligé de lui faire des costumes gargantuesques sur mesure au vu de sa carrure de gentil géant !... Déjà vu dans en Amadeus (Comedia 77) en 2011 et Kermesse (Théâtre 2000) en 2012, le voici ici dans un rôle qui ressemble étrangement à son ancienne vie? Bizarre, vous avez dit bizarre ?

 

Comedia77 :

 Le chiffre 7 étant depuis toujours considéré comme sacré, la compagnie dramatique COMEDIA 77 a sans doute bien fait de le doubler pour son appellation. Cela semble lui avoir réussi puisque voilà 36 ans qu'elle existe et qu'elle continue à monter des spectacles captivants, contre vents et marées. C'est en effet en 1977 que plusieurs élèves, issus de la classe d'art dramatique du Conservatoire de Charleroi, décident de monter une compagnie théâtrale. A l'époque, ils ne doutaient de rien et avaient dès le départ des idées très établies sur ce qu'ils voulaient ou ne voulaient pas faire. Sans avoir un quelconque mépris pour le théâtre de divertissement basé sur le "gros comique", ils optent très vite pour un théâtre fort qui, sans négliger l'humour, s'ouvre à la réflexion.

 A partir de 1990, Comédia 77 joue dans la salle de spectacle de l'établissement où la plupart de ses comédiens se sont formés. Elle marque ce retour aux sources par une magistrale interprétation de la très belle pièce de Jean-Claude Grumberg "l'Atelier", une performance saluée par la presse spécialisée.  En 1998, elle réussit la gageure de monter avec succès la pièce à grande distribution (17 comédiens) de Jean-Noël Fenwick « Calamity Jane ».  La saison suivante, la nouvelle grande production ambitieuse: « Les sorcières de Salem » d'Arthur Miller remporte un succès comme jamais auparavant!. Sans oublier d'autres grands moments comme: « La Tempête » (W. Shakespeare), « Les palmes de Mr Schutz » ( Fenwick), « Mort sur le Nil » (Agatha Christie), « Hôtel des deux mondes » (E.E. Schmitt), « Barouffe à Chioggia » (C.Goldoni), "Ladies Night" .Depuis 2009, la compagnie s'est établie dans cette ancienne salle mythique et complètement rénovée, le tout nouveau lieu de théâtre carolo, "La Ruche Théâtre". Là, les nouvelles productions se font de plus en plus audacieuses et Comedia 77 monte en exclusivité mondiale: "Les yeux du Dragon" de Stephen King. Suivront des spectacles toujours aussi forts: « Un baiser, un vrai », « Femmes » (Dario Fo), « La belle aubergiste » (C.Goldoni), Depuis 1977, la compagnie a mûri. Elle est devenue encore plus exigeante vis-à-vis d'elle-même, ce qui se traduit par une qualité de jeu accrue et un succès toujours croissant.

 

 N'hésitez pas à consulter notre site www.comedia-77.be ainsi que notre page Facebook pour de plus amples informations.


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