Dans son funérarium, Bob Jésus, croque-mort, dévoile les coulisses de son métier. Le spectacle, présenté au Plus Petit Théâtre du Monde, revient au QG des Artistes à Charleroi, le 31 mars.

Confortablement installés dans le salon privé d'une véritable habitation, 17 spectateurs (pas un de plus, le nombre était compté!) ont assisté dernièrement à la nouvelle version de « Bob Jésus », un seul-en-scène conçu spécifiquement et sur mesure pour le Plus Petit Théâtre Du Monde, un concept unique. Didier Gesquière est l'auteur et le comédien. Le dispositif scénique a été pensé et réalisé par Céline Charlier. Le public suit le récit de Bob Jésus (nommé comme cela car il reçoit une véritable révélation du Christ!), dans son funérarium.

Par tradition familiale, l'employé des pompes funèbres termine la toilette de ses patients en vue de l’ultime villégiature. Ce soir, il ouvre les portes de sa petite entreprise et assure la visite du lieu. Entre ses mains expertes, il ne cachera rien de son art. Ce show « coup de poing », véritable concentré d'humour noir, démystifie la mort pour nous montrer les dessous d'un véritable commerce lucratif.

Le spectacle interpelle sur des sentiments contradictoires : la douleur, la compassion de façade, l'insupportable cynisme qui ne connaît pas de frontière,...

Un déménagement prévu

En plein confinement, le Plus Petit Théâtre du monde fermait ses portes, le 12 février 2021, après des lettres restées mortes auprès du bourgmestre.

«  Aujourd'hui, nous fonctionnons exclusivement en formule « Laboratoire secret et privé », c'est à dire que nous ne communiquons plus que vers nos amis, copains, familles,... La raison est la suivante : nous ne voulons plus que le nom du Plus Petit Théâtre du Monde soit associé à la commune de Pont-à-Celles. Nous sommes indépendants et voulons le rester, et donc ne sollicitons aucune aide financière. Nous envoyons des newsletters et nous avons un compte privé sur Facebook  » signale Didier Gesquière. Un déménagement est prévu afin de rouvrir de manière officielle «Le PPTDM » dans la région, ou pourquoi pas en France ? Des négociations sont aussi en cours avec des théâtres et des centres culturels.

JEAN-CLAUDE HERIN

un mélange de cinéma et d'art vivant

A sa création dans les années 2006-2007, « Bob Jésus » était un seul-en-scène traditionnel, et lorsque ce texte a été joué par d'autres productions, en Suisse par exemple, il l'était aussi. C'est la rencontre entre Céline Charlier et Didier Gesquière, l'addition des compétences professionnelles - elle, le cinéma et lui, l'art vivant- qui fait que ce texte se raconte de cette manière aujourd'hui. Dans leur travail, les deux artistes ont voulu se libérer de l'espace « qui restreint » afin d'obtenir une narration plurielle. Ce que raconte Bob Jésus prend alors une autre dimension : le découvrir dans son corbillard et l'entendre vanter ses services est beaucoup mordant encore. L'apport de la vidéo- le croque-mort se sert d'outils filmiques pour « vendre sa soupe » - est un média intéressant pour parler de notre époque de façon très concrète. Bob Jésus est à voir également au QG des artistes, rue de Montigny, 31, à Charleroi, le 31 mars à 20h, et dans d'autres lieux. Pour toute réservation : leqgda@gmail.com Pour tous contacts avec le PPTDM : Céline Charlier. Cabot And Co Productions. 0478/65 91 92

J.C. HERIN

Crédit:  Maxime Jourdain 

A la Chapelle de Jumet Heigne, le ténor jumétois à l'imposante moustache sera accompagné du baryton Vincent Bertrand et de la pianiste Ekaterina Petrova.

Membre de la Société Royale de la Garde Anglaise et ses Ecossais, Joël Minet est une figure bien connue du Tour de la Madeleine à Jumet. Sa première passion, c'est le football. A l'époque, il a fait « ses classes » à Jumet Sport, ce qui le mènera jusqu'en National 3 à Marchienne. La nature l'a doté d'une voix : notre footballeur est ténor. La chant est sa seconde passion.

C'est au hasard des rencontres qu'un metteur en scène, Jacques Taylès, l'entend et lui propose d'auditionner sur la scène du Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Une nouvelle aventure commence avec sa voix hors du commun, puissante, infatigable et brillante, qui sera de toutes les productions de Charleroi-Opérettes : « Gipsy », « Le chanteur de Mexico », « Les Valses de Vienne », « Deux coeurs à Paris »,... et bien d'autres. Il est le créateur du directeur du Music Hall Palace dans la comédie musicale Tintin et le Temple du Soleil.

défenseur de l'opérette

Toujours avec un même souci de la perfection, et malgré un emploi du temps chargé, il suit les cours du Conservatoire Arthur Grumiaux, tout en travaillant la technique vocale avec Vincent Bertrand. Le Festival de Santander ou encore l'Opéra Royal de Wallonie sont très intéressés et font appel à lui pour Boris Godounov, Mefistofele, Don Carlo, Aïda,... Il en va de même pour Opéra en plein air, où l'on retrouve notre vaillant ténor dans les productions du Conte d'Hoffmann, de Don Giovanni,...

Partout où il se produit (Lille, Auderghem, Mons,...), Joël Minet défend l'opérette avec ardeur. Pétri de générosité et de sincérité, l'artiste marque le public par sa spontanéité, par cette voix qui vient du coeur et qui va droit au coeur. Parmi les chants d'opérettes et d'opéra au programme à Jumet : « L'Arlésienne »,  « Tosca », « Le Rossignol »,  « O sole mio »,... et bien d'autres connus du public.

Le concert : « Quand l'amitié chante » aura lieu le 18 mars à 19h30 à la Chapelle de Jumet Heigne, place du Prieuré. Entrées : 15 euros. Réservations : 0474/49 43 48.

JEAN-CLAUDE HERIN

Joël Minet à la chapelle de Jumet Heigne- photo: Daniel Vanderaveroet 

Mots et collages érotiques cohabitent dans l'exposition : « De chère et d'Audass » d'Audrey Stiernon. A voir à la Maison du Hainaut.

Les paysages invitent au rêve et à l'évasion... Des femmes nues sont assises dans des coquillages. Un crapaud vient se poser sur une poitrine... Les collages, auxquels Audrey Stiernon donne des titres comme « Joyeux bordel » ou encore « Madame est servie », sont réalisés à partir de magazines des années 60 et 70. L'artiste aime jouer avec la lumière, les couleurs, le temps qui passe,... Elle collabore avec son conjoint, Antoine Termont, graphiste. « Audrey Stiernon s'exprime sur les images représentatives de la femme, celles qui nous entourent, sans tabou(s)» notait Sophie Vincent, coordinatrice des expositions, lors du vernissage.

Fille d'indépendants marchands de cuir à Charleroi, Audrey Stiernon a débuté ses études artistiques en région bruxelloise et s'est dirigée vers la photographie et la décoration. Elle a également poursuivi son apprentissage à l'Académie des Beaux-Arts de Châtelet en s'inspirant de la nature morte et du nu. Elle a été fleuriste puis vendeuse dans le prêt-à-porter. Elle travaille actuellement au restaurant de cuisine instinctive de saison Papilles et Pupilles, à la rue Charles Dupret. L'exposition est à voir dans le cadre de « Femmes de mars » jusqu'au 28 avril du vendredi de 8 h à 12h et de 13h à 16h à la Maison du Hainaut, 20, Quai Arthur Rimbaud. Tél. 071/64 10 61.

JEAN-CLAUDE HERIN