Dans une atmosphère proche de Stephen King, mais en moins terrifiante, le châtelettain Vernon Taylor (Olivier Lorent) signe « Monsieur Radcliffe », un thriller psychologique très abouti. En Oregon, un jeune couple a tout pour être heureux. Leur « voisin » le plus proche, c'est un cimetière où travaille Al Radcliffe. Et si derrière le côté très honorable de ce Monsieur se cachaient des intentions malsaines ?

- Qu'est-ce qui t'a donné envie d'écrire ce roman ?

V.T (Vernon Taylor)  : Comme la plupart de mes histoires, celle-ci est née de mon imagination. Ensuite, au cours de l'écriture, période pendant laquelle j'ai effectué énormément de recherches, j'ai trouvé des informations et des faits divers qui m'ont permis d'en nourrir le contenu.

- Ta volonté est de mettre en avant l'aspect psychologique des personnages ...

V.T. En jouant notamment sur le contraste entre le couple (Andrew et Carol) et Al Radcliffe. L'aspect fantastique est aussi présent, mais de manière relativement sobre, et peut-être plus ambigüe.

- On pourrait te qualifier d'auteur « social »

V.T. Oui, peut-être par ma formation d'assistant social et par mon boulot actuel : permanent syndical à la CSC. J'essaie souvent, dans mes histoires, d'aborder en arrière-plan différentes thématiques sociales, comme le racisme dans « La forêt des pendus » ou dans « Sa Majesté les chats ». De plus, il est important pour moi que le lecteur puisse s'identifier aux personnages, et donc rencontrer les mêmes inquiétudes que n'importe qui. Par exemple, dans « Monsieur Radcliffe », le désir d'être parent(s) ou pas, la recherche de logements, la naissance, la mort, le deuil,... Finalement, c'est la vie.

- En accompagnant Al Radcliffe, par exemple ?

V.T. Oui, je voulais que le lecteur fasse un bout de chemin avec ce veuf à la fois sympathique et énigmatique qui tisse des liens avec le jeune couple. Qu'il traverse avec eux des événements, étape par étape. Je désirais créer un choc émotionnel.

- Quels sont tes projets d'écriture ?

V.T : Je suis en train d'écrire un roman fantastique qui se déroule à Détroit, dans le Michigan, avec, en toile de fond, le milieu de la rue : sans-abris, toxicomanie,... dans les grandes villes américaines. Je travaille aussi sur un recueil de nouvelles.

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

« Monsieur Radcliffe » aux éditions « Le Livre en papier », 442 pages. Prix : 23 euros. www.publier-un-livre.com

Micheline a conquis un public familial 

L'ASBL « Jardinelle » (Marcinelle Centre) et le Comité du Bierchamps (La Villette) se sont associés lors d'un récital de contes de Micheline Boland.

Malchanceux, Marcel Dumolet espère voir sa vie s'améliorer en rencontrant le bon dieu « Coco Bel Oeil » à Marcinelle. Tandis que, sous l'effet de la baguette magique de la bonne fée Lamina, André, tailleur de pierres, se transforme successivement en soleil, en nuage, en nuage et en montagne... Devant un public familial, la conteuse marcinelloise Micheline Boland a narré de belles histoires. Ce récital se déroulait dans le parc de la Résistance, à la rue Edmond Honoré.

Il s'agissait d'une activité mise sur pied par le Comité du Bierchamps et de « Jardinelle ». Cette ASBL a vu le jour en 2021, sous l'impulsion de Nadège. Cette riveraine a fait des démarches auprès du réseau Jaquady (géré par le service de cohésion sociale et de participation) pour aménager un terrain libre de ce parc en jardin partagé, composé en partie de de plantes médicinales.

Le jardin partagé 

Jardinelle s'inscrit également dans le projet JardiCycle qui propose une collecte écologique des déchets compostables en vélo-cargo. Aujourd'hui, l'ASBL se compose de 7 membres. « Et nous invitons d'autres personnes à nous rejoindre » lance Eddy Mercier, un autre fondateur. « Nous collaborons avec le quartier de la Villette, les cafetiers, les milieux associatifs,... ». Durant les mois d'été, une piste de pétanque est mise à la disposition des joueurs dans le parc, tous les mardis à partir de 18h. 

La fête de quartier se déroulera  le 02 septembre. La journée se déroulera en deux temps: en matinée, les voisins seront invités à rencontrer les membres de Jardinelle au jardin pour discuter cuisine, échanger sur diverses recettes afin de publier un livre de recettes du quartier. A midi, une auberge espagnole sera organisée et puis une rencontre l'après-midi autour d'un petit bar, de musique; bref, un moment convivial. D'autres activités seront mises sur pied  en automne comme un atelier cuisine dans le bâtiment de Composite, un atelier macramé,... La saison se terminera par une activité pour Halloween... Pour toute info: 0486/60.62.60

JEAN-CLAUDE HERIN

Les oeuvres de verre de Desislava Stoivola sont en parfaite harmonie avec les dessins et sculptures de Rémy Hans.

« Le verre a sa place dans l'art contemporain ». C'est ce qu'affirment haut et fort, à travers leurs créations artistiques, Desislava Stoilova, bulgare, et Rémy Hans, belge. Les points communs entre les deux artistes : une certaine réflexion de l'impact de l'humanité sur l'environnement ainsi que la couleur bleue. Ensemble, ils façonnent des formes qui ont existé et subsistent dans nos mémoires. Des oeuvres de Desislava Stoilova, comme ses créations en pâte de verre opaque, se dégagent force et légèreté. Les couleurs diaphanes invitent à la rêverie. L'artiste pousse sa pratique au-delà des limites du verre pour en explorer toutes les possibilités physiques et perceptives.

Le travail de Rémy Hans révèle les derniers vestiges de l'histoire industrielle (et de sa surproduction) de la deuxième moitié du 20ème siècle et la période actuelle. Le plasticien explore la technique du cyanotype, procédé photographique monochrome négatif ancien par le biais duquel on obtient une tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan. L'expo « De mémoire et de forme » est à voir jusqu'au 10 septembre 23 au Musée du Verre sur le site du Bois du Cazier, du mardi au vendredi de 9h à 17h, ainsi que les samedis et dimanches de 10h à 18h. Infos : 0496/599 214- mdv@charleroi.be

JEAN-CLAUDE HERIN