Dans leur BD sur Gosselies, Philippe Glogowski et Gerardo Balsa donnent un coup de projecteur sur la « Cité des Casseroles ». Passé et présent jalonnent l'album.

« La Cité des Casseroles ». Voilà comment est surnommée la Ville de Gosselies, en raison des nombreuses émailleries qui ont façonné son Histoire. Cette explication est donnée dans l'album : « Les Tchots d'Hier et d'aujourd'hui ». Tout comme dans la BD : « Charleroi, des origines à nos jours », le scénariste Philippe Glogowski déroule les faits marquants de Gosselies (qui a gardé le statut de Ville) dans l'ordre chronologique. L'imposante documentation lui a été fournie par trois membres de la Fraternité Gosselienne, association qui a pour but la promotion de la Ville sur les plans culturel et folklorique.

L'association des commerçants gosseliens a soutenu le projet. Sur les 30 planches de la BD, des choix se sont rapidement imposés comme les seigneurs de Gosselies, la Tour du château qui constitue le seul vestige de la famille de Bousies, la participation des Gosseliens à la Révolution française, l'origine du Tour Saint-Jean,...« Je me suis attaché à quelques éléments peu connus, comme l'existence d'une porte-guillotine sur une demeure ou encore la colombophilie. Aujourd'hui encore, des pigeons viennent de Barcelone jusque Gosselies » signale Philippe Glogowski. « J'ai fait également des rencontres étonnantes, comme avec André Stassart, 9 fois champion de balle pelote (discipline très pratiquée dans la localité) dont 7 compétitions avec Gosselies ! »

des BD sur Charleroi en préparation

Quelques Gosseliens sont mis à l'honneur comme Emile Henry, un des plus ardents défenseurs de la Cité des Tchots (surnom donné aux Gosseliens) ou encore Emile Hubinon, dernier bourgmestre jusque 1976. La BD parle également de Gosselies aujourd'hui avec des planches consacrées à l'enseignement, aux soins de santé, à Caterpillar et à son déclin, à l'aéroport, le centre commercial City Nord, à l'Aéropole,... « Aujourd'hui, Gosselies brille dans différents secteurs de technologie de pointe comme l'aéronautique ou des biotechnologies » poursuit Philippe Glogowski. Le dessin est confié à Gerardo Balsa, un Argentin installé à Barcelone, dont le trait est d'une extrême précision. Des bâtiments, pris sous différents angles, sont saisissants de réalisme. Après « Charleroi, des origines à nos jours », le duo prépare le tome 2 intitulé « Au fil de l'eau » (sortie pour les fêtes) et le tome 3. Les auteurs s'intéresseront particulièrement à l'entité de Charleroi et à sa métropole. « L'Histoire locale est vraiment passionnante, tant elle grouille de détails et d'anecdotes » s'exclame Philippe Glogowki. « Gosselies- Les Tchots d'hier et aujourd'hui » est publié chez TJ Editions. Prix : 20 euros. L'album se compose de planches BD et d'un dossier documentaire.

JEAN-CLAUDE HERIN

Mardi, la 67ème commémoration de la tragédie du Bois du Cazier a rendu hommage aux 262 mineurs disparus. Un moment fort qui n'est pas sans rappeler le drame actuel que vivent les migrants.

Au Bois du Cazier, en cette chaude matinée du 8 août 1956, 275 hommes étaient descendus dans les profondeurs du sous-sol pour rejoindre leur poste de travail. Alors que la journée paraissait ordinaire, c'est à 8h 10' du matin que s'est produit un drame suite à un malentendu avec la surface. Un wagonnet a été bloqué par un arrêtoir défectueux. Rapidement, les galeries sont devenues la proie des flammes. Seuls 13 hommes remonteront des entrailles de la terre.  

Pour se souvenir de cette tragédie, c'est aussi à 8h10' précises que Marie-Antoinette Gigliotti a égrainé, mardi, le nom des 262 victimes, accompagné des tintements de la cloche Maria Mater Orphanorum. Un public nombreux s'y recueillait.

Le père de Paola, as de l'Aéronautique

Entourée de ses petits-fils les Altesses Royales les princes Aymeric et Nicolas, fils du prince Laurent et de Claire, la Reine Paola est arrivée peu avant les commémorations, et a salué chaleureusement l'assemblée. Sa présence était liée au survol du site par deux avions de chasse Tornado de l'Armée de l'Air italienne.

« Cette démonstration s'effectue dans l'esprit de la collaboration d'exception instaurée entre la Belgique et l'Italie. Elle est aussi une reconnaissance toute particulière à la Famille Royale belge, et à la Reine en particulier. Rappelons que Paola est la fille du Prince Fulco Ruffo di Calabria, un des pionniers et as de l'Aéronautique militaire italienne, dont on célèbre le centenaire en cette année 2023 » signalait Colette Ista, directrice faisant fonction du Bois du Cazier.

Jean-Louis Delaet à Manoppello

Différentes personnalités étaient présentes dont Antonio Tajani, vice-président du Conseil italien des ministres, Pier Forlano, Consul Général d'Italie, Adrien Dolimont, ministre du Budget, Karine Lalieux, ministre de l'Intégration sociale, ainsi que les élus locaux Eric Goffart, représentant Paul Magnette, Maxime Hardy, Laurence Leclercq, Alicia Monard, Karim Chaïbaï, Mahmud Dogru, Babette Jandrain  et Philippe Van Cauwenberghe.

Cette année, Pour la première fois, Jean-Louis Delaet n'était pas présent aux commémorations. Directeur pendant 22 ans au Bois du Cazier, le Marcinellois officiait au même moment une cérémonie à Manoppello en Italie, d'où provenaient de très nombreux mineurs. Giorgio De Luca, bourgmestre de Manoppello, avait fait, quant à lui, le déplacement à Marcinelle, en compagnie de Davide Iezzi, président du Conseil de Manoppello.

de gauche à droite : Davide Iezzi ( président du Conseil de Manoppello et Giorgio De Luca (bourgmestre de Manoppello)

hommage pluri-convictionnel

Accompagnés des musiciens Tony Coscia, fils du mineur Armando, ainsi que des frères Michel et Alexandre Granata, petits-fils des mineurs Michel Moliterno et Michel Granata, les comédiens Laurence Salembier et Didier Coquet ont interprété un texte vibrant en mémoire des mineurs, écrit par Michel Tanner.

Un hommage pluri-convictionnel était rendu par Michel Dymid, prêtre ukrainien, le père Nikolaos, prêtre orthodoxe, Emmanuel Coulon, Pasteur, un représentant de l'Exécutif des Musulmans de Belgique, ainsi que par Daniel Procureur, Doyen de Charleroi. « Signalons qu'aujourd'hui encore les migrations sont au coeur de drames humains. Le pape François s'était d'ailleurs rapidement rendu à Lampedusa, où de nombreuses personnes ont perdu la vie » a rappelé ce dernier. Les cérémonies étaient précédées, lundi soir, d'un moment de recueillement à la grand-place de Marcinelle. Exceptionnellement, en raison des travaux de rénovation de la Pelouse d’Honneur, il n’y a eu pas eu de dépôts de fleurs au cimetière de Marcinelle cette année.

JEAN-CLAUDE HERIN

Sur la grand place de Marcinelle, la veille de la commémoration 

Le 1er prix à droite 

Samedi dernier, Harikrishnan Amithavalli Rangarajan a remporté le premier prix de la la 20^èmeédition du Tournoi International d'échecs du Pays de Charleroi.

Debout: Frédéric Dehoux 

L'attention est à son comble autour des tables de jeux d'échecs, au Complexe Sportif de Roux. Aucun bruit ne pas déstabiliser les joueurs concentrés sur leurs plans d'attaque. Les premières tables étaient reliées à un système électronique qui permettaient de suivre en temps réel les coups portés à l'adversaire. Certains candidats totalisent plus de 30 heures de jeux et ont disputé 9 rondes : c'est le cas de Geoffrey Desadeleer de Bruxelles. Ce dernier, épuisé, dormait près de l'échiquier, le dernier jour de la compétition !

Du 29 juillet au 5 août, le tournoi international d'échecs du Pays de Charleroi - le plus important en Belgique Francophone- a réuni 233 joueurs, issus de 12 nationalités différentes.

Parmi les 12 joueurs titrés, citons Harikrishnan Amithavalli Rangarajan qui a remporté le premier prix et Muthaiah Alagappan, le deuxième. Tous deux sont venus d'Inde ! Normunds Miezis (Lettonie) est troisième. Le Grand-Maître International Michael Hoffmann (Allemagne) avait fait également le déplacement. Le tournoi était mis sur pied par le Cercle Royal des Echecs de Charleroi (CREC), sous la présidence de Laurent Delescaille.

« Après des années difficiles liées à la pandémie, nous pouvons nous féliciter de la bonne reprise de la compétition » fait remarquer Frédéric Dehoux, secrétaire du club et attaché à la communication. « Les candidats sont de plus en plus nombreux et motivés ! ». Des rencontres ont lieu les samedis au Complexe Sportif de Roux. Néophytes et joueurs confirmés y sont accueillis. Pour toute info : www.crec.be

JEAN-CLAUDE HERIN

Geoffrey à droite, très fatigué