Jusqu'au 31 octobre, la place Verte se met à l'heure d'Halloween, avec une foule d'animations gratuites... toutes plus horrifiantes les unes que les autres.

Brrrr... Zombies, sorcières et autres créatures maléfiques de Transylvanie n'ont qu'un seul plan en tête : effrayer (gentiment) les visiteurs au coeur de la Place Verte !

Avec la collaboration de la société événementielle Art&Smile, les stewards de l'ASBL CharleroiCentreVille et les chargés de projets se sont dépensés sans compter, depuis plusieurs jours, pour monter un premier village d'Halloween, avec un grand chapiteau pour les ateliers et la restauration, un cimetière, une maison de l'horreur et son cabinet de curiosités, ainsi que différents espaces (dont le bal des sorcières!) autour desquels le public peut circuler.

« Nous avons fait travailler notre imagination, en construisant la plupart des personnages et des décors nous-mêmes  » explique Axel, steward urbain. «  Nous avons utilisé différents matériaux : PVC, branches de bois, tissu mouillé avec du café,... Le tout fait l'affaire ! »

à gauche: Alex 

confection d'araignées et contes

Samedi, jour d'ouverture, Samantha réalisait, avec une dizaine de jeunes participants, des araignées avec de la frigolite, de la glu, des chenilles coupées en deux pour faire les pattes, de la glu,... tandis que Pascale Baeyens de la Maison des Contes de Charleroi, accompagnée de son accordéon, racontait des histoires de sorcières.

« C'est chouette de proposer aux enfants de quoi s'occuper intelligemment durant les congés ! » s'exclamait une jeune maman.

Les animations de Happy Halloween se poursuivent sur la Place Verte, jusqu'au 31 octobre (sauf le dimanche). 23/10 : - « Illumine ta maison avec des photophores effrayants. 24/10 : - « Repars avec ta poupée vaudou », - « Crée ta chauve-souris ». 25/10  : origami, sculptures de ballons, contes,... Et tous les jours : dessins d'Halloween, « Immortalise tes plus belles grimaces dans Photobooth » et « Ecris à la sorcière Grimelda». Voir le site de CharleroiCentreVille.

JEAN-CLAUDE HERIN

photos: J.C.Hérin 

A l'intérieur du planétarium 

Plus de 300 enfants ont pris part aux activités proposées par le Centre de Culture Scientifique, lors de la 16ème Nuit de l'Obscurité.

Samedi, les enfants et leurs parents se ont glissés sous un planétarium. Couchés à l'intérieur de ce dôme gonflable, plus de 7000 étoiles les y attendaient. Un spectacle magique ! « Cette animation recueille toujours un franc succès, à tel point que toutes les places étaient réservées pour la journée. J'y raconte des histoires de la mythologie grecque liées aux astres, ce qui plaît beaucoup » explique Alexandre Haye, animateur. « Et bientôt nous accueillerons un nouveau planétarium entièrement piloté par un logiciel qui permettra d'affiner encore mieux d'affiner les observations ».

Et ce n'est pas tout : d'autres activités étaient proposées, comme la construction d'une carte du ciel évolutive et d'une mini lunette astronomique, la découverte d'applications permettant d'observer le ciel avec une tablette, la découverte des différents aspects de l'entraînement des astronautes, la manipulation d'un spectroscope, des jeux de société,...

Il n'a pas d'âge pour commencer l'astronomie 

à la Cité des Métiers en 2026

La journée visait surtout à faire prendre conscience du gaspillage énergétique la nuit.

Des rencontres étaient prévues auprès de membres du Cercle des Astronomes Amateurs du Pays de Charleroi (CAAPC). « Les conditions sont bonnes, car un nouveau cycle de lunaison est entamé, et l'éclairage public au Centre Ville est coupé après minuit » signalait Jean Tomasi, président du Cercle. « Si le public avait pu être là à 1h48', il aurait pu voir Jupiter dans les meilleures conditions, puisque cette planète est alignée exactement sur le méridien de notre lieu d'observation ». Cette édition de la Nuit de l'Obscurité sera-t-elle suivie par d'autres à Couillet ? «  En 2026, le CCS déménagera à la Cité des Métiers à Charleroi » souligne Stefania Rioli, directrice. « Les observations du ciel se feront à partir d'une plate-forme du 4ème étage des bâtiments, au coeur d'un jardin scientifique.  »

JEAN-CLAUDE HERIN

25 ans d'incarcération : Laurent Cartigny a payé le prix fort pour ses méfaits. Sorti de prison, il y a 1 an, le Fleurusien évoque, dans son livre, ses galères et son désir de se reconvertir dans l'écriture.

Laurent Cartigny et Fidéline Dujeu 

Le parcours de Laurent Cartigny est peu banal : 111 faits judiciaires (braquages, vols, séquestrations, agressions à main armée, tentatives de carjacking,... ) sont inscrits à son casier judiciaire. L'auteur des faits a été transféré dans une dizaine de prisons belges. A ses 15 ans, il était déjà envoyé en taule, à Saint-Gilles. « Ce premier séjour est resté gravé dans ma mémoire : j'étais seul dans une cellule aux murs vert kaki. On aurait dit qu'elle avait été sélectionnée pour sa crasse. Je n'avais aucun droit. Les « chefs », eux, rigolaient des autres et de moi ». Dernièrement, à la taverne/bouquinerie « Livre ou Verre », l'attention était à son comble pour écouter l'ex-braqueur, auteur de « La prison va me manquer ».

A ses côtés, Etienne Vanden Dooren et JoËlle Fensie de la maison d'édition marcinelloise du Basson, Harold Nottet, visiteur de prison, et l'auteure wallonne Fidéline Dujeu. Animatrice d'un atelier d'écriture à la prison de Jamioulx, cette dernière a été déterminante dans la genèse du livre.

de nouveau inquiété par le TAP

« Laurent faisait partie de mes premiers participants » explique-t-elle. « Il avait envie d'écrire, mais il ne savait pas, il avait été peu à l'école. Mais il a écrit pourtant, durant l'atelier. Dès qu'il a lu ses textes à haute voix, nous avons entendu, et il a entendu, toute la force de sa poésie, toute la puissance de ses mots ». Depuis 1 an, Laurent Cartigny vit chez sa soeur Patricia, à Fleurus. A sa dernière sortie de prison, il a été fortement aidé par Jimmy, son neveu. Mais ses conditions de vie sont difficiles. Il a une conditionnelle de 9 ans. Il est obligé de ne plus toucher à l'alcool, est écarté de certaines personnes et doit retrouver une occupation.

Il y a trois semaines, l'intéressé était à nouveau entendu par le Tribunal d'Application des Peines. «  A la suite d'une infraction, lors d'un accident de roulage, la juge voulait me renvoyer à nouveau en prison. J'ai parfois l'impression que le sort s'acharne sur moi et qu'on réutilise tout le temps mon passé. Après toutes ces années d'incarcération, je me rends compte de tous ces actes de maltraitance que je me suis infligés avec la drogue et la violence, et j'ai vraiment envie d'entamer un nouveau chapitre de ma vie. Et pourquoi pas dans l'écriture ? »

« La prison va me manquer » de Laurent Cartigny, 142 pages. 17 euros. Editions du Basson.

JEAN-CLAUDE HERIN