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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 12

  • CHARLEROI- théâtre: Souvenirs de Broadway à l'Impromptu Théâtre, jusqu'au 10 mars

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    photo J.C. Hérin 

    Dans cette 2ème partie de « Mémoires d'opérettes », Jérôme Roose et Tiffany Delguste font revivre la magie des comédies musicales à l'américaine. Jusqu'au 10/3.

    C'est un spectacle tout en strass et paillettes que nous proposent Jérôme Roose et Tiffany Delguste. Dans l'espace très cosy et intimiste de l'Impromptu Théâtre, tout est rendu possible par un décor en trompe-l'oeil. Mission : faire passer aux spectateurs 1 heure et 1/4 de bonheur, en écoutant chanter des airs mondialement connus comme « La mélodie du bonheur », « Hello, Dolly », «Chantons sous la pluie », « La cage aux folles » (version musicale ),...

    Le spectacle rend aussi un hommage à la célèbre comédie musicale : « Le Fantôme de l'Opéra » (13 981 représentations en 35 ans!). « Nous avons pensé aux moindres détails et accordé beaucoup d'importance aux objets, accessoires et vêtements afin de recréer au mieux la magie de Broadway. Ainsi, pour les boas, nous sommes allés dans une autrucherie, pour nous procurer de véritables duvets de plumes » souligne Jérôme.

    L'intrigue tient en quelques mots : après une longue absence aux USA, une chanteuse de cabaret (Tiffany Delguste) répète sa vie artistique. Entre coups de théâtre d'anecdotes croustillantes, celle-ci raconte, avec humour et tendresse, ses souvenirs de sa tournée américaine, sa vie de femme, sa vie, ses succès avec son plus fidèle tailleur Paolo (Jérôme Roose) qui n'a rien perdu de son excentricité durant le voyage outre-Atlantique. Dans un décor signé Koziel, et la participation de François Lefèvre, au piano, dans une loge à Paris.

    Un trio magique à découvrir dans « Souvenirs de Broadway », une création de Jérôme Roose, jusqu'au 10 mars, les jeudis, vendredis et samedis à 20h et les dimanches à 16h, à l'Impromptu Théâtre, avenue de l'Europe, 68 à Charleroi. Infos et réservations : 0476/52 74 57.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- Grande parade et brûlage du corbeau

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    Dans la continuité des réjouissances carnavalesques, le public a vu défiler le cortège qui partait de l'Eden, samedi. La parade a attiré du monde, mais pas la toute grosse foule.

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    Emportant avec lui les idées noires des Carolos, le corbeau a brûlé, samedi soir, sur la place Vauban, dans le cadre d'une édition « allongée » du Carnaval, vu le changement du rythme scolaire de cette année. Après 4 ans d'arrêt, la grande parade effectuait son retour, en fin d'après-midi, au départ de l'Eden... mais sans les gilles. Ce qui fait débat.

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    C'est une tradition solidement ancrée depuis maintenant 8 ans. Le Carnaval de Charleroi se termine par le procès public et le brûlage du corbeau. Dans les entrailles de cet immense volatile se trouvent les fameuses idées noires, retranscrites sur des bouts de papier et récoltées en journée, qui se consumeront avec le Corbeau.

    « Une fois encore, j'ai revêtu le costume d'un bouffon moderne, créé par Shana Ba Nana, et porté une immense perruque. Je présente les groupes qui arrivent sur la place Vauban » souligne le comédien carolo Jacky Druaux. « J'endosse le rôle du juge, aux côtés de l'échevine Babette Jandrain en procureuse du Croâââ et Antoine Vandenberghe, en avocat de la défonce. J'adore ce moment où j'ordonne que la sentence soit exécutée par les gardiens du feu ».

    Les 3 personnages burlesques mènent le procès du corbeau jusqu'au bûcher. Après une danse rituelle par Charleroi danse, la mise a feu était effectuée par l'ex-sidérurgiste Luigi Spagnuolo, porte-parole du Comité de Défense du Haut-Fourneau 4. Tout un symbole

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    Le procès

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    Tout au long de la journée, les spectateurs étaient présents, mais on se serait attendu à voir plus de monde, surtout lors de la parade. Le public était d'ailleurs très clairsemé au Boulevard Jacques Bertrand, pour se concentrer un peu plus par la suite. Si la journée a été belle et ensoleillée dans l'ensemble, la bruine s'est invitée dans le cortège. De nombreux groupes carolos en faisaient partie : Les Sorcières du Pays Noir, Temps Danses Urbaines, Les Majorets, les Gais Lurons, La Maison du Conte de Charleroi, Les Têtes de l'Art,...

    Parmi les 39 animations, on remarquait des installations très réussies ( bravo pour autant de créativité!) comme une rampe de skate mobile ou encore « La nuée » actionnée par des moteurs et des câbles tirés par la force des bras. « Nous avons privilégié les installations et les modules roulants » faisait remarquer Arnaud Baugnée, coordinateur de la communication à l'Eden. Des oiseaux noirs s'en échappaient, faisant penser au film : « Les Oiseaux» de Hitchcock. On doit cette création à Jonathan Van Iseghem de La Boite à Clous. Le char était à l'origine une boulangerie recyclée ! « Je suis un habitué de la Zinneke Parade » signalait le Bruxellois. « J'ai essayé d'insuffler cette ambiance un peu dingue à Charleroi ».

    Pour rappel, c'est au coeur de la salle de spectacle de l'Eden que s'est construite la Grande Parade. our rappel, c'est au coeur de la salle de spectacle de l'Eden que s'est construite, pendant trois semaines, la Grande Parade. Les artistes n'ont pas ménagé leur créativité pour fabriquer chars, totems et autres costumes. «  L'objectif de ce défilé est que chacun(e) puisse trouver sa place, quelles que soient ses origines et ses aptitudes mentales physiques et mentales » signale Fabrice Laurent, directeur de l'Eden.Le cortège est remonté ensuite en fanfare jusque la place Vauban.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    Les Géants étaient de la partie ! 

    Un Carnaval qui divise, cette année

    La formule de cette édition du Carnaval en deux temps forts, - c'est à dire la sortie des sociétés de gilles, le mardi gras, et la parade et le brûlage du Corbeau différée d'une quinzaine jours -, est loin de faire l'unanimité.

    Si Tristan Gilard des Gilles du Pays Noir (où se trouvait pour la première fois une fille parmi les gilles) considère que l'organisation était au top, par contre, d'autres voix s'élèvent : «  Chaque partie (les Gilles et l'Eden) est perdante, bien sûr. Ma démarche n'est en loin de remettre de l'huile sur le feu. J'aime beaucoup ce qu'a amené l'Eden au carnaval. Je trouve juste dommage d'en arriver à a scinder au lieu de rassembler » explique Jérémie Parmentier, président de la société des Gilles des Récalcitrants. « On nous a laissé faire un cortège juste entre nous : ça, à la limite, ce n'est pas très très grave. Mais le rondeau final était un peu ridicule. Personne n'a géré quoi que soit et il faisait tout noir sur la place. Nous avions déjà fait notre deuil du feu d'artifice, mais un minimum d'animations lumineuses aurait été sympa ».

    Notons aussi l'absence, cette année, de deux sociétés de gilles (La Jeunesse Commerçante et la Ville de Charleroi). La dissolution du Comité du Carnaval pose aussi question.

    Une dynamique sera relancée

    Fabrice Laurent, directeur de l'Eden, explique  : «  Parader un mardi avec école le lendemain (nous comptons beaucoup d'enfants dans le cortège) n'était pas envisageable. Nous avions proposé de déplacer l'ensemble pendant les congés. Après tout, des carnavals se tiennent chaque semaine, en cette période, mais les Gilles tiennent absolument au Mardi Gras. A priori, nous aimons les Gilles et le folklore traditionnel. Cela dit, je ne comprends pas pourquoi des personnes veulent nous monter les uns contre les autres ».

    Babette Jandrain, échevine des Fêtes poursuit : « Les difficultés que nous avons rencontrées cette année en raison du changement du rythme scolaire ne se poseront plus, du moins l'année prochaine, puisque le mardi gras tombe dans les congés. Grâce à l'engagement de chacun, nous nous efforcerons de respecter les besoins de tous. Nous nous retrouverons après les dernières festivités carnavalesques pour relancer cette dynamique commune et positive et réévaluer la situation».

    Terminons par une note positive. Dans cette formule « allongée », les plus optimistes verront l'opportunité de « faire durer le plaisir » plus longtemps !

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • PALAIS DES BEAUX-ARTS: Mélanie De Biasio en concert le 9 mars

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    photo: Maël G Lagadec 

    En interprétant les titres de son dernier album : « Il Viaggio », aux ambiances atmosphériques apaisantes, voire envoûtantes, la chanteuse/flûtiste carolo et fondatrice de l'ALBA Mélanie De Biasio partagera, de sa voix feutrée, son carnet de voyage intime et bouleversant avec le public. Le concert comprendra aussi quelques perles de ses albums précédents : « No deal » et « Lilies ». Rencontre.

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    photo: Maël G Lagadec 

    - Dans quelles circonstances l'album « Il Viaggio » a-t-il vu le jour ?

    Mélanie De Biasio (MDB): Nous étions en pleine période de la pandémie. En ce temps qui semblait s'être arrêté, c'était pour moi, qui suis d'origine italienne, l'occasion d'entreprendre un voyage dans le pays de mes racines. Europalia m'ayant fait une commande sur le thème de l'immigration et du train, j'ai imaginé un parcours en Italie à travers les yeux d'un enfant qui rejoint son père qu'il n'a plus vu depuis longtemps. C'est l'objet du titre : « Lay your ear to the rail ». J'y ai capté des sons récoltés sur place : les vagues, le vent, les bruissements de l'aube, le clocher du village,... Cette odyssée est retracée dans une pièce musicale qui a été montrée au Musée de la Photographie, dans la Boîte Noire.

    - Vous y avez fait de nombreuses rencontres...

    MDP : En effet. A Lettomanoppello, dans les Abruzzes, j'ai retrouvé des descendants de mineurs ayant péri dans la tragédie du Bois du Cazier. J'avais emporté avec moi un studio d'enregistrement portable et un appareil photo « standard » que m'avait prêté Xavier Canonne, directeur du Musée de la photographie. J'ai travaillé les arrangements en Belgique et aux Etats-Unis. Puis j'ai effectué un second voyage en Italie, cette fois, dans les Dolomites, dans le village où habitait ma grand-mère, que j'ai bien connue, et qui est décédée, il y a 15 ans. D'où le titre : «  Nonnarina » que je chante en italien, une ode à toutes les grands-mères du monde, ainsi que «  Mi recordo di te ».

    - Vous considérez-vous chanteuse de jazz ?

    MDB : Oui, et de blues, plus particulièrement. Mais je ne veux pas être cataloguée dans un style musical. J'ai envisagé  l'album « Il Viaggio » comme un voyage sonore, très cinématographique, comme dans la musique du film « Paris Texas ». Les bandes- son(s) sont très visuelles.

    - Le deuxième disque contient le titre « ALBA ». Sous quelle forme ?

    MDB : De rêverie sonore...en 18 minutes. Je me suis beaucoup investie dans cette Maison des Talents partagés que j'ai fondée dans les bâtiments du Consulat d'Italie, au Boulevard Audent. Les chantiers ont été intenses : trois ans de travaux. Il ne reste plus que des aménagements dans les jardins. Mon dernier concert au PBA était donné pour financer la chaudière. Je ne remercierai assez toutes les personnes qui ont collaboré au projet. Aujourd'hui, l'ALBA est une véritable résidence d'artistes aux multiples activités.

    - Contente de retrouver le public ?

    MDB : Oui, après trois ans d'arrêt de concert, j'ai hâte de revenir sur scène, et de retrouver la connexion avec les spectateurs. C'est un besoin vital pour moi de chanter et d'être en osmose avec le public.

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    Mélanie De Biasio en concert au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, le 9 mars à 20h. Prix plein : 40 euros Une production PBA/Eden. Infos et réservations : 071/31 12 12.

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN