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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 8

  • HISTOIRE LOCALE: La Ruche Théâtre, au départ, était paroissiale !

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    Avant sa rénovation par une bande de copains polytechniciens, la Ruche, à l’avenue Marius Meurée, a été une salle de spectacle paroissiale où s’est jouée la Passion du Christ, un lieu culturel et associatif, un cinéma, un café, une salle de concert rock, une bibliothèque et même un club de tennis de table ! L' établissement de type Art-Déco, qui a soufflé ses 100 bougies en 2019, est devenu aujourd’hui un phare culturel carolo en matière de théâtre, d’humour, de musique et d’impro.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Deux années de travaux auront été nécessaires pour transformer l’ancienne Ruche en salle de spectacle moderne. « Quand mon équipe et moi sommes arrivés en 2007 à la Ruche, des toiles noires pendaient un peu partout. En les enlevant, nous avons découvert de magnifiques moulures » faisait remarquer Thierry Piron, co-fondateur de la Ruche Théâtre, président de la plateforme carolo Divertiscènes, et architecte. «  Comédien dans la troupe Comédia 77, je cherchais avec Thierry Ledent, autre comédien, un lieu plus grand que la salle de théâtre du Conservatoire pour nous accueillir. C’est ainsi que nous avons jeté notre dévolu sur la Ruche ». Auparavant, il n’existait qu’une seule grande salle de plain-pied. La moitié du rez-de-chausée était couverte par un balcon. Le chantier s’est porté principalement sur la création du Blue Bar, pouvant contenir de 120 à 200 personnes, d’une salle « La Grande Ruche » contenant 300 places, d’une scène extérieure et d’une petite salle de spectacle. La « Ruche Théâtre », baptisée ainsi en 2009, s"est vue accoler le titre de Royal en 2020. 

    La Passion du Christ de 1929 à 1959 ! 

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    La Ruche dans les années 20 

    Au début des années 1920, la Paroisse de Marcinelle décidait de fonder un lieu culturel et associatif de grande taille, un peu en réaction, il faut le dire, contre l’essor des Maisons du Peuple de la région !

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    Le cinéma était, à cette époque, le grand media « animé ». Dès 1929, l’installation d’un puissant projecteur transformait La Ruche en véritable salle de cinéma, à l’angle de la rue de l’Angle, de l’avenue Meurée et de l’avenue Mascaux.

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    Le théâtre y a pris également sa place avec La Passion du Christ, spectacle qui sera le plus joué de 1929 à 1959, avec une interruption pendant la seconde guerre mondiale. Les figurants étaient recrutés dans les milieux catholiques ! Les recettes engrangées par le spectacle servaient à subventionner, au début des années trente, les plaines de jeux chrétiennes de la localité. Certains commerces à la rue Delestienne étaient utilisés comme loges pour ce spectacle qui nécessitait un grand nombre d’artistes et figurants.

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    L'ancien comptoir ( années 50) 

    La Reine Elisabeth, en 1955 ! 

    Les fanfares étaient très actives à cette époque, et la Ruche était une salle de représentation et de répétition appréciée. Après guerre, la Ruche est aussi un café réputé, avec son billard à queue. L’activité paroissiale perdure dans les années 50, des processions et défilés égaient la vie quotidienne des Marcinellois. La Ruche y joue un rôle central. En 1955, la Reine Elisabeth vient assister à La Passion du Christ.

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    La Reine Elisabeth 

    Les Editions Dupuis, voisines, ont proposé un spectacle avec Spirou ! Le Cinéma Astrid bat son plein dès le milieu des années 50. On y projette tous les grands succès de l’époque hollywoodiens et français. Au début des années 60, les capacités de la salle sont exploitées à fond, comme l’atteste cette demande de permis d’exploiter de 610 places et une demande d’enseigne lumineuse. Des groupes de théâtre amateur font venir les foules. Dans les années 70, les scouts de Marcinelle organisent, des concerts de rock. On y découvre des groupes devenus aujourd’hui mythiques: les Scorpions, Rory Gallagher, Ange, Tangerine Dream,... Mais vers le début des années 2000, la Ruche commence à péricliter comme salle de spectacle. 

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    " Aujourd'hui, notre intention est clairement de nous dégager de l’image paroissiale et de proposer un lieu culturel à la programmation riche et variée. Depuis 2009, notre ambition n'a pas changé par la programmation de spectacles s’adressant à une large gamme de publics" note Eladia Cerrato, directrice. Une autre de ses vocations est de proposer des formations artistiques: théâtre, musique, danse,... Un restaurant a été créé dans la partie avant du bâtiment.

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    Une saison "type" comporte 3 productions théâtrales propres (par la troupe Nect'Art) et un cabaret de fin d'année, des spectacles "invités", les Mercredis du Rire et des Stand Up Impro (nouveau concept) avec Sum, des concerts (à noter Marka, le 19 avril et Candlelight Spring: Les 4 saisons de Vivaldi le 25 avril), un festival du Rire: la deuxième édition se tiendra jusqu'au13 avril.

    La saison prochaine annonce des soirées " Teenager Rock", concerts dans l'esprit cabaret. "Après avoir souffert durant les années Covid, nous avons retrouvé un équilibre financier, malgré des subventions qui restent très maigres" regrette Thierry Piron. Notons aussi que la salle est accessible aux personnes à mobilité réduite. 

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    La "Grande Ruche": 300 places

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    L'équipe actuelle - Photo J.C.Hérin 

  • FONTAINE-L'EVEQUE: La Pisselotte, borne-fontaine rénovée

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    La borne-fontaine a trouvé un nouvel éclat. Samedi matin, les principaux acteurs de cette mise en oeuvre assistaient à cette "seconde naissance". 

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    Dans le charmant hameau de Wespes à Leernes (entité de Fontaine-l'Evêque), tout le monde se connaît bien et attend la fête du Chaudeau, le 1er dimanche de juillet. Depuis 1848, la borne-fontaine répondant au doux nom de "La Pisselotte", située au carrefour des rues Verdaille et du Long des Bois, est un lieu de rendez-vous très prisé par les habitants. " Avant la mise en place de la distribution d'eau dans les maisons. celle-ci servait de point d'eau pour les ménages. On y venait régulièrement et on y vient encore pour se rafraîchir, remplir des jerricans ou une gourde, donner à boire aux animaux,...» signale Michel Mairiaux, membre du Cercle d'Histoire et d'Archéologie de Fontaine-l'Evêque. 

    En juin 2023, le Comité de quartier introduisait une demande auprès de l’Agence Wallonne du Patrimoine, cellule du Petit Patrimoine Wallon, afin d’obtenir un subside pour la réfection de cette borne-fontaine.

    Le bac entièrement refait 

    En mai 2024, la ministre wallonne du Patrimoine Valérie De Bue signait l’arrêté d'octroi d’une subvention relative à cette demande. En novembre dernier, l’entreprise Ets Pierre Durieux entamait les travaux de réfection, commençant par le démontage de la borne-fontaine et du bac récolteur. La pierre bleue d'origine et l'avaloir ont été retrouvés. La borne et le socle ont été récupérés. Le bac a été entièrement refait. Samedi matin, plus de de 50 personnes assistaient à l'inauguration de la borne-fontaine, parmi lesquelles Bernard Dubrulle, président du Comité de Quartier de Wespes-Aulne, des membres de la Jeunesse de Wespes, des membres du Collège,... Gianni Galluzzo, bourgmestre de Fontaine, a souligné: " En introduisant cette demande de rénovation, le Comité de quartier a montré sa volonté de fair aboutir un projet". Les prises de parole étaient suivies par une chaleureuse réception à la maison de quartier. 

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    Un lieu de ressourcement... photo: J.C. Hérin 

  • CHARLEROI: Carnaval de Beaumont: un festival de couleurs !

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    Les Turlupins- photo: J.C.Hérin 

    Dimanche dernier, toute la Cité des Macarons était en liesse. Le circuit était un peu plus long cette année. 

    JEAN-CLAUDE HERIN

    « Sous ce magnifique soleil, le « Bon Dieu » est Beaumontois ! » s'exclamait Bruno Lambert. A l'hôtel de ville, le bourgmestre recevait, en matinée, les 10 sociétés carnavalesques, parmi lesquelles les Turlupins (qui portaient un masque de clown l'après-midi). Tout ce petit monde faisait une joyeuse farandole ! Dans le cortège, qui passait cette année par la rue de la Déportation, on voyait aussi les Archimimes, les Durs à cuire, les Stratos, 25 Gilles et 10 Paysannes, les Cas mais Léon’s, les Arlequins, les Macarons et les New Paysans. Ce qui frappe d'emblée dans ce Carnaval, ce sont les couleurs portées par les diverses sociétés ! Les Conspirateurs étaient aussi de la partie. « Cela fait 19 ans que je fais partie de cette société qui revêt une tenue d'écolier anglais. Une manière de faire la fête pour pas très cher!  Et cette année, j'ai entraîné Emma (18 ans) » lance Léo (22 ans). «  Nous sommes 168. Chaque année, nous augmentons nos effectifs, à tel point qu'il faudra peut-être un jour limiter le nombre! » poursuivait Simon Antoine, membre du Comité. En soirée, le public pouvait assister au traditionnel brûlage de la Sorcière : cette « exécution » se fera sur la Grand-place, suivie par le rondeau final. A noter aussi le raclot, qui verra le brûlage tout aussi traditionnel des bosses, suivi par le feu d’artifice. Une joueuse édition qui a réchauffé les coeurs de tous les Beaumontois(es) ! 

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    Le bourgmestre Bruno Lambert en grande forme- photo JC Hérin 

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    Les Conspirateurs

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    Que serait le Carnaval sans ses gilles et paysannes ? photo: J.C.Hérin