Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • BANDE DESSINEE- Astérix chez les Belges: en wallon carolo !

    beljes1.jpg

    Jean-Luc Fauconnier. J.C.Hérin 


    Une adaptation inédite de "Astérix chez les Belges" en wallon de Charleroi est sortie aux éditions Noir Dessin Production.

    Jean-Luc Fauconnier avait déjà traduit l'album de Gaston Lagaffe : « Gaffes, bévues et boulettes » en wallon de Charleroi et cela donnait : « Flotches, foûrlaches èyèt boulètes ».

    Cette fois, le président de l'Association Littéraire Wallonne de Charleroi « s'est attaqué » à un autre monument de la BD : Astérix. Et pas n'importe lequel : « Astérix chez les Belges » qui devient : « Astérix mon dès Bèljes ». « Cette adaptation représente une immersion originale dans l’univers du Gaulois avec l’humour et le style inimitable de Goscinny (son dernier album) et
    Uderzo.

    Le wallon de Charleroi, aussi appelé "carolorégien", qui fait partie du groupe des dialectes wallons centraux, proches du wallon de Namur et du wallon liégeois, ajoute une saveur locale et authentique au récit » signale Jean-Luc Fauconnier.

    L’initiative est signée des éditions liégeoises « Noir Dessin », spécialisées dans l’adaptation en langues régionales de grands classiques de la bande dessinée.

    « Toucher à une telle oeuvre demande rigueur et respect. Pas question de modifier les dessins ni la couverture » poursuit Jean-Luc. « Nous devions respecter les polices d’écriture, le graphisme des pages, et même la taille des phylactères. Ce n’était pas simple, car certaines expressions wallonnes sont plus longues qu’en français ». Cela dit, le traducteur carolo s'est tout de même
    octroyé quelques libertés. Les amateurs reconnaîtront, par exemple, la chanson d' El Mambo Dèl Loke À Rloktér (Le Mambo Du Torchon) par William Dunker entonnée par les soldats du Laudanum. Certains noms gaulois portent même le
    nom de l'ex-bourgmestre de Charleroi : Fèlmagnétix !

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • ROMAN: "Personne ne l'empêchera d'être": Claire Mathy casse quelques clichés sur les Tsiganes

    mathy.jpg

    Très attachée aux valeurs humaines, Thérèse Goffart (alias Claire Mathy), autrice de Gilly, nous fait découvrir les Tsiganes à travers leur culture, leurs traditions, ainsi que les contraintes exercées sur les jeunes filles du clan

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    - Comment est née l'idée de ce roman ?

    C.M. En 2019, j'ai reçu un coup de fil d'une jeune Tsigane de la région de Charleroi. Lors de trois interviews, elle m'a expliqué les rapports difficiles qu'elle entretenait avec sa communauté, qui, par tradition, réclamait qu'elle se marie très tôt. Après le Covid, je ne l'ai plus revue. Mais elle m'a inspiré le personnage de Nina qui se raccroche aussi à ses études pour essayer de sortir de sa condition. Féministe, je dénonce également l'autorité patriarcale abusive ou encore l'illettrisme dont sont encore victimes bon nombre de femmes tsiganes dans le monde.

    - D'une certaine façon, vous voulez réhabiliter la communauté tsigane.

    C.M. Tout à fait. Je me suis intéressée à leur très riche Histoire en me documentant beaucoup. Malheureusement, les Tsiganes ont bien souvent une mauvaise réputation, mais c’est surtout parce qu'on les connaît mal. Savez-vous seulement la différence entre des gitan(e)s, des Roms, des Tsiganes (ouTziganes), Peuple du Voyage,... ? 

    - Vous nous rappelez aussi les drames du Cambodge ou du Vietnam. 

    C.M. Oui, Nina fait la connaissance de Mom Ouch, une infirmière, rescapée des Khmers rouges, le Vietnamien Thanh, restaurateur du coin, ancien boat people, ou encore Charles Lechat, le jardinier, qui avait fui au Vietnam pour échapper à des maltraitances familiales en Belgique. Ces différentes rencontres permettent à l'héroïne du roman de "relativiser" ses malheurs. La lutte de Nina se situe ainsi dans un contexte plus général. Elle montre comment certaines personnes parviennent à préserver leur humanité au milieu du mal. 

    - Vous attachez-vous à vos personnages ?

    C.M. En effet, ils vivent "en moi" et je vis avec eux, toute la journée, même en dehors des périodes d'écriture. L'humain est au coeur de mes romans. Nina, orpheline, Mamoune, sa maman, Younès, son demi-frère, Tchirklo, son parrain, Ahndréa, la bibliothécaire célibataire,... sont tous très attachants. J'essaie de transmettre l'empathie que j'éprouve pour eux aux lecteurs. 

    « Personne ne l’empêchera d’être » par Claire Mathy (4ème roman) - 378 pages. 22 euros. Editions Mémory. Ses trois premiers romans: " Dernière pelletée", "Une cerise pour la veuve Marigot " et "Une peau à soi".

  • BANDE DESSINEE- "Ommegang 1930" : le figurant de Charles-Quint tué !

    liera2.jpg

    Thomas Liera en séance de dédicaces à Slumberland - photo: J.C.Hérin 

    L'album "Ommegang 1930" - une BD qui allie mystère, traditions et complots ! - est dessiné par le Carolo Thomas Liera.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    L'action de la bande dessinée se situe en 1930, à l'occasion du centenaire de la Belgique. Des passionnés s'efforcent de ressusciter la parade de l'Ommegang à Bruxelles, disparue depuis 145 ans. Pour rappel, cette cérémonie recrée le fastueux cortège du 2 juin 1549, en l'honneur de Charles Quint.

    Mais alors que les derniers préparatifs battent leur plein, le figurant qui incarne Charles Quint est assassiné d'un carreau d'arbalète en pleine répétition. Stan Stanislas, journaliste au Patriote belge, s'empare immédiatement de l'affaire. Tandis qu'il tente d'élucider le meurtre, des sabotages se multiplient. Il devient évident qu'un groupe de conspirateurs cherche à perturber l'Ommegang, et qui sait,peut-être, à déstabiliser la Belgique... Cette BD s'inscrit en droite ligne des albums belges:  "Sourire 58", "Bruxelles 43" ou encore "Ostende 1905". 

    Un grand-père porion 

    «  Outre les ennemis jurés de Charles Quint, que sont François 1er et Soliman Le Magnifique, j'en ai dessiné d'autres, moins connus, que le lecteur découvrira dans l'album » signale Thomas Liera.

    Le dessinateur puise en partie son envie d'illustrer des histoires par les récits que lui faisait son grand-père Giuseppe, porion (maître mineur) sur les sites du Martinet et de Goutroux. Originaire de Monceau-sur-Sambre et formé à Milan et à Los Angeles, il a collaboré avec des maisons prestigieuses (Disney-Hachette, Appeal Studio, Wacom). Il a été coloriste chez Disney. Son trait est précis et expressif, s'inscrivant dans la tradition de la ligne claire. « Ommegang 1930 » par Thomas Liera et Patrick Wever (scénariste) : 46 pages et un dossier historique aux Editions Anspach, en collaboration avec l'ASBL Ommegang.