MARCINELLE- Visite présidentielle et royale au Bois du Cazier

De gauche à droire: Sergio Mattarella, le roi Philippe et le bourgmestre de Charleroi Thomas Dermine: photo: Jean-Louis Delaet
Le Bois du Cazier était au programme de la deuxième journée de la visite d’État en Belgique du président italien Sergio Mattarella, accompagné par le roi Philippe et la reine Mathilde.
La première visite d'un président de la république italienne au Bois du Cazier remonte à octobre 2002, quelques mois après l'ouverture du site de mémoire : il s'agissait du président Carlo Azeglio Ciampi et de son épouse, accompagnés du roi Albert II et de la reine Paola.
« J'étais le tout premier directeur du Bois du Cazier à l'époque. Une vive émotion se faisait déjà ressentir. Nous nous étions tous recueillis sur le carreau de la mine » signale Jean-Louis Delaet. « 23 ans plus tard, cette seconde visite vient couronner le travail effectué par ce site inscrit au patrimoine mondial depuis 2012 et labellisé patrimoine européen depuis 2018 ».
Le président Sergio Mattarella, sa fille (son épouse est décédée), le roi Philippe et la reine Mathilde ont été accueillis par le président du site Jean-Claude Van Cauwenberghe, le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot, le ministre président de la Région wallonne Adrien Dolimont, la ministre présidente de la Fédération Wallonie Bruxelles Elisabeth Degryse, et le bourgmestre de Charleroi Thomas Dermine.

Les mineurs présents. Jean-Louis Delaet est le deuxième à partir de la gauche.
Pour rappel, l'ancien charbonnage a été le théâtre en 1956 d'un drame qui a fait 262 victimes dont 136 mineurs italiens. Depuis lors, le drame a été élevé au rang d'événement national en Italie et les commémorations annuelles sont régulièrement l'occasion de déplacements de responsables italiens.
Les familles des victimes, les quelques anciens mineurs encore en vie, les associations italiennes ont été saluées par la président et le roi après qu'ils aient visité l'espace 8 aout 1956 et le Mémorial.
Cette visite royale et présidentielle s'effectuait un peu en avance dans le cadre des 70 ans des commémorations de la catastrophe.
JEAN-CLAUDE HERIN