MARCINELLE- Commémorations du 68ème anniversaire de la tragédie du Cazier
photo: J.C.Hérin
Empreinte d'émotion, la 68ème commémoration de la catastrophe du Cazier a rappelé la tragédie du 8 août 1956.
JEAN-CLAUDE HERIN
Jeudi matin, beaucoup de monde avait pris place sur le site où s'est joué le drame. De nombreuses associations, des délégations belges et étrangères, des personnalités telles que Eric Goffart, représentant le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette, Alicia Monard, échevine des Associations patriotiques, Laurent Michel, Commissaire d'arrondissement de la Province du Hainaut, Pier Attimo Forlano, Consul général d'Italie, Federica Favi, ambassadrice d'Italie, Maria Tripodi, sous-secrétaire d'Etat au Ministère des Affaires Etrangères,... avaient fait le déplacement, ainsi que des mineurs aussi.
Dernier survivant du Bois du Cazier, mais qui n'était pas là le jour de la catastrophe, Urbano Ciacci (89 ans) serrait chaleureusement la main d'Adrien Dolimont. « Cette cérémonie rappelle le dur labeur des mineurs et les risques insensés auxquels ces courageux travailleurs étaient exposés » déclarait ce dernier. « C'est la première fois que je viens ici en tant que Ministre-Président de la Région Wallonne, mais je représentais déjà le Gouvernement Wallon les deux années précédentes ».
Les Ex-minatori de Marcinelle
Adrien Dolimont en compagnie d'Urbano Ciacci
Dominique, Marie-France, Maria,... filles de rescapés
A 8h05, la cloche Maria Mater Orphanorum était bénie avant de tinter, à 8h10', 262 fois, en citant le nom des victimes. Avant un hommage pluriconvictionnel, des textes étaient lus et chantés.
« Au loin, il y avait le Cazier, c'est là qu'ils sont enterrés. Il n'y en a que 13 qui ne ne sont pas restés, les autres dedans sont demeurés... » chantait Tony Coscia. Dans cette chanson, ce fils de mineur portait à la mémoire les victimes, mais aussi les rescapés souvent oubliés de la tragédie, lesquels font l'objet, à travers des panneaux, d'une exposition à voir pendant un an. Dans l'assemblée se trouvaient entre autres Dominique et Marie-France, filles de Robert Barbieux, et Maria Pasquarelli, fille d'Onorato Pasquarelli, deux mineurs qui ont pu en réchapper.
« Si les mesures de sécurité avaient été bien respectées, une telle tragédie aurait pu être évitée » rappelaient les comédiens Laurence Salembier et Didier Coquet, sur des textes de Michel Tanner. Le dépôt de fleurs au monument "Aux Victimes" a suivi, ainsi que le verre de l'amitié, offert traditionnellement par le Consul général d'Italie.
Hommage pluri-convictionnel