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  • MARCINELLE- Bois du Cazier - Une plaque à la mémoire de Jan Stroom

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    Ce 4 octobre, une plaque à la mémoire de Jan Stroom, originaire de Heerlen (Limbourg hollandais), a été dévoilée au Bois du Cazier.
     
    Jan Stroom était le seul Néerlandais parmi les 262 mineurs asphyxié par un incendie au fond de la mine en 1956. 
    Conducteur des travaux de la firme Lebrun, entreprise sous-traitante occupée à l’occasion des travaux de modernisation entrepris grâce au Plan Marshall, Jan Stroom était présent à Marcinelle le mercredi 8 août 1956. Vers 8h30, il se présente au puits de retour d’air pour descendre à l’étage 1.035. À ce moment, l’encageur Antonio Iannetta vient de remonter, avertissant la direction du charbonnage qu’un violent incendie avait pris naissance dans le puits d’extraction à l’envoyage de 975 mètres.
     
    Le tireur de surface, l’ouvrier occupé à la translation des cages à la recette, prévient Jan Stroom de cet incendie au fond et tente de le convaincre de ne rien tenter.
     
    Malgré cet avertissement, conscient des risques que couraient son équipe et n’écoutant que son courage, Stroom décida malgré tout de descendre, disant qu’il était de son devoir d’aller rechercher ses hommes pour remonter avec eux.
     
    Gagnant le fond de la mine, il croisera dans sa descente l’autre cage où avaient pris place six des treize mineurs qui échapperont à la mort ce 8 août 1956.
    Son corps ne sera retrouvé qu’en mars 1957 à 1.035. Il est mort en héros et a été décoré à titre posthume de l'Ordre de Léopold, la plus haute distinction belge.
     
    Pour l'Ambassadeur Kleiweg de Zwaan : « L'inauguration de cette plaque commémore l'acte hautement louable de notre compatriote Jan Stroom dans la tragique catastrophe minière de Marcinelle ».

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    Le dévoilement de la plaque a eu lieu le jour de l'anniversaire de Jan Stroom né il y a 107 ans à Ushuaïa (Argentine) et a été effectué par ses fils Jean et Frans en présence de l'Ambassadeur des Pays-Bas en Belgique, Pieter Jan Kleiweg de Zwaan, et du Directeur du Bois du Cazier, Jean-Louis Delaet. La plaque en bronze a été créée par l'artiste Maarten van den Berg de Maastricht.
  • MONT-SUR-MARCHIENNE: "Courteline, me direz-vous?" par les Loufs

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    En costumes d'époque, la Compagnie des Loufs interprète 13 saynètes de Georges Courteline (1858-1929), observateur avisé de son époque. Du bon théâtre de boulevard

    En sélectionnant et en mettant bout à bout 13 saynètes de l'auteur français Georges Courteline, Jean-François Lacroix, metteur en scène de la Compagnie des Loufs, s'est attelé à construire un parcours théâtral très intéressant, dans un univers rempli de moqueries et de jeux de mots, brocardant la petite bourgeoise de la Belle Epoque.

    Dans « L'honneur des Brossarbourg », le spectateur suit une baronne (une véritable coquine!) qui doit confesser toute son histoire à son mari. Gabrielle est une femme trompée qui confie ses problèmes à son amie Caroline dans « Gros chagrins ».

    Les fonctionnaires en prennent pour leur grade dans « Une lettre chargée ».

    « Une messe » est toute empreinte d'une ambiance de recueillement.

    Un galant homme raccompagne une très jolie femme ayant subi un accident de circulation dans « Une voiture versée ». Mais attention au traquenard ! Une fantaisie judiciaire se joue dans « L'affaire Champignon »...

    Plusieurs personnages, mais le même profil

    La transition des pièces est marquée par des panneaux mobiles, par des projections sur écran (avec un clin d'oeil au cinéma muet) ou par des jeux d'éclairage. « Alors qu'ils émanent de saynètes différentes, assemblées dans notre scénario, les personnages, par le vêtement, les attitudes, la psychologie,... présentent un profil unique. Ainsi, un comédien peut à la fois être militaire, général ou militaire. Une comédienne être baronne, femme de petite vertu ou adultérine » signale Jean-François Lacroix.

    « Bien sûr, nous avons gardé le langage délicieux et distingué de Georges Courteline, même s'il nous paraît aujourd'hui un peu désuet ». Dans la distribution, on retrouve Maximilien Binon, Alexandra Delmotte, Odette Feron, Stéphan Lessinnes, Maryse Neirynck, Anthony Pellitteri, Cécile Pire, Danino Taccetta et Eddy Verset.

     

    «  Courteline, me direz-vous ? » par les Loufs est joué les 7 et 8 octobre à 20h et le 9 octobre à 16h, au Centre Culturel de Mont-sur-Marchienne, rue du Château,3. P.A.F. 12 euros. - 12 ans : 8 euros. Infos et réservations : 0473/770213.

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • MUSEE DE LA PHOTOGRAPHIE- "Une autre vision du Paradis"

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    Sébastien Cuvelier 

    Autour de la photographe américaine Lisette Model, le Musée de la Photographie a lancé ses nouvelles expositions. Parmi celles-ci : « Paradise City » de Sébastien Cuvelier.

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    Pardis Town à Téhéran 

    L'Iran est au coeur de la dernière exposition du photographe belge Sébastien Cuvelier. « J'ai pu me rendre plusieurs fois dans ce pays avant que le très autoritaire Ebrahim Raïssi ne prenne le pouvoir en Iran, en décembre 2021. Depuis lors, ce pays connaît une recrudescence de violence. On le voit encore avec l'arrestation et la mort, le 16 septembre dernier, pour un voile mal mis, de Mahsa Aminini, jeune femme kurde, et par la forte répression des manifestations de la population qui en a suivi. Actuellement, le visa pour aller en Iran m'est interdit » regrette le photographe.

    Loin de cette triste réalité, l'objectif que s'était fixé Sébastien Cuvelier pour son expo « Paradise City » était l'exploration de la notion d'ailleurs en tant qu'idéal. « Mes travaux s'intéressent à la façon dont les hommes et les femmes fabriquent et vivent leurs rêves, fantasmes ou espoirs. La frontière entre rêve et utopie y est assez floue » fait-il remarquer.

    Lisette Model : une approche du documentaire

    «  Le concept de paradis est iranien » poursuit Sébastien Cuvelier. «  Dans le monde moderne, ce mot est devenu synonyme de centres commerciaux, destination de vacances ou même de villes entières, comme Pardis Town (à proximité de Téhéran), cité surréaliste à Téhéran, qui se construit telle un amas de béton poussant dans un paysage martien ».

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    Après plusieurs expos consacrées à des artistes/photographes américains, le Musée de la photo poursuit son cycle USA avec Lisette Model ( 1901-1983). « Par sa pratique photographique, à la fois sociale et résolument moderne dans son dynamisme et l'originalité de ses compositions, Lisette Model a inauguré une nouvelle approche du documentaire » a signalé, lors du vernissage, Xavier Cannone, directeur du Musée de la Photographie.

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    A voir également « Mexico solo » de Ivan Alechine, « En attendant Saïgon » de Joris Degas ( Galerie du Soir), « Area 51, Nevada, USA) Annabelle Amoros ( Boîte Noire). Les expositions sont à voir jusqu'au 22 janvier 23 au Musée de la Photographie, 11, Avenue Paul Pastur à Mont-sur-Marchienne, du mardi au dimanche, de 10h à 18 h. Pour toute info : 071/43 58 10. www.museephoto.be

    JEAN-CLAUDE HERIN

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