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  • MARCINELLE- Bois du Cazier: joie et émotion en mémoire de 3 mineurs décédés en 56

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    de gauche à droite: Michel et Alexandre Granata, ainsi que Olivia (7 ans), fille de Alexandre 

    Leurs descendants Alexandre Granata et son frère Michel font partie du Carosello Band. Dimanche après-midi, le concert réunissait 250 personnes au Bois du Cazier.

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    Lors du concert au Forum du Cazier, la joie se mêlait à l'émotion. En effet, l'événement était organisé pour honorer Michele Moliterno (né en 1916), ainsi que Michele Granata (né en 1913) et son frère Francesco (né en 1916). Dans les villages du Molise (Italie), ces deux derniers mettaient une joyeuse ambiance à la mandoline et à la guitare jusqu'à ce que leur vie, ainsi que celle de Michele Moliterno, s'arrêtent brusquement lors de la tragédie du Cazier,  le 8 août 1956. Parmi les 5 artistes du groupe Carossello Band se trouvaient les descendants des trois victimes : les Carolos (petits-fils et petits-neveux), respectivement bassiste et guitariste. Le groupe se compose également de Tony Coscia, à la guitare et au chant, fils d'Armando Coscia, mineur de fond (Sacré Madame), Patrick Tomasselli, à la batterie, fils de Benito, mineur de fond (Le Gouffre n°10) et Giacomo Aronica, au piano et à l'accordéon. Giuseppina Moliterno (80 ans), fille de Michele et maman de Alexandre et Michel, était présente parmi le public, ainsi que Urbano Ciacci (87 ans), dernier mineur survivant (27 ans de fond), ayant bien connu les 3 mineurs décédés.

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    2 heures de concert non stop !

    « Très à l’aise dans tous les styles de musique, Michel Granata passe du jazz au rock and roll avec une facilité et agilité déconcertante. Une incroyable palette de phrasés, de solos soigneusement et passionnément joués. Un plaisir pour les mélomanes qui recherchent l’authenticité » souligne le musicien Tony Coscia. Alexandre, le benjamin, est bassiste. « Plus réservé, discret, il s’affirme dès qu’il monte sur scène. Soucieux du détail, il est toujours à la recherche de la « note », celle qui fait la différence. En passant du funk à la soul, de la musique pop au blues et le rock and roll, rien ne l’arrête... ». Au programme du concert : quelques-unes des plus belles chansons du répertoire de la musique italienne, avec des artistes comme Renato Carosone, Rocco Granata, Eros Ramazzotti, Toto Malafemmina,... Durant plus de deux heures, les spectateurs se sont laissé emporter par les mélodies, le son d'une musique riche et variée, ainsi que par un mélange unique de chansons classiques et traditionnelles italiennes.

    JEAN-CLAUDE HERIN

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    Le Carosello Band 

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    Giuseppina Moliterno ( troisième à partir de la gauche) 

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    Urbano Ciacci, dernier mineur survivant de la catastrophe, à gauche 

  • BANDE DESSINEE- Charleroi, des origines à nos jours

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    Le scénariste Philippe Glogowski et le dessinateur Gerardo Balsa signent une bande dessinée sur l'évolution et la mutation de la ville de Charleroi, ainsi que de son agglomération. Rencontre avec Philippe Glogowski.

    - Quelle est la genèse de cette BD ?

    P.G. (Philippe Glogowski). Tous mes lecteurs connaissent ma passion pour l'Histoire. Je suis d'ailleurs en ce moment en train de dédicacer, à Versailles, ma BD : « Avec le maréchal Juin » co-dessinée avec Palmisano et scénarisée par Patrick de Gmeline, aux éditions du Triomphe. Passionné par Charleroi et l'entité (j'ai habité à Aiseau-Presles), j'ai voulu consacrer un album complet à Charleroi puisant dans ses racines, mais aussi bien ancrée dans le présent avec, par exemple, les expos immersives de Dirty Monitor, et offrant des perspectives comme la Cité des Métiers à l'horizon 2025.

    - La documentation a été certainement abondante...

    P.G. En effet. Heureusement, j'ai pu compter sur la Ville. Je ne remercierai jamais assez l'échevine Julie Patte et son associé Pascal De Maeseneire ou encore Pascal Verhulst, conseiller culturel, de m'avoir apporté des « brouettes » de documents. Après cela, il a fallu opérer un tri. J'ai fait avant tout un travail de synthèse.

    Certains événements sont incontournables comme la construction de la 1ère forteresse à la Ville Haute, l'onde de choc de la Révolution française, la révolution industrielle et les mouvements de grève en 1886, l'expo universelle de 1911, la « bataille de Charleroi », l'ancien lit de la Sambre occupé en 1951 par le boulevard Tirou, la tragédie du Cazier en 1956, ... Concevant avant tout cet ouvrage comme un outil didactique, destiné à un large public, je n'ai, à aucun moment, voulu être assommant. Je tutoie d'ailleurs le lecteur, installant avec lui un rapport de proximité.

    - Qui est le dessinateur ?

    P.G. Il s'agit de Gerardo Balsa. Cet Argentin installé à Barcelone avait déjà illustré un des mes précédents albums sur Alfred Renard, une figure éminente de l'industrie aéronautique belge. Son trait est d'une extrême précision. On reconnaît tout de suite les portraits de grandes figures carolos ou de l'entité comme Ernest Solvay, Paul Pastur, Octave Pirmez, Jean-Claude Van Cauwenberghe, Paul Magnette,... Les bâtiments, pris sous différents angles, sont saisissants de réalisme. Les nostalgiques retrouveront le Palais du Peuple ou la Maison des Corporations, aujourd'hui disparus.

    - Le lecteur fera le lien entre le nom de lieux du passé qui sont restés aujourd'hui ...

    P.G. C'est exact. La grande actrice Sarah Bernardt avait déjà fait une apparition très remarquée à l'Eden, au début du siècle passé. Les Viviers à Gi!ly, où s'érigera le grand hôpital du GHDC, était lié au Moulin des Viviers qui avait servi d'observatoire à Napoléon lors de la bataille de Waterloo. Les origines de la Place Verte remontent à la fondation de la Ville Basse en 1675.

    - Vous êtes lié aussi à Charleroi par le foot et l'immigration.

    Joueur de foot dans un club amateur (il y a quelques années), j'ai toujours supporté le Sporting de Charleroi. J'en ai d'ailleurs sorti une BD où je suis le dessinateur et scénariste, en décembre 2021. Je n'oublie pas non plus que je suis un enfant d'immigrés. Mes grands-parents paternels sont arrivés de Pologne dans le « Pays Noir » dans les années 20 (d'où mon nom) et mes grands-parents d'origine italienne en 1946.

     

    Une nocturne sera organisée le 25 novembre de 18h30 à 21h à la librairie Molière.

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

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    « Charleroi, des origines à nos jours » de Glogowski et Balsa, 48 planches + dossier sur les communes de l'entité, 20 euros, TJ Editions.

  • BOUFFIOULX- Bientôt 10 ans pour le géant Paulus !

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    Le célèbre peintre châtelettain du Pays Noir est mis à l'honneur à travers l'exposition : «  Dans l'oeil de nos photographes ».

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    Lors de cette 2ème édition de « Dans l'oeil de nos photographes », 17 photographes, proposant régulièrement leurs clichés pour alimenter le calendrier annuel de la ville, exposent leurs photos à la Maison de la Poterie. Parmi eux, Tristan Gilard a photographié, en 2022, le géant Paulus à Vimoutiers, ville normande jumelée avec Châtelet. «  Je suis passionné d'infographie, de photographie ainsi que de folklore » soulignait le jeune homme de 20 ans.

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    Lors du vernissage, en présence de l'échevine de la Culture Sabine Ancia et de Joëlle Janssens, guide et responsable du Service de la Culture, Murphy Smets a fait danser le peintre Pierre Paulus... en musique !

    Ce géant a été commandé en octobre 2012 dans un atelier réputé en Catalogne. Celui-ci sera ramené en camionnette d'Espagne et les mesures pourront être prises pour réaliser son costume. Le buste est en polyester ainsi que la tête, et le bas utilise le système typique de chevalet. Le 23 mars 2013, le géant est enfin présenté à l'Athénée Royal Pierre Paulus de Châtelet. Le lendemain, il participe à la première Cavalcade. Les premiers pas se font sous la neige ! ».

    2 bières « Paulus »

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    à gauche Murphy Smets, porteur de géant 

    Les autres thèmes abordés dans l'exposition sont la Sambre, l'industrie, la brasserie,...

    Deux nouvelles bières ont d'ailleurs été présentées : la Paulus brune et la Paulus blonde ! Elles ont été dégustées et vivement appréciées lors de la soirée, dans des chopes en grès de la poterie Biron.

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    Un concours est organisé pour élire la photo « coup de coeur » du visiteur. Les photographes : Sandrine Blockerye, Christophe Champagne, Claude Champagne, Yves Delmotte, Jean-Christophe Depasse, Muriel Filée, Gwennaëlle Flaba, Stéphane Fravezzi, Maryline Gibon, Tristan Gilard, Dominique Hermant, Emile Latteur, Patrick Mac Kay, Didier Ocula, Karine Quévy, Maïté Spitaels, Patricia Vanespen. L'exposition, gratuite, se visite jusqu'au 18 décembre 22, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 17 heures, à la Maison de la Poterie, rue Général Jacques à Bouffioulx.

    J.C.HERIN