Léonor et Bruno ont transformé des ruines en havre de paix. Leur ferme est un lieu d'apprentissage(s) comprenant des stages et, bientôt, une classe « alternative ». On peut également y passer une nuit avec bulle et jacuzzi !
Ferdinand, le taureau
l'espace jacuzzi
A l'entrée de la ferme Debiseau, il est d'usage de ne pas appuyer sur une sonnette, mais bien de crier fort pour s'annoncer. « Il y aura toujours bien quelqu'un pour vous entendre ! » signale avec humour Léonor, la jeune propriétaire de la ferme Debiseau.
Il faut crier à l'entrée !
Récemment diplômée en agriculture, cette jeune femme a décidé, avec son mari Bruno, ex-entrepreneur, de rénover de fond en comble une ferme quasi à l'abandon. Aujourd'hui, les travaux ne sont pas encore terminés, mais la perspective de faire des lieux un véritable petit paradis (d'où l'inscription « L'isola che non c'è » : l'île imaginaire) anime le couple.
« Notre bataille, c’est de vivre de nos rêves, concevoir chaque jour comme une fête, faire tout ce que nous pouvons pour rendre les journées heureuses et surtout pas trop sérieuses » expliquent les tourtereaux. La ferme compte des animaux, dont certains sont destinés à l'élevage. Une des particularités : les hôtes portent des prénoms ! Ainsi, Ferdinand désigne un taureau, Gaston, un cochon, Capucine, une chèvre, Jacqueline, une poule...
Gaston, le cochon !
On notera aussi le côté écologique : 1342 pieds d'arbustes et de haies ont été plantés.
des stages créatifs
A la ferme, chacun a son rôle. Bruno s'attelle principalement aux travaux manuels. Léonor reçoit et anime des enfants pour des stages. « Nous affichons complets car les ateliers sont très variés » fait remarquer cette dernière. « Dernièrement, nous avons fabriqué des bouteilles sensorielles avec de l'eau, de l'huile végétale, des colorants et des paillettes ». En septembre, la ferme Debiseau ainsi que l’ASBL « Les semeurs de graines » appliqueront les préceptes de la pédagogie alternative. « Je constate que l'enseignement traditionnel n'ouvre pas vraiment les jeunes au monde extérieur » poursuit Léonor. « C'est la raison pour laquelle j'engagerai deux instituteurs. La matinée sera consacrée plutôt aux cours généraux, l'après-midi aux découvertes, aux observations, aux expérimentations, aux rencontres avec des spécialistes,... Il reste encore de la place, mais il ne faut pas traîner. Les groupes sont limités à maximum 15 enfants en primaire et 10 en maternelle. »
Depuis peu, la ferme accueille les visiteurs d'un jour dans un espace comprenant bulle pneumatique (permettant de voir complètement le ciel) , jacuzzi, toilette sèche,... Du tourisme insolite à l'image de cette ferme !
JEAN-CLAUDE HERIN
Pour la classe alternative, appeler le 494 20 95 45 (directrice pédagogique) et les stages et gîte sous la bulle : 0471845171 (Léonor). Une journée « portes ouvertes » sera organisée le 20 août à partir de 14h.
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