Véritable « bête de scène », Garou a communiqué son amour du rhythm’n’blues au public carolo.
Un artiste souriant !
Le public était chaud!
Garou avait choisi Charleroi pour entamer sa tournée « rhytm’n’blues », qui se terminera le 6 juin au Cirque Royal à Bruxelles. La voix grave et rauque à l’émotion brute du chanteur, ainsi que son déhanché, ont fait des ravages auprès du public du Palais des Beaux-Arts, vendredi soir. Une salle qui, aux dires de certains, permettait plus d’intimité et de proximité qu’une grande salle comme Forest National, par exemple. L’artiste présentait son 7ème album studio sorti à l’automne dernier, enregistré à Londres, où certains classiques de la chanson française et anglo-saxonne retrouvent une nouvelle jeunesse. Avant même l’ouverture du rideau, des voix scandaient : « Ga-rou ! Ga-rou ! ». Tonnerre d’applaudissements dès son entrée en scène. Débordant de vitalité, le juré de la version française de The Voice, tout de noir vêtu, saluait son public, réussissant au passage à placer trois fois le nom de « Charleroi » dans les premiers titres… « Qu’est-ce que j’avais hâte d’être dans votre ville, surtout à quelques jours de la Saint-Valentin ! » a-t-il souligné avec son délicieux accent de la Belle Province. Chaleureux, il a même fait monter une spectatrice sur scène, avec qui il a dansé !
Très proche du public!
Accompagné d’un big band composé de 5 musiciens virtuoses, Garou chantait le sublime “I Put A Spell On You”, à mi-chemin entre masculinité féminité, « Le jour se lève”, très beau blues interprété naguère par Esther Galil, “Bad Day” de Daniel Powter, « Quand tu danses” de Bécaud,… On retiendra aussi son interprétation magistrale de chansons d’Elvis Presley. Bien sûr, les fans attendaient « Belle », « Seul », « Que l’amour est violent », « Sous le vent », … La prestation scénique de l’artiste est étonnante : on voit Garou tour à tour groover, rocker, crooner devant un micro « vintage », sauter, cabotiner, … Musicien hors-pair, il passe, avec une aisance déconcertante, d’un instrument à l’autre : de la guitare à l’harmonica, du synthé à la trompette…
Un musicien complet!
Seul petit bémol : le manque de dialogue avec son public. Alors que son compatriote Roch Voisine, par exemple, prenait le temps de raconter toute une série d’anecdotes et de répondre à quelques questions, Garou n’a pas voulu jouer les prolongations en évitant également les rappels. D’où l’aspect de son concert jugé un peu « expéditif » par certains… Malgré tout, on ne peut rester qu’admiratif devant une telle prestation !
Garou était accompagné de musiciens talentueux.