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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 925

  • 60 ANS DU PBA ( suite )- Historique , témoignagnes, soirée de présentation,...

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    En 1957...Copyright: PBA

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    et aujourd'hui .Copyright: PBA. Pierre Bolle

    Quelques chiffres:

    72 spectacles et 132 représentations en 2016

    4133 abonnés en 2016-2017 ( contre 1850 en 2001 ! )

    75000 spectateurs en moyenne par an

    30 personnes pour l'équipe technique, administrative, billetterie, techniciens,..

    24 octobre 1957: inauguration officielle

    " C'est dans un grand déploiement de faste et d'apparat que devaient se dérouler, ce jeudi 24 octobre 1957, les différentes cérémonies marquant l'inauguration officielle du Palais des Beaux-Arts de Charleroi". Voilà comment la création de ce Palais de l'Art et de la Culture était relaté dans les quatre quotidiens de la presse carolorégienne, ainsi que dans les journaux nationaux.

    Pourquoi a-t-on créé le Palais des Beaux-Arts ? Dans l'ouvrage "Palais des Beaux-Arts de Charleroi - 40 ans ", Guy Rassel et Jean-Pierre Schaeffer tentent une réponse: " Il ressort que les idées qui hantaient les mandataires publics de l'époque, ainsi d'ailleurs que l'architecte Joseph André, étaient de prolonger ce qui avait contribué aux beaux soirs du "Théâtre des Variétés": une série de spectacles attirant beaucoup de monde à Charleroi . C'était d'autant plus convaincant que la salle est grande, dotée d'une fosse d'orchestre et qu'en 1957, le théâtre lyrique , dans une forme extrêmement populaire, était très proche du public".

    UNE SALLE RONDE ET CHALEUREUSE

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    - la chanteuse Annie Cordy : " La première fois que je suis entrée dans la salle du Palais des Beaux-Arts, je l'ai trouvée énorme. Je me suis dit: "Mon Dieu, ça ne va jamais passer! ". Mais cette salle est formidablement bien faite, elle est très ronde en réalité. Quand on est sur scène, on a l'impression d'avoir la salle autour de soi. Tout le contraire de ces salles tout en longueur , qui sont très pénibles. Le Palais des Beaux-Arts est une salle où l'on a grand plaisir à jouer, que ce soit en tour de chant ou dans les opérettes: " Visa pour l'amour", "Hello, Dolly", " Nini la chance", " Envoyez la musique",...

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    69 FOIS DANS LA PEAU DE TOURNESOL

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    - le comédien carolo Jacky Druaux: Pour moi, le Palais des Beaux-Arts est un beau bateau, un paquebot pour de grandes traversées culturelles. C'est en 1989 que je j'ai fait mes premiers pas au Palais des Beaux-Arts, dans l'opérette: "La route fleurie". Je réalisais un rêve. J'ai toujours aimé l'opérette... Un autre événement dans ma carrière, c'est "Tintin et le Temple  du Soleil " qui a été présenté de mars à juin 2002. Nous l'avons joué 69 fois. A Charleroi, je crois que 120 000 ou 125 000 spectateurs s'y sont déplacés. J'avais le rôle de Tournesol et je n'ai jamais été remplacé. En 2016, j'ai joué dans la comédie musicale "Alice et la Pierre d'Opaze" de la compagnie carolo Art Fantesies.

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    Soirée d'ouverture pour tout savoir...

    Le public est convié à la grande soirée de présentation de la saison 2017-2018, qui aura lieu le 8 septembre à 20h, dans la grande salle. Et c'est gratuit ! Pour tout savoir sur les spectacles, trucs et astuces, bons plans à ne pas manquer pour passer des soirées mémorables! L'an passé, le public se retrouvait dans une ambiance foraine, sous les lampions, avec barbes à papa, croustillons, fontaines de chocolat, frites, ... C'est aussi lors de cette soirée qu'était présenté Pierre Van Eechaute, nouveau responsable de la communication.   

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    Ambiance kermesse: Crédit: Régine Riou

    Artistes du show-biz les bienvenus !

    Le Palais des Beaux-Arts a toujours fait la part belle aux artistes: Charles Aznavour, Eddy Mitchell, Pierre Perret, Alain Delon, Jane Birkin, Franck Dubosc, Laurent Gerra, Jamel Debbouze, ... ont foulé la scène. Et cette année, on annonce Jarry, Serge Lama, Jeff Panacloc, Vincent Niclo, Julien Clerc ! D'autres vedettes s'ajoutent à la liste, en cours d'année. JCH

  • CHARLEROI- 60 ans du PBA- Interview Pierre Bolle

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    Pierre Bolle

    Théâtre, art lyrique, danse, musique classique, variétés,... Depuis 60 ans, la Culture se décline avec bonheur au Palais des Beaux-Arts de Charleroi. Soirée de présentation de la nouvelle saison: le 8 septembre à  20h ! Rencontre avec Pierre Bolle, à la barre depuis 15 ans de cette institution, qui dispose d'un des plus grands plateaux de Wallonie.

    -  Vous êtes à la barre du PBA depuis 15 ans. Comment s’est passée la succession avec Guy Rassel ?

    On ne peut mieux je pense. Je connaissais déjà bien Guy Rassel avant d’accéder à la direction du PBA,comme collègue tout d’abord, quand j’étais directeur de l’Eden, et occasionnellement comme camarade de randonnée, car nous aimons tous les deux la marche. Je crois qu’il était très heureux que ce soit moi qui ai été sélectionné par le jury pour lui succéder. Il est resté deux mois à mes côtés pour me passer le flambeau. Lors de ses adieux, il a tenu à dire que la maison était entre de bonnes mains. C’est toujours un plaisir et un honneur pour moi de l’accueillir lorsqu’il vient voir un spectacle avec son épouse. Il aime particulièrement la musique classique et l’opéra mais j’ai eu l’occasion de le voir plusieurs fois au théâtre cette saison.

    -   Quel a été pour vous le moment phare des années passées au PBA ?

    Cette question est toujours un piège et la réponse injuste. Car il n’y a pas « un » moment phare dans la vie d’une institution comme celle-ci mais plusieurs, surtout sur le plan artistique. De plus, posée comme cela elle a une connotation un peu « passéiste ».

    Sur le plan du développement de l’institution, je dirais incontestablement et objectivement les années de synergie avec l’Eden, car durant cette décennie, nous avons jeté les bases de toute une série d’outils déterminants et uniques qui font la force de Charleroi et dépassent le PBA : les partenariats entre institutions, une billetterie et un abonnement commun aux grands opérateurs (PBA/Ancre/Eden/ Charleroi danse, c’est tout à fait unique…certaines villes belges et françaises en rêvent encore…ça existe depuis 2005 à Charleroi !), la création du Focus flamand, le retour de l’opéra, la création lyrique, le déploiement du festival Charleroi bis-Arts et même un magazine culturel commun (Latitude) qui a hélas disparu…

    Mais nous sommes aujourd’hui dans un nouveau moment phare tout aussi exaltant, avec la création et l’exportation de nos spectacles lyriques (« Un violon sur le Toit » et le prochain « Les parapluies de Cherbourg » qui est déjà demandé avant sa création…) dans des tournées de plus en plus importantes à l’étranger, y compris dans des opéras réputés (Reims, Metz, Rouen, Avignon…). Le Tax Shelter utilisé pour la première fois avec « les parapluies » va probablement orienter le PBA vers de grands développements dans ce domaine…Il y a eu aussi la création du « Studio Lyrique » qui accompagne de jeunes talents en devenir dans le domaine du lyrique et le succès de leurs « Contes d’Hoffmann »… Sur le plan artistique chaque saison en comporte des dizaines, comme celle qui vient de s’achever (il suffit de citer le « Don Giovanni » de Jaco Van Dormael ou le « Richard III » de Thomas Jolly…)

     -  Un regret  ?

    Ne pas avoir pu faire partager au public carolo des choses exceptionnelles que j’ai vues comme par exemple les spectacles de Thomas Ostermeier (« Un ennemi du peuple », « Le mariage de Maria Braun », « Richard III… ») qui est pour moi un des plus grands metteurs en scène au monde…mais je ne désespère pas…et puis j’ai tout de même fait venir à Charleroi : Wajdi Mouawad, Romeo Castelucci, Joël Pommerat, Thomas Jolly, Emma Dante, Angelica Lidell, Alain Platel,…

     Initiateur de Bis-Arts, qui reviendra en novembre 2018, comment voyez-vous l’évolution du festival ?

     Le festival Charleroi bis-Arts reste un moment très attendu du public à Charleroi, pour son originalité. Ce n’est pas une blague, beaucoup de gens nous disaient ne plus partir à la Toussaint en raison du festival. Il a fait ses preuves, plus de 20 ans d’âge, attire du public de partout et reste la plus grosse audience en termes de places payante à Charleroi. Nous y tenons beaucoup parce que c’est une sorte de « produit d’appel » qui montre la diversité du registre du PBA et son ouverture à tous les publics…Mais depuis la fin de la synergie il est porté par le PBA seul et c’est une organisation très lourde. Si les subventions n’évoluent pas dans les prochaines années, il faudra peut-être se résoudre à ce qu’il redevienne ce qu’il était à sa création : une biennale, comme pas mal de festivals chez nous finalement…

    L’évolution des événements, y compris à Charleroi, démontre que seuls les festivals qui investissent dans le très haut niveau de qualité, d’originalité et misent sur la fidélisation sur le long terme ont de l’avenir. Ils méritent d’être soutenus par les pouvoirs publics.

    -  Vous êtes actuellement en Avignon. En repérage pour de nouveaux spectacles ? Et en vacances, tout de même ?

    Bien entendu, dans une maison qui axe toute sa réputation sur la qualité de sa programmation, le repérage est la partie la plus importante du travail. C’est très absorbant et ça se fait toute l’année car il faut alimenter quelque 60 spectacles différents et être prêts dès le mois de janvier pour la saison qui commence en septembre ! Les festivals d’été (et donc pas seulement Avignon mais Montpellier, Edimbourg, Anvers, Aurillac..) sont donc importants car ils permettent de rentabiliser son temps en visionnant beaucoup sur peu de temps…

    Des vacances ? C’est un peu comme si vous demandiez à un journaliste sportif si sur le Tour de France il est en été dans les plus beaux sites de France…

    On se lève avec le spectacle (la presse, les mails, les critiques, les rendez-vous…) et on se couche avec le spectacle…on assiste parfois à trois représentations sur la même journée…on est seul…C’est un travail passionnant…mais ça reste un travail…

    Mes vraies vacances, c’est de ne pas aller au spectacle ! C’est l’hiver, la montage, le ski qui me vide la tête et la présence de mes proches…

     Quels sont les enjeux immédiats de ces prochaines années ?

     Installer définitivement le PBA comme institution de référence sur le plan international en matière de création lyrique dans les registres de la comédie musicale, opéra bouffe, opéra comique, théâtre musical, opérette…

    Consolider et redéployer le festival Charleroi bis-Arts et palier au remplacement du Studio /Danses et du Magasin à décors qui vont faire place au Palais des Congrès, sans perdre la qualité et la diversité qui font la force du PBA….

     Merci ! JCH

  • EXPOSITION AU MUSEE DE LA PHOTOGRAPHIE- "En léger différé"

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    speakerines en 1968- Crédit: Robert Kayaert

    Souvenirs, souvenirs... Des photos d'archives de 1953 à 1987, exposées au Musée de la Photographie, rappellent les temps héroïques de la télévision publique belge. A l'époque où des vedettes ou groupes tels que Claude François, Abba, Sheila,... courtisaient nos plateaux.

    Devant un décor fleuri ou assises sur un banc, Arlette Vincent, Bérengère, Dominique Wathelet, Sylvie Rigot, Danielle Sornin de Leysat, Claudine Brasseur,... arborent leur joli minois dans la petite lucarne, à l'entrée  d'une salle du Musée de la Photographie. Pratiquement inconnues pour les jeunes générations, ces dames élégantes et souriantes, à l'élocution parfaite, énoncent les programmes télé dans les moindres détails... Pas grand chose à voir donc avec le style ultra rapide des quelques speakerines survivantes d'aujourd'hui !

    Pour les besoins de l'expo " En léger différé" ( une expression souvent utilisée à l'époque! ), des centaines d'images ont été sélectionnées parmi plus de 10 000 clichés retrouvés, un peu par hasard, dans les caves de la RTBF. " Nous sommes allés un peu de découvertes en découvertes.       C'était un peu la caverne d'Ali Baba ! " s'exclame Eric Loze, responsable de la SONUMA ( SOciété de NUMérisation des Archives de la RTBF) . 

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    Serge Reggiani au " Carrousel aux images" Crédit: laude Philippe

    " Ont été choisies les photos les plus représentatives, par genre et par style. Aujourd'hui, elles restent bien souvent les uniques témoins des émissions en direct ( et donc de notre mémoire collective) , qui étaient effacées après leur diffusion ".

    Charleroi et "Zygomaticorama" !

    En 1952, l'INR ( Institut National de Radio-Diffusion) se projette dans la grande aventure de la télévision. La TV expérimentale belge lance son premier programme , le 31 octobre 1953 à 20h. L'émission s'appelle"Boum" et réunit orchestres, chanteurs et danseurs devant les caméras du Studio 5 de Flagey. En 1960, exit l'INR pour la RTB qui deviendra RTBF en 1970. Inscrits dans l'ADN de la télévision, le spectacle et le divertissement occupent rapidement une place de choix dans les grilles des programmes.

    Les vedettes les plus illustres belges et internationales se succèdent à l'écran. Certaines photos montrent les artistes sur les plateaux comme Claude François, Dalida, Sheila,... mais aussi dans les coulisses, comme le groupe Abba... attendant son tour ! Des groupes punks étaient invités dans "Génération 80" ! Le Centre de production de Charleroi a fourni des émissions cultissimes comme " Zygomaticorama" ( avec Pierre Tchernia et Bernard Faure ) ou encore " Tatayet Show".    

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    Cloclo: photo: Erik Machielsen

    Ah, le rire de Paule !

    Bien sûr, les jeux comme le Francophonissime, avec notre ambassadrice Paule Herreman, présentatrice également des "Jeux sans Frontières" et de "Visa pour le monde", les émissions animalières ( On se souvient tous des animaux en plateau dans " Le Jardin extraordinaire") , les émissions sportives, les journaux télévisés et les émissions d'information,... trouvent aussi une place de choix.      

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    Paule Herreman représentait la Belgique au "Francophonissime "

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    Arlette Vincent, icône du Jardin Extraordinaire

    " Cette expo colle tout à la fait à la mission du Musée de la Photographie: nous possédons une collection de 3 millions de négatifs et 85 000 photos archivées" précise Xavier Canonne, directeur du musée. " Les photos retenues dans " En léger différé" privilégient ce qui est montré à l'écran, certes, mais aussi le côté "backstage", avec les caméras, les techniciens,... que les téléspectateurs ne voient pas. Eh oui, la télé, c'est aussi la partie immergée de l'iceberg!" JCHérin

    Hommage aux pionniers

    Les pionniers de la télévision ont tout inventé, y compris leur propre métier! Poussés dans un énorme élan créatif, ces professionnels ont mis leurs compétences en commun. Ingénieurs du son, régisseurs, cameramen, scriptes, décorateurs, éclairagistes, monteurs, habilleuses, comédien(ne)s se sont dépensés sans compter. A l'époque des premiers JT, les caméras sont lourdes, les tournages sur le terrain se font en film, qui doit être développé avant le montage. Les images arrivent de l'étranger par avion, parfois cinq jours après le tournage. L'information n'est pas toujours immédiate. Mais les journalistes de l'époque vont pallier à cela en parlant de l'actu autrement: ils se montrent didactiques et optent volontiers pour la mise en scène. "On avait le sentiment qu’on faisait quelque chose de neuf, évidemment", raconte Robert Stéphane, premier journaliste/présentateur en novembre 1956, présent lors du vernissage de l'exposition. JCH

    L'expo " En léger différé - Archives de la SONUMA " est voir jusqu'au 24 septembre 2017 du mardi au dimanche, de 10h à 18h, au Musée de la Photographie de Mont-sur-Marchienne, 11, av. Paul Pastur . Tél. 071/ 43.58.10 - 071/ 36.46.45. Prix de 7 euros ( visiteurs individuels) à 1,25 euros  ( Article 27) . Gratuit pour les moins de 12 ans. Infos: www.museephoto.be