Après avoir gagné au loto, une famille modeste de Marcinelle prend des cours pour s’adapter aux us et coutumes de la haute bourgeoisie.

JEAN-CLAUDE HERIN

La Cité Parc, la Sambrienne, des expressions telles que « Oui, da », « quant’même » ou encore « Kèdiss, ma biche »,… Les références à Charleroi (et l’accent à couper à couteau aussi!) sont très nombreuses dans « Numéro Complémentaire », une pièce de l’auteur français Jean-Marie Chevret, mise à la sauce carolo par Cabaret 2000. A Marcinelle, Bernard dit « Nanar » Leclercq  (Vincent Kerkhofs) et sa femme Myriam, dit « Mimi » (Michelle Vercammen), ont une fille: Laeticia (Alicia Monard), passionnée par les sagas des familles royales, fan de Jean-Edouard Bernel (Antoine Vandenberghe). Incroyable: lorsque Bernard relève les numéros du Loto, il s’aperçoit que 75 millions d'euros du Loto leur tombent sur la tête. Au passage, il remarque - clin d'oeil à l'actualité- que cette somme intéresserait bien Didier Reynders, ancien commissaire européen, soupçonné de blanchiment d’argent, via des etickets de la Loterie Nationale, à hauteur de 200 000 euros ! 

L'argent fait-il le bonheur ? 

Ces « Tuche » carolos peuvent désormais tout s'offrir... sauf le rêve de Laeticia : devenir princesse et intégrer la Jet Set ! La solution: kidnapper Bernel. Sous ce nom, on reconnaîtra bien sûr Stéphane Bern, grand spécialiste des têtes couronnées. Harcelé, Bernel va installer la télé-réalité à domicile : la "Jet Set Academy" pour changer ces Leclercq dans le style brut de décoffrage en un trio d'arrivistes snobinards, lors de stages de maintien et de bonnes manières donnés par Aurélien (Adrien Alokpovi), maître d’hôtel à Paris. Mais à force de vouloir imiter les riches, les parents en deviennent caricaturaux et monstrueux… Alors l’argent fait-il le bonheur et quelle est notre vraie place dans la société ? Voilà les questions que soulève Jean-Marie Chevret, auteur des "Amazones", dans cette comédie jubilatoire, qui se moque des classes sociales.

Le spectacle est joué jusqu’au 12 janvier, au Théâtre Marignan, bd Joseph Tirou, 53. Prix plein: 20 euros Réveillon du nouvel an, le 31 décembre. Séance de 16h 30 : spectacle et bulles. Séance de 20h30: spectacle, bulles et zakouskis. Infos et réservations:0495/10.20.14

photo: Crédit: Jean-Charles Gosseries 

Maria Di Donato, son fils Lucas, ainsi que Ben & Adé ( 1er et 3ème sur la photo )

6 chefs cités au Guide Michelin font découvrir aux gourmets leurs plats de fête. C'était le week-end dernier au Dôme et l'événement se poursuit ce week-end.

JEAN-CLAUDE HERIN

Pour la première fois, « Festifood RTL», l'événement gastronomique incontournable pour les fêtes de fin d'année, débarquait à Charleroi. « L'idée n'est pas de concurrencer les marchés de Noël et restaurants avec des prix compétitifs : 10 euros, mais bien de proposer une « vitrine » de produits de grands chefs wallons. Le festival a déjà recueilli beaucoup de succès à Mons et à Durbuy.

Nous pensions que c'était une bonne idée de l'organiser à Charleroi » note Jean-Noël Delaunois, à l'origine du concept.

Krystel du Dome et Noël Delaunois 

Il y avait de quoi saliver avec les plats préparés par le chef étoilé Julien Malaisse de « Pré de chez vous » à Namur, Luc Broutard de la Table du Boucher à Mons, Ben&Adé, finalistes du Meilleur Pâtissier (saison 11) et Arnaud Delvenne, finaliste de la 13ème saison de Top Chef.

Bon appétit ! 

avec des restaurateurs carolos

Charleroi n'est pas en reste avec Javier Moragas Gonzales du Dôme qui propose un pain brioché farci au foie gras grillé, et des cromesquis (croquettes) de homard à la truffe au charbon végétal. « Cela fait 2 ans que je suis installé à Charleroi » signale Javier. «  Je propose une cuisine française avec une petite touche espagnole ».

Tien Chin Chi de « L'esprit Bouddha » fait goûter des wantan (ravioles) de homard au bouillon à l'asiatique et Saint-Jacques snackées au beurre demi-sel au saté de Chine. «  Ma cuisine mixe les saveurs chinoises avec le terroir wallon » fait remarquer le tenancier du restaurant à Gosselies.

Tien Chin Chi et Julien Malaisse

Mmm... Ca sent bon !

Javier Moragas Gonzales - photos: J.C.Hérin 

Les visiteurs sont ravis. « C'est vraiment chouette de savourer autant de mets d'exception » fait remarquer Lucas Gizzi qui a déjà travaillé pendant trois dans un établissement de Montigny-le-Tilleul. Prochain rendez-vous le vendredi 27 décembre de 18 h à minuit, et les samedi 28 et dimanche 29 décembre de 12 h à minuit. Les entrées sont à télécharger sur Internet.

photos: J.C. Hérin 

photo: J.C.H. 

La comédienne française a amusé le public carolo dans la pièce : « Un chalet à Gstaad » dont elle est également l'autrice.

45 ans après « Les Bronzés font du ski », Josiane Balasko fait un retour à la montagne avec « Un chalet à Gstaad ». Lors de sa prestation au Palais des Beaux-Arts, le public carolo était conquis, estimant que la comédienne française apportait sa touche
personnelle à chaque réplique, créant ainsi un rythme comique soutenu tout au long de la pièce.

Son sens de l'autodérision et sa capacité à se moquer des stéréotypes sociaux ajoutent une dimension satirique à l'ensemble.

Le pitch en quelques mots : Françoise et Jean-Jacques Lombard, très riches exilés fiscaux dont la fortune repose sur les
inventions du mari, s’apprêtent à recevoir un couple d’amis, Alicia et Grégoire Lagarde. Lui est un industriel fils à papa, Alicia est une aristocrate richissime et un peu nigaude. Tout pourrait bien se passer, on est entre gens du monde (même si ce n’est pas
forcément le même), si Alicia ne s’était entichée d’un coach spirituel, gourou sur les bords, qui les accompagne au dîner. Et forcément, le vernis va finir par craquer, surtout lorsque le gourou va leur annoncer le pire : leur fortune est menacée... et leur « pognon de dingue » pourrait bien partir en fumée.

"Un chalet à Gstaad" est une comédie déjantée qui explore avec humour et sarcasme le monde des riches et des apparences.

Dans un rôle plutôt de contre-emploi, puisqu'on l'a plus souvent vue jouer une femme «populaire », Josiane Balasko offre au public une performance mémorable. Son talent comique et sa présence sur scène font de chaque représentation un moment de franche rigolade. Même si elle tire un peu en longueur, la pièce aborde des thèmes universels tels que l'amitié, l'amour, la superficialité et la recherche du bonheur.

À travers les personnages hauts en couleur de Françoise, Jean-Jacques, Alicia et Grégoire, le public est invité à réfléchir sur la véritable valeur de l'argent et sur ce qui compte réellement dans la vie.

JEAN-CLAUDE HERIN

Le gourou (à gauche ). Photos: J.C.Hérin