Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 29

  • QG DES ARTISTES: Expo de Simon Lavenne: le pavé évoque aussi les révolutions

    lauenne.jpg

    Inauguration de la nouvelle saison du QG des artistes... en mode détente. 

    Au QG des artistes, le plasticien carolo Simon Lavenne décline le pavé sous toutes ses formes. A voir jusqu'au 18 septembre.

    lavenne.jpg

    Simon Lavenne 

    Ouverte depuis plus de 2 ans au 31, rue de Montigny, la galerie est un espace d'échanges, dans lequel sont organisés des rencontres, des cours d'éclairage, des ateliers, et bien d'autres choses. «  Notre but est de promouvoir l'art et la culture dans la région de Charleroi en offrant un espace collectif de travail, d'exposition et de représentation au coeur du Pays Noir » signalent Jennifer Vandendriessche, présidente/trésorière, et Eric Gillard, conseiller artistique. 

    lavenne8.jpg

    lavenne9.jpg

    Conçue comme une étude « artisticomique » sur le thème du pavé, la première expo de la saison 24-25 est intitulée : «  Pavé César ». On y voit une ampoule peinte sur un pavé, une catapulte anti-vol, un moule à pavé dans un casque anti-émeute, un pavé numérique, ... Sur certaines pièces du diplômé de graphisme carolo, on trouve des messages comme : «  En cas d'émeute, brisez la vitrine ». La douceur du message est parfois combinée à la dureté du support comme: "Polochon pour policier". 

    « L'idée du sujet est née après le vandalisme de la voiture maternelle, un pavé ayant servi à en exploser la vitre pour y dérober un manteau. Ayant gardé la permission du policier de garder « l'arme du crime », j'ai décidé d'en faire quelque chose d'artistique » signale l'artiste.

    «  Si le pavé représente un objet du quotidien sur lequel tout le monde marche, roule, voire dort,... il a aussi une histoire étroitement liée aux révolutions, aux barricades et aux émeutes populaires. Un autre usage lui revient donc tout naturellement quand le besoin s’en fait sentir : lorsque les problèmes sociaux, le capitalisme, les inégalités ou l’état policier prennent trop d’ampleur, déceler la solution peut passer par desceller des pavés". Le vernissage se tiendra le 30 août dès 17h, en compagnie de l'artiste. A voir jusqu'au 18 septembre, au QG des artistes, rue de Montigny, 31 à Charleroi. Contacts : leqgdesartistes.be Tél. 0493/1300 87

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    lauenne2.jpg

    lavenne6.jpg

  • CHARLEROI: Expos de Aurélie Bay et Ladys Oliveira Silva: entre femmes meurtrières et monstres organiques

    vecteur4.jpg

    Ladys Oliveira Silva 

    Puissantes et interpellantes, les oeuvres des artistes carolos Ladys Oliveira Silva et Aurélie Bay sont exposées au Vecteur jusqu'au 25 septembre.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    vecteur1.jpg

    Aurélie Bay.  toile: Leonarda Cianculli 

    Pour sa rentrée culturelle de saison 24-25,  le Vecteur fait très fort ! En invitant deux artistes dont les oeuvres ne laisseront pas les visiteurs indifférents. Marcinellois, Ladys Oliveira Silva présente des sculptures plastiques réalisées à partir de déchets, un immense tipi composé de vêtements, des bâches publicitaires sous forme de peaux de bêtes, ainsi que des créatures organiques dont certains semblent sortis de films de David Cronenberg ou des mythes d'Héraclès et Némée.

    A travers son expo, le plasticien nous invite donc à voir les déchets comme des monstres qui renaissent sans cesse, et à nous interroger sur notre place dans la société. «  Mon but est de mettre en garde la population sur la surconsommation du fast fashion. Aujourd'hui, on achète des vêtements de plus en plus bon marché, on les porte à peine, et on les jette sans tenir compte de l'impact sur l'environnement » explique l'artiste.

    Pas que des hommes...

    Dans son expo : « True Love », Aurélie Bay s'est penchée sur les femmes meurtrières. « Quand on parle de serial killers, on pense directement aux hommes. J'ai voulu montrer que la gent féminine pouvait aussi passer à l'acte par vengeance, pour mettre fin à des violences de classe, racistes ou sexistes, ou même par amour » note cette habitante de Mont-sur-Marchienne.

    A travers ses oeuvres réalisées à l'encre de chine et ses sculpures, on suit le parcours de Leonarda Cianculli, la « saponificatrice » di Correggio. Diseuse de bonne aventure, elle sombre dans le désespoir suite au départ de son fils à la guerre, et commence à tuer certaines de ses clientes, les transformant en gâteaux et en savons... qu'elle proposait à d'autres de ses clients. Ou encore de Mariam Soulioklotis. Grecque, elle vivait sur une île, où elle était engagée dans les ordres. Elle ne tuait que des femmes fortunées, pour leur voler de l'argent, qu'elle donnait ensuite à sa communauté religieuse, posant ainsi indirectement la question du rôle de la foi dans ses pulsions assassines.

    vecteur6.jpg

    Mariam Soulioklotis 

    Les expos de Aurélie Bay est à voir au Rayon (bibliothèque) et Ladys Oliveira Silva au Vecteur, 30, rue de Marcinelle, à Charleroi. Entrée libre les mercredis, vendredis et samedis de 14h à 18h. 071/278678 info@vecteur.be

  • CHARLEROI - Les Urban Sketchers contribuent au rayonnement de Charleroi

    urbansketchers.jpg

                                                             Au Bois du Cazier 

    Les Urban Sketchers Charleroi sont un petit groupe de dessinateurs urbains. Le but : faire connaître et apprécier la région par leurs dessins.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    urbansketchers3.jpg

    croqui devant l'abbaye d'Aulne

    Ce dimanche, Cécile Jonart et Letizia Palmeri ont donné rendez-vous à un groupe d'artistes en herbe au Bois du Cazier. Objectif : « croquer » des Vespas et leurs usagers, devant le site de mémoire. «  Une fois par mois, nous choisissons un lieu de Charleroi et de sa région qui retient notre attention pour son intérêt architectural, patrimonial ou encore industriel » confient les coordinatrices du groupe Urban Sketchers Charleroi.

    Le groupe a commencé à la suite d'un stage « Carnets de voyage » à Namur effectué par Cécile Jonart. «  J'ai appris sur place ce qu'était un groupe d'Urban Sketchers et je m'y suis inscrite. Nous nous installons quelque part, avec crayons, pinceaux, pastels,... et nous représentons un élément du décor ou le paysage, avec notre sensibilité propre. Et je me suis dit : pourquoi pas le faire à Charleroi ?  Et ça a marché ! » Gillicienne d'origine, Cécile suit les cours de dessin et de restauration d'oeuvres d'art à l'Académie des Beaux-Arts de Châtelet et de Charleroi ou encore les cours d'aquarelle à Gerpinnes avec Roger Lorant.

    urbansketchers2.jpg

     

    une véritable communauté

    « J'aime mettre à profit mes compétences, mais je n'impose rien à personne. Par contre, si quelqu'un veut des conseils, je lui en donne volontiers. Moi-même, je me suis intéressée à l'encre de chine grâce à un participant » poursuit Cécile Jonart. Le groupe carolo existe depuis mars 2024 et s'est déjà rendu à divers endroits : Ville Haute et Ville Basse à Charleroi, Bouffioulx, Abbaye d'Aulne,...

    Au fil des rencontres, des liens se sont tissés entre les participants, même si l'objectif de départ est artistique. Des clubs échangent aussi bien en Flandre qu'en Wallonie et même entre les deux régions, de quoi créer une véritable communauté ! De plus, les activités sont gratuites. Chacun vient avec son propre matériel. Le repas consiste souvent en un pique-nique. «  C'est en voyant l« Charleroi, sans râler » d'Isabelle Cohart que j'ai fait connaître notre groupe. Une belle initiative. Comme Isabelle Cohart, qui est l'initiatrice de la page Facebook, je pense que Charleroi est un endroit unique et accueillant. Nous croyons fermement que la positivité et l'enthousiasme sont contagieux, et nous contribuerons à faire rayonner Charleroi de la plus belle des manières.