La Procession et Marche Militaire de la Saint Roch à Ham-sur-Heure est un des fleurons des Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse.  Le temps fort, c’était bien sûr, dimanche.  Avec,  comme invité d’honneur,  la Compagnie Suisse des Grenadiers Fribourgeois.

La statue de Saint-Roch

« Je me souviens que je venais tout gamin à la Saint-Roch » signale Serge Alavoine, porteur de la statue de Saint-Roch. «  Les Suisses étaient déjà venus,  il y a 50 ans, et ils avaient apporté la pluie. Aujourd’hui, ils reviennent, et c’est rebelote ! » Heureusement que le temps a changé en début d’après-midi.        De larges éclaircies mettaient un peu de baume au cœur… Plus de  1500 marcheurs,  issus de 15 Compagnies, défilaient pour la Saint-Roch d’Ham-sur-Heure, ce qui en fait une des manifestations les plus importantes des Marches de l’Entre-Sambre et Meuse, reconnue par l’Unesco.  Le public était bien présent, et parmi eux,  Claude Collart, 78 ans  ( ancien joueur du Sporting ) et son épouse  Nicole, 77 ans, habitants de Beignée. «  C’est un peu comme les Gilles pour les Binchois ! » faisaient-ils remarquer «  Nous sommes mariés depuis 57 ans, et, depuis lors, nous assistons chaque année à cette Marche, qui, à notre avis, est la plus belle de la région. On a vraiment ça dans le sang ! »

Claude et Nicole assistent à la Marche depuis 57 ans !

Ne sont-ils pas charmants, ces enfants?

Samedi,  la statue de Saint Roch était transférée de la chapelle en l’église paroissiale, en présence de Mgr Harpigny, évêque du diocèse de Tournai.  A l'occasion du 375ème anniversaire,  cette statue est escortée tout au long du trajet par les compagnies d'Ham-sur-Heure, qui se relaient afin de lui rendre un hommage particulier.

Vincent en Zouave

Dimanche, commençait la procession, avec le passage devant la tribune où avaient pris place les autorités dont le bourgmestre Yves Binon et le ministre Paul Furlan, la rentrée dans la cour du Château ( toujours assez impressionnante dans ce cadre prestigieux !) , et la prise des flambeaux.  Les différents pelotons escortant Saint-Roch s’inspirent des corps d’armée de l’Empire. Ils ont pour noms : garde d’honneur, sapeurs, voltigeurs, grenadiers,  flanqueurs,…  et tous marchent au rythme de la batterie composée de fifres et de tambours.  Aujourd'hui auront lieu d’autres sorties, des salves, des dépôts de fleurs,…  La Marche se terminera ce mercredi,  par une fête organisée par les Forains et l’Asbl Procession et Marche Militaire Saint-Roch, ainsi que par un grand feu d’artifice.

Le bourgmestre Yves Binon était bien présent

Fiers dans leurs uniformes...

Les spectateurs sont à la fête...

Arnaud, un as du jet ski!

« J'ai vraiment l'impression de voler, et de me sentir tout à fait libre!  » Arnaud Baudoin   ( 26 ans ) de Courcelles n’oubliera pas de sitôt la semaine qu’il a passée à  Port El-Kantaoui en Tunisie. Ce jeune sportif sympa s’est essayé pour la première fois au parachute ascensionnel. Le départ se fait sur la plage.  Le parachute est relié au bateau par une longue corde. « Attaché à un harnais, on peut s’élever jusqu’à 150 mètres de haut, ce qui permet de bien admirer le paysage ! »  Quelques mois auparavant, Arnaud avait déjà pratiqué le parachute en chute libre, mais les sensations sont assez différentes… D’autres disciplines comme le jet ski,  le ski nautique,  la banane ( bouée tractée),… n’ont plus de secret pour lui. Et pourquoi pas un jour le kitesurf ? Cette passion pour les sports aquatiques commence à l’âge de 9 ans. Jusqu’à ses 16 ans, le jeune homme  pratique la natation en compétition. A 13 ans, comme des amis de ses parents possédaient du matériel, il s’initie au jet-ski et au wakeboard  à l’île d’Yvoir.  Plus tard, il passera le brevet ADEPS pour enseigner la natation dans le club de Courcelles : Le Cercle des Dauphins Courcellois.

Arnaud, un Courcellois passionné!

Le parachute ascentionnel lui donne l'impression de voler...

Arnaud  a également passé son permis pour conduire des bateaux à moteurs et des jet-ski.  « A Charleroi, on a la chance de pouvoir rejoindre rapidement les lacs de l’Eau d’Heure ou encore le Canal du Centre à Seneffe pour pratiquer de nombreux sports nautiques » fait-il remarquer. Conseiller communal, Arnaud s’implique aussi dans la vie de sa commune,  et notamment dans la 3^ème édition du  Six Périer Fun Day, qui aura lieu ce 31 août, dès 10h,  à Souvret.   Destinée au grand public, cette manifestation regroupe les activités sportives et culturelles à Courcelles.  «  Sur la Ville, l’offre est très importante.  En matière sportive, cela va de la plongée à l’aéroclub de modélisme,  aux clubs de foot, aux arts martiaux, … Mais les clubs luttent parfois pour leur survie, car les infrastructures coûtent cher. La Ville supporte difficilement leur coût… Ces activités sont tout de même importantes à maintenir pour le bien-être de la population ! » J.C.Hérin

Les figures de « parkour » sont vraiment impressionnantes… voire renversantes !  Le 1^er rassemblement international « Move in the air »,  à la rue de Bomerée,  donnera l'envie à certains de le pratiquer.

Ils courent, sautent, se jettent dans le vide, se rattrapent à la barre, font mille pirouettes… Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas froid aux yeux, tous ces sportifs venant de Belgique, mais aussi de France, d’Italie, de Pologne, de Hongrie, de Norvège, d’Angleterre, de Lituanie,… Adeptes du parkour, ils se retrouvent à Montigny-le-Tilleul pour un premier festival qui leur est entièrement consacré.  Un Russe de 23 ans a révélé  qu’il s’entraînaît au moins 10 heures par jour !  Initialement, le parkour vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnements, en particulier hors des voies de passage préétablies.  Aujourd’hui,  il est devenu un art de vie à part entière.    Ce  festival est mis sur pied par l’école Freerun it, issue des Speeders Family.  Celle-ci, conçue au départ comme un projet monté par des professeurs d’éducation physique de Malonne,  rassemble une bonne cinquantaine de membres : le plus jeune est âgé de 4 ans, et le plus âgé a dépassé la quarantaine. Entièrement rénové, un hangar industriel à Montigny-le-Tilleul sert de terrain de jeux.  Depuis plus d’un an, celui-ci abrite un parkour park indoor, aménagé avec du matériel de gymnastique. Pour les besoins du festival, des structures extérieures ont également été montées.  

« Le parkour est une discipline intéressante,  car chacun peut créer ses propres mouvements,  quitte à se faire passer pour un « original » explique Sylvain Henriet, un des fondateurs de l’école. « J’aime bien aussi cet esprit convivial qui règne entre nous. Les contacts sont chaleureux. La nuit,  par exemple, nous campons tous ensemble sous tente ! ». Il est intéressant aussi d’observer que les sportifs, d’après leur nationalité,  se différencient les uns des autres par leur style.  Généralement, les Anglais, comme Kie Willis,  ont beaucoup de puissance et sont plutôt fonceurs. Les Espagnols, comme Pedro Leon Gomez  ( Phosky),  sont plus fluides.  Au cours du festival, d’autres disciples sont également pratiquées,  comme le vélo, le monocyle,  ou le skate board. La manifestation se poursuit, ce dimanche,

de 10h à 18h, au 336, rue de Bomerée, à

Montigny-le-Tilleul.

J.C.HERIN

Et même en monocyle...

Jérémy Lorsignol est professeur d’éducation physique à Fleurus. Il est aussi un des fondateurs des Speeders Family. Ce groupe de jeunes casse-cous, qui existe depuis plus de 10 ans,  est parvenu, faut-il le rappeler,  à la finale de la 1^ère saison de Belgium’s got talent ( il n’était pas très loin de la victoire !)   «  Il nous arrive souvent de sauter de toit en toit, ce qui nous a valu parfois l’appellation de « Yamakasi ». Toutefois, nous ne cherchons pas à copier ce groupe fortement médiatisé par le cinéma.  Nous avons notre identité propre ».  Le jeune Fleurusien réalise des figures assez impressionnantes, comme des sauts de 6 mètres en salto-arrière.  Il s’entraîne dans la région de Charleroi, mais aussi à Louvain-la-Neuve,  sur les toits des facultés ! «  Il m’est déjà arrivé de me « péter » la cheville, mais c’est souvent en faisant des exercices tout simples,  ou en étant tout simplement distrait.  J’ai rarement de gros pépins  en réalisant des performances !  ».  Aujourd’hui, Jérémy s’implique pleinement dans les activités de l’école Freerun it. « C’est formidable de pouvoir initier des jeunes et moins jeunes à différentes techniques.  On y enseigne surtout le respect de l’autre. Nous bénéficions aussi de la seule salle en Belgique adaptée spécifiquement pour le parkour. La manifestation de ce week-end fera mieux connaître cette discipline encore assez méconnue pour le grand public. Celui-ci doit savoir aussi que nous calculons toujours bien  nos risques. Nous ne sommes pas des têtes brûlées !

Jérémy Lorsignol