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  • MARCINELLE- Dames de carreau au Bois du Cazier

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    Le Bois du Cazier a réalisé une exposition-parcours en extérieur intitulée : « Dames de carreau ». Le public a pu voir les bustes lors des journées « Tout feu, tout flamme ». A voir jusqu'au 5 décembre.

    Elles s'appellent Eulalie Desmanet de Virelles, la fondatrice du Bois du Cazier, Barbe, la sainte patronne des mineurs, Andrée Grandjean, avocate des veuves et des orphelins,... Elles sont épouses et filles de mineurs ( veuves et orphelines doublement victimes) ou encore occupent la fonction de soeur, d'infirmière, de hiercheuse, de glaneuse,...

    « Lorsque l’on évoque les charbonnages, on voit des cohortes de gueules noires, et l’on en oublie bien souvent le rôle des femmes » signale Jean-Louis Delaet, directeur du Cazier.  « Bien qu’elles soient de moins en moins présentes sur le carreau de la mine au fil du temps et des progrès de la législation sur le travail, elles appartenaient bien au monde du travail ». Au Bois du Cazier, ces figures féminines trop méconnues sont celles qui ont jalonné l’histoire du charbonnage, de la propriétaire de la première concession minière en 1822 aux veuves et orphelines des mineurs décédés lors de la catastrophe de 1956. L’exposition se présente sous la forme de 12 totems placés à des endroits symboliques qui se trouvent sur le parcours de la visite classique. Ils sont aussi reconnaissables par leur graphisme rappelant une carte à jouer.

    Dans le cadre de l' événement « Tout feu, tout flamme », le public Dans le cadre de « Tout feu, tout flamme », le public a pu assister aux nombreux processus de soufflage à la canne qui permettent de former le verre à 1200°, en compagnie d'animateurs de l’association VerriBelGlass. Infos pour l'expo : 071 88 08 56.

    J.C.HERIN

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  • JUMET AU COEUR DES QUARTIERS

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                                    La Madeleine aurait pu s'appeler "Le Tour Notre-Dame de Heigne"

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    La Madeleine... hier 

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    Des sociétés colorées 

    Chère au coeur des Jumétois, la Madeleine, qui se singularise par le nombre et la variété de ses sociétés, célébrait, en juillet dernier, ses 641 ans d'existence, après un arrêt d'un an pour cause de crise sanitaire. Secrétaire des Amis de la Madeleine pendant 20 ans, Pierre Arcq, connu comme « l'historien de la Madeleine », fait remarquer que le Tour a bien changé au fil des siècles...

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    Pierre Arcq 

    - Pierre Arcq, la Madeleine aurait pu ne pas s'appeler comme ça... 

    P.A. Initialement, le Tour se faisait uniquement en l'honneur de Notre-Dame de Heigne. Aujourd'hui encore, la chapelle de Heigne est au centre de toute la procession. Et les localités environnantes s'imprègnent et rayonnent de cette tradition. Mais déjà avant le 17ème siècle, les Jumétois se sont orientés vers la figure biblique de Marie-Madeleine, fêtée dans le monde chrétien autour du 22 juillet. Une « substitution de culte » s'est produite, sainte Marie-Madeleine remplaçant Notre-Dame...

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    Sur le rond-point du Mamelouk ( Jumet Malavée) 

    - Le Tour est fortement lié aux industries dans la région...

    P.A. Oui, c'est ce qui en fait sa spécificité, principalement au 19ème siècle, avec le développement des industries. La verrerie, très prospère dans la région, a joué un rôle particulièrement important dans l'évolution du Tour.

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    L'industrie verrière à Jumet 

    François Houtart, maître de verrerie à Jumet Heigne et musicologue, a introduit de nombreux instruments de musique. Cet aspect plus festif a contribué à rendre le Tour plus civil, tout en maintenant le côté religieux.

    - Certains bourgmestres se sont vraiment investis dans le Tour...

    P.A. : C'est le cas de Jules Francq, bourgmestre en 1921 et 1922. C'est lui qui a structuré les Comités encore présents aujourd'hui : l'Etat Major, et le Comité des Fêtes. Ses importantes fonctions ne l'ont jamais empêché de remplir son rôle de général et d'animer toute une série de manifestations populaires à Heigne. Je citerais également Jean Deterville et Raymond Payen.

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    - La Madeleine est-elle moins « napoléonienne » que la Sainte Rolende ou les Saint-Roch de Châtelet, Thuin et Ham-sur-Heure ?

    P.A. Ce serait une erreur de penser ça... Parce qu'à l'origine, les marcheurs de l'Entre-Sambre-et-Meuse portaient surtout des uniformes belges. Puis, pour une question de prestige, ils ont endossé des habits du Premier Empire, puis du Deuxième, ... Je ferais remarquer que nous aussi, à Jumet, nous avons les Grognards de Napoléon, par exemple ! Certes, au fil du temps, la Madeleine a vu ses sociétés se diversifier. Nous en comptons aujourd'hui 37, auxquels il faut ajouter les pèlerins.

    Outre les sociétés qui portent les noms de communes traversées par le Tour comme les Jockeys de Roux, les Turcos ou les Lanciers de Heigne, bon nombre de sociétés sont en lien avec l' Histoire Nationale, comme les Marins Belges, ou Internationale comme les Mexicains, la Garde Mobile Canadienne, ou encore les Marins Russes, en fait des verriers jumétois ayant migré en Russie au début du 20ème siècle.

    - Ce dont vous êtes le plus fier ?

    P.A. La reconnaissance de la Madeleine et des Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse comme Patrimoine Culturel Immatériel de l'humanité par l'Unesco en 2012. Les 10 ans seront donc célébrés l'an prochain. C'est une bataille que quelques amis et moi avons menée pendant plusieurs années. Parmi les pays qui nous ont aidé pour obtenir le titre : la Chine !

    Robert et Pierre Arcq, attachés à l'Histoire de Jumet

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    Robert Arcq 

    Père et fils, Robert et Pierre Arcq sont des personnalités incontournables de Jumet. Robert est né à Jumet en 1925. Il a fait des études en archéologie et Histoire de l’art à Louvain et a été professeur aux Aumôniers du Travail à Charleroi. Il a vécu dans un quartier de verriers et de mineurs, et s’est fait mineur pendant la guerre pour échapper au travail obligatoire en Allemagne. C’est dire toute l’importance pour lui de la culture populaire et de la langue wallonne. Robert a participé aux travaux de l’Alliance littéraire wallonne de Charleroi et de la Société de langue et littérature wallonnes de Charleroi. Il a lui-même dessiné des maximes ainsi que les illustrations de la plupart de ses livres. ll est décédé en 1994.

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    Illustrations de Robert Arcq 

    Pierre est né à Jumet et n'a jamais quitté la commune. Il est l'auteur de 2 ouvrages «Jumet, Mémoire en Images, tome 1 et 2» et d'une histoire de Jumet au travers du nom de ses rues. Il a écrit aussi de nombreux articles historiques et patrimoniaux sur Jumet et le Tour de la Madeleine. Il a été aussi Directeur d'èl Môjo dès Walons. Pierre et son épouse habitent actuellement la maison de Robert, à la rue Anseele, près du café « Le Coq Gaulois », une institution à Jumet, surtout lors de la Madeleine !

    Gimiacus, à l'origine du nom Jumet

    La forme la plus ancienne du nom « Gimiacus » fait apparaître que tant le radical du mot « Gim » que le suffixe « iacus » sont empruntés à la langue celtique. Gimiacus désigne le domaine de Gimmius. Des fouilles effectuées à la fin du 19ème siècle sur le plateau de Diarbois attestent de la présence d'un village gaulois bien avant l'époque romaine. Le domaine primitif était bien plus vaste qu'il ne l'est aujourd'hui, puisque Jumet possédait des terres dans Viesville, Thiméon, Heppignies et Wayaux, de même que de nombreuses enclaves dans ce qui deviendra Gosselies en 980. La première mention écrite de « Gimiacus » remonte à l'an 866 lorsque Jean, Evêque de Cambrai, fait établir la description des terres de Lobbes.

    Onze bourgmestres se sont illustrés à Jumet, de 1830 à 1976. Tout d'abord Auguste Frison jusqu'en 1857. Suivent : Clément Tahon de 1857 à 1864, Léoplod Jacqmain de 1864 à 1877. Le très long mayorat - 1877 à 1912- de Jean-Baptiste Ledoux est marqué notamment par l'amélioration de la voirie ou l'adduction d'eau, de gaz et d'électricité. Il s'illustre dans de nombreuses associations culturelles, sportives et caritatives. Lui succèderont Joseph Lauwers, de 1912 à 1919 et Jules Francq, en 1921 et 1922. François Dewiest sera bourgmestre de 1922 à 1943. Dès ses premiers mois à la tête de la commune, ce dernier s'occupe de la reconstruction des quartiers de Jumet détruits en 1914. Une des tâches d'Auguste Delvaux  (1944 à 1951) sera la reconstruction du quartier d'Heigne, dévasté par le bombardement américain du 11 avril 1944. Les plus grands chantiers de Marceau Remson (1951-1964) seront la transformation du réseau électrique et la modernisation de l'éclairage public. Jean Deterville présidera ensuite aux destinées de la commune jusqu'en 1970. Son mandat est marqué par le jumelage entre Jumet et Saint Junien (France).

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    Jean Deterville 

    Figure bien connue à Jumet, Raymond Payen, bourgmestre de 1971 à 1976, a toujours été un défenseur du folklore de sa commune. Dès l'âge de 4 ans, il effectue son premier Tour dans les Pèlerins et en 1951, il rejoint la société des Tirailleurs algériens dont il assume le poste de commandement pendant plus de 25 ans !

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    Raymond Payen 

     

    J.C.HERIN

    25 porteuses de « canons » à la Sainte-Rita

    Marche de Sainte Rita : au milieu, Quentin Marchal ancien Tambour Major, Salvatore Infantellino quand il était officier Zouaves et Fabian Pacifici en tant que 1er adjudant. Cette photo a été prise en 2012 avec les officiers et les cantinières du Peloton de la Saperie.

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    Début septembre, la marche Sainte-Rita était de sortie pour la 20ème fois, mais en version réduite pour des raisons sanitaires. (En 2020, l'édition avait été annulée à cause de la Covid). Deux amis, Fabian Pacifici et Quentin Marchal, sont à l'origine de cette marche. En 1998, ils découvrent le Folklore des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse à Loverval. Fabian confie à Martin que l’abbé Remy, curé de Jumet-Hamendes, désire relancer une procession aux Hamendes. Les deux jeunes décident d'y proposer le projet d'une marche folklorique. Le 9 septembre 2001, la compagnie des Hamendes sort pour la première fois. Environ 70 marcheurs y participent.

    L'année suivante, la bannière rentre au Château Mondron et la liturgie de la procession est presque identique à aujourd’hui. En 2003, la procession prend le nom de « Marche Sainte Rita ». Aujourd'hui la marche rassemble plus de 200 participants. La procession du dimanche représente une boucle d'environ 12km. Le feu de Baudoux (tirs de fil en direction de la Chapelle pour représenter l'incendie Château Baudoux en 1886) et la rentrée au Chateau Mondron sont les deux temps forts de la marche. Quelques particularités ? La jeunesse des membres (35 ans environ). Certains pelotons féminins sont constitués de 25 porteuses de canon (de verre) et d'autres rappellent des femmes qui déposaient leur repas auprès de leur mari dans les verreries.

    Aujourd'hui, Fabian Pacifici et Quentin Marchal ne marchent plus. Seul Salvatore Infantellino, l'un des fondateurs également, est encore là, il co-organise la marche et est devenu le tambour major de celle-ci depuis quelques années.

    J.C.HERIN

  • CHARLEROI- Expo au Vecteur: Un voyage de science-fiction inversé !

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    A travers l'expo « 48°52'31 » » S 123°23'33'' O- Le Pôle d'inaccessibilité », Stéphanie Roland convie le visiteur à une exploration hors du temps et de l'espace physique... A voir jusqu'au 2 octobre.

    C'est vraiment à une exposition pas comme les autres que le Vecteur nous donne à voir... Diplômée de l'ENSAV (la Cambre à Bruxelles), Stéphanie Roland expose des photographies de débris spatiaux imprimés sur des plaques d'acier, faisant directement référence à l'industrie du bassin de Charleroi. Assez étonnant : ses rercherches l'ont amenée à découvrir que « Charleroi se situe exactement à l'opposé du « pôle maritime d'inaccessibilité », également nommé le point Némo, le plus éloigné de toutes formes de vie humaine et d'espace terrestre ! Les oeuvres, exposées dans la galerie V2, comprennent des vidéos et des photographies, fruit de ses explorations.

    L'artiste a créé sa propre caméra, objet hybride entre un sonar et un instrument astronomique de mesure des exoplanètes, qui fonctionne grâce à des ondes sonores. Sur une table, elle expose des images de virus océaniques présents dans des zones aussi profondes que le point Némo, à environ - 4000 m, imprimées avec une encre spéciale qui réagit à la quantité de lumière qu'elle reçoit.

    également des dessins de Filippo Fontana

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    A cette encre sont mélangées des bactéries, dont le fonctionnement est également modifié en fonction d'un nouveau cycle de lumière. Cette démarche artistique est accompagnée de questions philosophiques et métaphysiques, comme : « Comment l'Homme s'approprie-t-il la planète ? » ou « Comment faire le portrait d'un lieu sans image ? » Plus terre-à-terre, - et dans un tout autre domaine!- l'expo « Magnum 3 ( Wip Show) » montre des dessins de Filippo Fontana. Ce jeune artiste aime traiter l'actualité, le monde politique et sportif, à travers la bande dessinée, de façon satirique. Parmi ses « cibles » : Donald Trump, Vladimir Poutine, Kim Jong-Un,... qu'il adore caricaturer. Les expos sont à voir au Vecteur et au Rayon, au 30, rue de Marcinelle, les mercredis et vendredis de 14h à 18h. Plus d'infos : 071/278 676- info@vecteur.be

    JEAN-CLAUDE HERIN

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