THEATRE MARIGNAN: "La femme de chez Maxim" jusqu'au 7 avril
Elise Maroquin, «La Môme Crevette» a de qui tenir puisqu’elle est l'arrière- petite-fille du chansonnier wallon Bob Dechamps ! Dans la peau d’une danseuse au Moulin Rouge, la jeune fille est époustouflante tant par son franc parler que par son jeu, aux côtés de Luigi Di Giovanni ( Petypon), Michelle Vercammen (Madame Petypon), Vincent Kerkhofs (Général Petypon du Grelé), Georges Volral (Mongicourt), Jacky Druaux ( l’Abbé),…
L’intrigue : Petypon a trop fait la noce la veille chez Maxim et, en se réveillant avec une terrible gueule de bois, il découvre dans son lit la môme Crevette. Et voilà qu'arrive Mme Petypon... Cette dernière, très superstitieuse, croit aux apparitions et aux esprits. La môme Crevette, pour sauver la face du mari, lui apparaît en séraphin. Arrive alors l’oncle à héritage, le Général du Grêlé, qui prend la Môme Crevette pour la femme de son neveu, Gabrielle Petypon… Improbable ? Certes, mais ce joyeux imbroglio fait justement partie du charme de ce pur vaudeville. Chaque nouveau personnage apporte son lot de délires et de complications. Mais derrière l’amusement, Georges Feydeau, féroce dramaturge, s’en donne à cœur joie pour critiquer ses contemporains et leur attachement aux apparences.
clin d’œil à Offenbach
Feydeau s’attaque aussi bien à la discrimination sociale à travers le personnage de la Môme Crevette dont le franc parler dérange, qu’à l’adhésion aveugle de la petite bourgeoisie de province aux modes parisiennes. Lors des préparatifs du mariage de la nièce du général, les dames de la petite ville où se passe la fête vont se ridiculiser, pour le plus grand plaisir de spectateurs, en reproduisant tout ce que fait la Môme sous prétexte qu’elle arrive de la capitale.
« Avec Jean-Charles Gosseries, qui a imaginé le décor, nous avons voulu garder le dynamisme de la pièce en concentrant les actions burlesques et le comique de situation typique de Feydeau. Les personnages sont pris dans le tourbillon de leur mensonge ou de leur fantasme pour le plaisir des spectateurs. Sans oublier le clin d'oeil à l'opérette avec les musiques de Jacques Offenbach » signale Jacky Druaux, metteur en scène.
«La Dame de chez Maxim» est à voir jusqu’au 7 avril au Théâtre Marignan, boulevard Tirou, 53, les je/ve/sa à 20h30 et les di/16h30. Prix : 17 à 13 €. Infos et réservations : 0495/10 24 14. J.C.HERIN