Charles Chapelle, nouveau mambour 

                         Participation exceptionnelle : 3400 marcheurs  ! 

La grande procession (35 km!) du Lundi de Pentecôte a fait le Tour de Gerpinnes et des villages environnants. L'entrée de la châsse au château d'Acoz figurait parmi les temps forts de la journée.

A cheval, pour avoir une vue plongeante, Charles Chapelle (65 ans) ne quittait pas des yeux la châsse. Et pour cause : cet habitant de Gerpinnes Centre, déjà porte-fanion depuis 50 ans, a été désigné par Philippe Pardonce, curé de Gerpinnes depuis 2020, comme le nouveau « mambour », remplaçant Aimée Philippe. A Charles Chapelle de veiller dorénavant sur les reliques de Rolende, dans le respect et la dignité de la Sainte.

Sur le coup de 11h, le public était venu en nombre au Château d'Acoz (un cadre toujours très prestigieux!), pour les entrées de 3 sociétés : Gerpinnes Flaches, Joncret et Acoz. Philippe Busine, bourgmestre de Gerpinnes, se montrait confiant. « La météo est avec nous aujourd'hui avec un beau soleil, même si elle nous a joué quelques tours, dimanche » signalait-t-il. Dans les rangs avait pris place Julien Herman, tambour aux Flaches, pour qui c'était la première participation « officielle » comme échevin du Folklore. Et puis d'autres visages du monde carolo se laissaient découvrir sous l'uniforme. « C'est ma 11ème participation au Tour » poursuivait Franck Goffaux, directeur de la SPA de Charleroi.

« Le Tour manquait à tous »

Par solidarité, des marcheurs d'autres sociétés étaient aussi présents à Acoz, comme Frédéric (52 ans) et son fils Gilles (16 ans) de la Compagnie de Tarcienne. Sur un parcours de 35 km, la châsse est relayée d'un village à l'autre, depuis sa sortie à 3 heures de l'église Saint-Michel à Gerpinnes. « Nous avons transporté la châsse d'Hanzinne jusque Gerpinnes Flaches, comme le veut la Tradition » expliquaient les sapeurs, père et fils. « Le Tour manquait à tous. Et puis, c'est l'occasion de revoir des copains qu'on n'avait plus vus depuis trois ans ».

Frédéric et Gilles 

Sébastien

Marcheur depuis une vingtaine d'années dans la compagnie d'Hymiée, Sébastien (44 ans), surnommé « El Magnifico » n'aurait manqué, lui aussi, pour rien au monde la prise en charge de la châsse. « Même s'il elle s'effectue dès 3 heures 45 ! » faisait-il remarquer.

JEAN-CLAUDE HERIN

Franck Goffaux de la SPA 

Philippe Busine, bourgmestre, heureux de revoir autant de monde 

Samedi, les membres de la Joyeuse Escorte du Doigt d'Alzon ont mis une ambiance du tonnerre au Centre Ville !

Des majorets, des pastarafistes (secte qui honore le « Monstre Spaghetti Volant »), des brancardiers de trancheuses en pain ou de nounours, des travestis, des hommes en pyjamas d'enfants, des Hawaïens, des religieux et des nonnes, membres du groupe «  Alice au Pays des Terrils » ou du Cercle Saint-Charles, Julia (la géante de l'Eden),... tout ce joli monde défilait joyeusement dans les rues de la Ville Basse, samedi, à travers 13 points d'arrêt. Sans oublier les très sérieux Jedaï, porteurs du Doigt d'Alzon, une relique du révérend Père Emmanuel Alzon, fondateur du Collège Saint-Michel !

Complètement déjantés ! 

Un défilé de mode a rassemblé des élèves des sections mode et habillement de l'Institut Sainte-Anne à Gosselies, au Passage de la Bourse. Le public avait bien répondu présent : 500 personnes pour les 2 défilés !

Habituellement, le défilé des élèves de l'Institut Sainte-Anne se déroule dans leur école. Cette année, pour la première fois, l'établissement avait opté pour le Passage de la Bourse. Un « plus » puisque tous les passants carolos et autres pouvaient y assister, ce qui donne une meilleure visibilité à la section. Précisons que des contacts avaient déjà été noués avec Anne-Sophie Gérard, responsable de la Communication du Centre commercial Rive Gauche : une exposition de robes en matériaux recyclés, fabriquées par les étudiants de la 2ème à la 7ème année, y avait été montée, dès le mois de février, dans le cadre d'un concours « Art for all ». Samedi, le passage de la Bourse était noir de monde. Pascal Guilin, directeur, et Claudine Masson, directrice adjointe, avaient pris place parmi les spectateurs.

                  Anne-Sophie Gérard, Marianne Cvilic, Claudine Masson et Pascal Guilin.

« Sur le thème : « Chic et coloré », ce défilé montre le savoir-faire de nos élèves pendant une année. Nous apprenons à nos étudiants comment traiter le coton, les lainages, les matières soyeuses,... et à gaspiller le moins possible, en recyclant ou en customisant les vêtements » explique Marianne Cvilic, professeure de la section mode, habillement et stylisme. « Avec Namur et Liège, nous sommes la seule école à proposer l'habillement. Oui, notre section a encore de l'avenir : des métiers comme gantiers ou modistes reviennent d'ailleurs en force ! »

JEAN-CLAUDE HERIN