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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 261

  • JUMET- Un double exil contraint pour le Nigérian Precious Chukwu

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    Precious Chukwu (22 ans) a été accueilli en urgence au Centre Fédasil. Ce Nigérian a dû fuir successivement son pays et l'Ukraine en guerre. Une épreuve douloureuse pour ce jeune étudiant en informatique, ainsi que pour 7 autres réfugiés non ukrainiens.

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    Precious entouré de Adriano et Atar du Centre Fedasil à Jumet 

    Aujourd'hui, Precious Chukwu est en sécurité au Centre Fédasil, entouré de toute une équipe bienveillante. Il peut à nouveau téléphoner à son père et lui donner des nouvelles. Mais le jeune homme garde les traits tirés : les derniers mois avant d'arriver à Jumet ont été terriblement éprouvants. Un retour en arrière permet de mieux comprendre : il y a un an, le jeune étudiant en informatique avait trouvé  un logement à Sofiyska, dans la banlieue de Kiev. « Conseillé par des amis, je croyais trouver le paix et la sécurité en Ukraine » fait-il remarquer. Comme pour bon nombre d'habitants, la guerre, déclarée subitement, l'a pris complètement au dépourvu.

    « Je n'en pouvais plus. Les bombardements étaient incessants. Je montais sur le toit et je voyais le ciel illuminé, comme s'il s'agissait de feux d'artifice, mais c'étaient des obus au phosphore. Me sentant en danger permanent, mes conditions de vie y étaient devenues extrêmement pénibles » poursuit-il. Commence alors une longue marche de 5 jours. Avec d'autres personnes, Precious prend ensuite le train pour la Pologne.

    obligé de rester debout dans le train

    « Rapidement, les Ukrainiens, passagers tout comme moi, m'ont fait comprendre que je ne pouvais pas occuper une place assise. Quelqu'un est même rentré dans le train et m'a sommé de rester debout durant tout le trajet. J'estime que cette attitude était tout à fait discriminatoire à mon égard et je n'étais pas la seule personne d'origine étrangère à être traitée de la sorte » s'indigne-t-il. Et ce n'est malheureusement pas la seule épreuve que Precious a dû endurer. Avant de se rendre en Ukraine, le jeune homme a vécu l'horreur à Uburu au Nigéria. « Les indépendantistes appartenant à l'ethnie Igbo ont commencé à tout piller et à incendier mon village natal. Je n'avais pas d'autre choix que de partir» signale-t-il.

    Kingsley Mmakamma fait partie aussi de ces réfugiés : « En Ukraine, je m'étais complètement reconstruit. J'ai fait des études et je suis devenu médecin. Mais je laisse au pays ma famille,  mon fils et ma compagne . J'ai l'impression de perdre tout à coup 10 ans de ma vie. C'est une situation vraiment dramatique, car je me considère Ukrainien à part entière».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Bientôt un statut identique pour réfugiés et Ukrainiens ?

    80 centres d'accueil de Fédasil (Agence Fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile) sont répartis en Belgique. La capacité de Jumet est de 220 résidents : hommes et femmes isolés, familles et mineurs non accompagnés. Depuis peu, suite aux événements en Ukraine, le centre est occupé également par 3 Angolais, 2 Palestiniens et 2 autres Nigérians. Avec Precious, ils partagent comme point commun d'avoir fui l'Ukraine, mais de ne pas être de nationalité ukrainienne. « Quand nous avons appris que ces réfugiés ne disposaient pas d'une protection temporaire accordée aux Ukrainiens par l'Union Européenne, nous n'avons pas hésité à accueillir ces 8 nouveaux résidents. C'est le coeur qui parle avant tout, quitte à construire de nouveaux logements. Nous l'avons déjà fait avec l'afflux de réfugiés en provenance d'Afghanistan, de Syrie, d 'Irak, de Palestine...note Fabian Delobbe, directeur. Dans les jours à venir, une nouvelle législation pourrait voir le jour donnant aux réfugiés non Ukrainiens le même titre de protection que les Ukrainiens.

    J.C.HERIN

  • MONT-SUR-MARCHIENNE: "Le Moche" au Centre Culturel du 15 au 17 avril

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    photo: Pierre Burssens 

    Que faut-il penser d'une certaine chirurgie réparatrice qui pourrait aller jusqu'à fabriquer une société de clones ? Ce sujet pose question dans la pièce « Le Moche » de Marius von Mayenburg, à voir du 8 au 17 avril par la Compagnie des Loufs.

    Découvrant avec effarement qu'il est moche, alors qu'il se trouve écarté de la présentation d'un projet dont il est l'auteur, Lette, un ingénieur dans une entreprise d'électromécanique, fait aussitôt appel à un chirurgien vénal « ravaleur de façade » qui lui taille un nouveau et beau visage. Les portes de nouvelles et propices expériences professionnelles s'ouvrent à lui, mais la progression s'arrête au moment où il découvre plusieurs répliques de lui-même... Voilà le pitch de la pièce : « Le Moche », une comédie, parfois aux accents dramatiques voire tragiques. écrite en 2007 par l'auteur allemand Marius von Mayenburg, traduite en 20 langues.

    L’auteur propose 4 personnages qui peuvent revêtir des identités multiples, puisque ce sont juste des « façades ». Fanny, par exemple, sera tour à tour la femme de Lette, le moche, une assistante du chirurgien esthétique et une vieille dame nymphomane.

    Le chirurgien devient un personnage complet

    Seul Lette ne change pas. Même pas après l’opération, mais comme par hasard, il sera regardé différemment et même de façon très bienveillante par la vieille dame nymphomane.

    « Avec Marius von Mayenburg, le spectateur s’apercevra que c’est surtout le regard des autres qui fait la différence. Cruel ou au contraire bienveillant, voire quémandeur » signale Jean-François Lacroix, metteur en scène. Par un jeu de lumière, les personnages passent d’une bulle à l’autre quand ils changent de contexte ou de relation. Le décor et les accessoires sont réduits, car beaucoup de choses sont suggérées. « Pour ma part, j'ai accentué le regard sur le chirurgien, en faisant de lui un personnage complet et non une des identités multiples revêtues par un des 4 personnages » poursuit Jean-François Lacroix.

    «  Nous avons donc 5 personnages en scène et un figurant. J’ai fait du chirurgien un personnage falot, égocentrique, incompétent et surtout vénal. Cela donne lieu à des opérations aux allures de vaste blague

    Cela donne lieu à des opérations aux allures de vaste blague : cérémonies chamaniques caricaturales, où ce chirurgien et ses 2 assistants sont déguisés en gourous ridicules, membres d’une mystérieuse secte venue du fin fond des Andesou d’Asie. Tout cela sur une construction sonore et musicale, et tout aussi pastiche. Et ces « cérémonies » sont doublées d’images suggestives de l’opération, diffusées par un écran.

    Avec Maximilien Binon, Odette Feron, Stéphan Lessinnes, Maryse Neirynck, Danino Taccetta et Eddy Verset.

    « Le Moche » par la Compagnie des Loufs est à voir au Centre culturel de Mont-sur-Marchienne, 3, rue du Château, les 15 et 16 avril à 20h et le dimanche 17 avril à 16h. Réservations : 0473/77 02 13 et 0476/84 9307. Prix : 12 euros. Moins de 18 ans : 8 euros.

    JEAN- CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- Un Kid's Village en plein Centre Ville !

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    Durant trois jours, l'équipe dynamique de Shop' in Charleroi a proposé  sa première braderie de printemps. Ce dimanche, un village de jeux gonflables était accessible sur la Place Verte.

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    Avec 11 châteaux et jeux gonflables, un parcours d'obstacles de 27 mètres, un toboggan dont le dernier module s'élève à plus de cinq mètres de hauteur, ainsi qu'un circuit géant (20 m sur 15) de voitures électriques Formule 1, le Kid's Village fait le bonheur de toutes les petites têtes blondes, sur une surface de 12 000 mètres carré ! 

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    « C'est super de voir les enfants s'éclater ainsi ! De bons moments à passer en famille » souligne Benoît Fally de la société Art & Smiles. Le Kid's Village s'inscrit dans le cadre de la Braderie de printemps, qui s'est tenue de jeudi à samedi. La particularité de cet événement est qu'il a réuni pour la première fois l'Inno, Rive Gauche et Ville 2.

    L'objectif poursuivi était de mettre en valeur les commerçants carolos, leurs activités et Charleroi en tant que « destination shopping » qui compte en Belgique. Une initiation au skateboard va, elle, être lancée le samedi 16 avril.

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    Egayant les rues de Charleroi, ainsi que la Place Verte, le groupe musical « Collectif musical carolo » s'arrêtait dans divers endroits et établissements HoReCa. « Ces animations et d'autres encore sont de bons incitants pour attirer les gens au Centre Ville. Nous créerons d'ailleurs d'autres événements » faisait Sophie Colin, manager de l’Association Charleroi CentreVille.

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                              Le Complexe Rive Gauche ne désemplissait pas pour la braderie.

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    Dr bonnes affaires à faire, notamment chez Lola Liza