Fifres et tambours ont réveillé très tôt la Cité des Bourquîs, dimanche. marcheurs s'apprêtaient  à passer une  journée, une fois de plus exceptionnelle,  en l'honneur de Saint Roch!  

Jean-Pierre Colin et Jean Guillaume

Portant  le plumet rouge, le shako ( couvre-chef militaire), la veste à queue de pie, les gilet et pantalon blancs,  les guêtres,... Jean-Pierre Colin ( 68 ans) et Jean Guillaume ( 61 ans ) sont voltigeurs dans la Marche Saint-Jean de Cour-sur-Heure. Cette société, qui compte une soixantaine de marcheurs,  dont des sapeurs grenadiers, voltigeurs,  fifres, tambours, cantinière, 1 adjudant major et 1 tambour major, est l'une des quinzaines  à participer à la Saint Roch. Histoire de se désaltérer un peu,  les deux marcheurs faisaient une pause, dimanche matin,  avec les membres de la Compagnie, avant l'offrande de tous les marcheurs en l'église Saint-Martin.  Jean-Pierre totalise à lui-seul 26 ans de marche. Jean Guillaume, quant à lui,  a dû interrompre la marche pendant une vingtaine d'années:  " Je travaillais à pause en sidérurgie à Carsid. Il était donc impossible pour moi d'être disponible pour la Saint Roch! Ca me faisait mal au coeur,  bien évidemment! Mais maintenant, j'ai tout mon temps...".

La Marche commençait, dès 5 heures du matin. Plusieurs sociétés passaient par le château d'Ham-sur-Heure, et étaient reçues chaleureusement par le toujours dynamique échevin du Folklore Adrien Dolimont.  C'était, en tout cas,  l'occasion de rencontres entre les groupes, vivement appréciées.  Vers 11 heures, les marcheurs partaient pour la formation du cortège, et puis à  midi, pour la Procession et la Marche militaire. Comme le veut la tradition, quasiment pas  de salves, celles-ci étant réservées à la  journée de lundi. En fin d'après-midi, le Cortège rentrait dans la Cour du Château, un des temps forts. Le château est tellement grandiose, et le cadre si merveilleux...! Durant tout la durée du trajet, la statue de Saint Roch était escortée par les compagnies d'Ham-sur-Heure.  Le temps a joué un peu au yoyo. Des éclaircies alternaient avec du vent et des passages nuageux, mais dans l'ensemble, la météo était plutôt du côté des marcheurs !  Quelques éditions précédentes avaient  été bien arrosées:  les habitants d'Ham-sur-Heure s'en souviennent, notamment,  lors de la venue de la Compagnie suisse des Grenadiers fribourgeois, l'an passé... Les festivités se termineront,  mercredi, à minuit,  par un grand feu d'artifice. JCH

Marée rouge devant le Château d'Ham sur Heure

André Dolimont, échevin du Folklore, accueille les groupes

Mikel et Pierre

Pour une surprise, c'est une surprise! Ce n'est que depuis dimanche dernier que Mikel Guilliaums ( 19 ans ) sait qu'il participe à la Saint Roch, parmi les Volontaires Bénévoles de la Révolution Brabançonne!  La Compagnie accueille régulièrement de nouveaux membres, et ce sont ses parents qui l'y ont inscrit. " J'avais prévu un tas d'activités pour ce week-end, mais on me trouvait toujours des raisons pour m'empêcher de  les faire.  Papa et maman  ont bien caché leur jeu, jusqu'au bout! " note-t-il. Pourtant, le jeune homme habite Ham-sur-Heure depuis toujours, et a souvent vu passer la Marche... " L'idée de marcher m'a toujours trotté  dans la tête, mais rien ne s'est jamais concrétisé. A présent, c'est parti! ".  Dans la famille, le folklore, on connaît, puisque le père de Mikel est gille à Fontaine-l'Evêque.  C'est d'ailleurs Pierre Lainez, une de ses connaissances , et qui marche depuis 12 ans à  Ham-sur-Heure, qui a guidé le jeune homme dans la Compagnie. Il a fallu trouver des vêtements à sa taille ( Mikel est très grand!), et puis répéter quelques gestes, dont le maniement d'armes. " J'ai appris, par exemple, que,  quand ont tient l'arme côté gauche,   on doit faire balancer la main droite en même temps que le pied gauche" signale-t-il. Il est aussi très fier de porter le costume et  de porter  une perruque!  Mikel a plusieurs fers au feu.  Il joue au basket à Mont-sur-Marchienne, travaille comme étudiant dans un supermarché, et se lance,  l'an prochain, dans un graduat en tourisme.  JCH

Olivier et Yves-Laurent sont bénévoles dans l'association

A l'occasion du Festival du Train, qui a lieu tout ce week-end, les usagers peuvent monter dans des tramways anciens. Le départ se fait au Centre  de Découverte du Vicinal, à la rue du Fosteau. Tous les quarts d'heure, les personnes intéressées peuvent monter dans un tram au diesel qui les conduit à Biesme-sous-Thuin, ou vers  Lobbes Entreville,  dans un tram électrique Standard Métallique de 1942.  Pendant deux ans,  ce dernier a fait l'objet de restauration par Olivier Vercouter, qui en est aussi  le conducteur. Il est accompagné par Yves-Laurent Hansart, chef de train.  Tous deux sont bénévoles à l'Association pour la Sauvegarde du Vicinal à Thuin ( ASVI asbl).  Ce tram roule à nouveau depuis 1985.  Le circuit, long de 8 kilomètres, permet de découvrir le paysage bucolique de la région,  mais aussi de passer devant  le cimetière de Thuin, par la Ville Basse,... "C'est un réel plaisir que de faire revivre un tram qui appartient à une autre époque!" souligne Yves-Laurent.   Celui-ci  dispose aussi, comme à l'époque,  d'un bâton de pilote pour l'autorisation de partir.  "La conduite est assez différente, car on utilise des manettes à la place d'un volant"  explique Olivier.  " La  principale difficulté est de gérer le freinage. Il vaut donc mieux anticiper!  Il faut toujours aussi attention à l'aiguillage, lorsque celui-ci est légèrement entrebâillé. Cela pourrait produire des  accidents! "  Le Musée du Tramway historique est aussi accessible, et présente plusieurs trams en cours de restauration ( motrices de 1908 et 1930, remorque de 1921,...).  Une nouveauté: la présentation au public de la motrice type Manage de 1908 après reconstruction. " Il ne s'agit pas de faire de "l'exploitation" touristique, mais bien de mettre en avant la restauration et la sauvegarde  du patrimoine" insiste Philippe Denuit, chargé des relations publiques."  Une bonne partie du matériel était d'ailleurs fabriqué chez nous dans le Hainaut, par les ACEC". JCH

Les trams circulent également ce dimanche, de 11h à 19h.  Libre parcours pour 1 journée: 12 euros, 9 euros, tarif réduit.