Loin de se laisser abattre par la morosité, plusieurs photographes  croient en  Charleroi.  Leurs photos sont exposées dans l'atrium de l'UT, pour la phase 2 de "Charleroi: relève toi"!

Bernard De Clerck

" J'ai photographié la nouvelle  tour de police de police,  dont j'ai suivi la construction  depuis le début,  et le paysage tout autour  " confie Bernard De Clerck. " J'y vois le symbole d'une Ville qui s'élève, et s'y redresse".  Cet habitant de Marcinelle  a reçu le Prix du public, vendredi soir,  lors du vernissage de l'expo 2:  "  Charleroi, relève-toi", mise sur pied par la province de Hainaut  et l'asbl " For' J" .  Au total, une quarantaine de participants ont envoyé leurs clichés,  qui ont fait l'objet d'une sélection devant un jury de professionnels. Plus de 200 photographies ont été envoyées aux organisateurs.   Comme le rappelle  Ingrid Legrand,  coordinatrice:  "L'idée était, dès le départ,  de réaliser un travail de mémoire à l'envers. Comment? En mettant en évidence , par le biais de la photo, l'état dans lequel est Charleroi.  Il fallait que les artistes portent un regard critique sur la Ville. Néanmoins,  ce  projet ne veut pas mettre uniquement le doigt sur ce qui ne fonctionne pas à Charleroi:  il ambitionne surtout de montrer les changements à venir ou en cours. "

10 000 cartes postales ! 

Lors de la première phase de l'expo, les photographes  avait investi divers lieux du quotidien,  qui n'étaient pas forcément dédiées à l'art et à la culture.  Pour la phase 2, de jeunes artistes ont continué à prospecter d'autres endroits  de la Ville.  Christophe Vandercam de Couillet, par exemple,  a photographié le passage de la Bourse, avec un grand-angle.  Il montre aussi les gravats laissés par la destruction de bâtiments à la rue du Collège... D'autres artistes ont réalisé des vidéos.  For' J et la Province de Hainaut ne comptent pas en rester là.  10 000 cartes postales seront tirées à partir des clichés. Des bâches comportant des photos couvriront les barrières Heras.  D'ici, quelque temps, des ateliers techniques, artistiques et pédagogiques seront organisés notamment par l'Atelier M ( www.atelierm.be), Maison des Jeunes à Monceau-sur-Sambre.   Des expos seront, quant à elles, présentées dans divers endroits insolites tels que le Pôle de l'Image, la gare ou l'aéroport. JCH 

L'expo "Charleroi- relève-toi phase 2"  est à voir jusqu'au 10/10 dans l'Atrium de l'UT, boulevard Roullier à Charleroi.

Philippe Reale

Philippe Reale ( 32 ans ) a vécu 23  ans à Farciennes.  Il habite aujourd'hui  à Gosselies.  Enseignant à Dampremy dans le primaire,  il adore prendre des photos.  " J'aime rencontrer des gens à Charleroi, dans leur vie de tous les jours" dit-il.  " Par exemple, j'ai  l'habitude de parler à Philippe, tenancier du bistrot La Quille",  à la rue de Marcinelle.  Un jour, nous avons discuté des gilles.  Puis je lui ai demandé de le prendre en photo. Il m'a même montré une cicatrice sur le torse!".   Le photographe  aime aussi se fondre dans des réjouissances populaires, comme à Rockerill  ( un homme s'y était déguisé dans les urinoirs!)  ou encore lors du  festival du Panorama sur le terril des Hiercheuses,... " Quand on observe mes photos, on se rend compte que tous les personnages que je photographie  ont un petit côté décalé: ils ne regardent jamais l'objectif.  Ils ne posent donc pas devant moi. Cela renforce, d'une certaine façon, leur côté naturel".   Philippe Reale  travaille en argentique ( la méthode traditionnelle!) et en  noir et blanc pour mettre en valeur les contrastes.  Il cherche aussi à obtenir beaucoup de grain sur les photos. " Ce que je recherche avant tout  dans mes photos? Capter des moments de vie, saisir la chaleur humaine,...Bref,  la vie dans toute sa simplicité ".

Plusieurs spectateurs ont quitté l'esplanade du Palais des Expos

Trempés jusqu'aux os,  les  spectateurs n'oublieront pas de sitôt  cette édition du  "NRJ in the Park" !  Certains artistes, comme David Carreira, se sont aussi bien mouillés !   

Si c'était pas le Déluge, en tout cas, ça y ressemblait ! Samedi  soir, des grappes humaines ( on attendait entre 40 000 et 50 000 personnes !) se dirigeaient vers le grand podium NRJ, quand, tout à coup,  un violent  orage éclate,  peu avant 20h30.  La pluie se met très vite à tomber.  Des trombes d'eau s'abattent sur l'esplanade de Charleroi Expo.Les coups de tonnerre créent même un mouvement de panique chez certains.  De nombreux spectateurs remontent alors la rampe,  et courent à la recherche d'un endroit pour être au sec.  " A voir tant d'eau, on se croirait dans le film "Titanic"! " lance l'un d'eux.  Les uns se dirigent vers des  abris de bus, d'autres, sous des tonnelles, ou encore dans des bouches de métro.  Certains tenanciers de cafés, comme Mikaïl Alev du "Jacques Bertrand",   à la place du Manège,  accueillent le public.  "Vu les circonstances, c'est tout à fait normal que les gens trouvent refuge dans notre établissement, même s'ils ne consomment rien " déclare-t-il. 

Au "Jacques Bertrand", on accueille les spectateurs trempés ! 

Les plus courageux sont restés !

Quelques personnes, souffrant d'hypothermie, ont reçu des couvertures.  Une spectatrice, pressée sur les barrières Héras, souffrait de la cage thoracique.  "Par mesure de précaution, on avait enlevé, préalablement, tout ce qui pouvait s'envoler" notait Bernard Bodson, commandant  des pompiers de Charleroi.  Le grand chapiteau VIP était  bondé. Dans l'assemblée, Julie Patte, la nouvelle échevine du Tourisme, manifestait  sa joie d'assister à "ses" premières Fêtes de Wallonie, même si la pluie gâchait un peu les festivités. "Je suis plutôt pop/rock et chanson française" confiait-elle.  

A droite, Julie Patte, la nouvelle et sympathique échevine.

Sur la grande esplanade, il ne restait plus finalement que quelques centaines de spectateurs courageux, les autres ayant préféré retourner  chez eux ( On peut le comprendre!) . L'affiche était attractive, avec Puggy, Team BS, Quentin Mosimann, Kyo,... Certains artistes n'ont pas hésité à "se mouiller"  pour se fans, comme David Carreira.  Le chanteur portugais  quittait régulièrement  le podium...  pour prendre un "bain" de foule !  

David Carreira se mouille pour le public 

Pascal Héringer pose des devinettes en wallon

A l'occasion " d'el fièsse à Bob Dechamps",  des acteurs carolos se sont adressés en wallon aux passants.  Le festival des Arts de la rue avait pris ses quartiers au Centre Ville.

Samedi après-midi, les animations battaient surtout leur plein à la rue de Dampremy,   où la plupart des commerçants avaient mis un foulard de mineur autour du cou, et à la place Saint-Fiacre. " Au d'jourdu on pâle en wallon. Vo nel savi  nén ?"  déclarait  un acteur du  Cercle Wallon de Couillet à un promeneur.  Ils étaient plusieurs acteurs de la plateforme "Divertiscènes"(  Jacky Druaux,  Jacques Dutrifoy,  Bernard Suin,...  )  à s'amuser ainsi, à "causer wallon" . Devant le magasin "Chrysalide",  chez Tropica BD,  ou encore à la savonnerie artisanale " L'art des Choix",   les promeneurs étaient ainsi accostés dans la langue du chansonnier Bob Dechamps, qui aurait eu 100 ans, cette année.  Une caméra cachée filmait même les réactions des passants ! Dans un carrosse, accompagné de l'accordéoniste Armand Gérard,  Pascal Héringer, assistant aux arts de la scène au Palais des Beaux-Arts,  posait  des devinettes en wallon. Le public, massé autour d'eux, appréciait !  

Avec les Géants et Loïc Nottet !

Les terrasses étaient bondées. La bière coulait à flot.  Il faut dire que le temps était particulièrement estival !  On se serait d'ailleurs cru en pleines vacances... Le Festival des Arts de la Rue mettait aussi beaucoup de bonne humeur.  Les échassiers et les comédiens costumés faisaient toujours forte impression.  Une troupe de Montignies-sur-Sambre : "Les troubadours d'Aliénor" s'était invitée aux festivités. Artistes musiciens, magiciens, jongleurs et cracheurs de feu enchantaient les promeneurs par leurs musiques, danses et chants.  Près de la chapelle Saint-Fiacre, "Havana",  un groupe jumétois de music band, revisitait le répertoire du chant wallon ( "Lolotte" n'était pas oubliée!), tandis que, à l'extrémité de la rue de Dampremy, se produisait le chanteur Loïc Nottet ( The Voice 2 ),  dont la voix séduit toujours les fans.  Enfin, que seraient les Fêtes de Wallonie sans ses "Géants" ( Djean, Djenne, Djambo,... ) Eux aussi étaient de la fête, bien entendu  !

Loïc Nottet

Toujours impressionnant !