Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cultures - Evénements - Page 2

  • EXPO MAJEURE DE CHARLES SZYMKOWICZ: "Le monde et l'intime"

    szymkowicz6.jpg

    photo: Black Swan Gallery

    Szymkowicz.jpg

    Montée à La Boverie (Liège) autour des axes du monde et de l'intime, une exposition monographique majeure est consacrée à Charles Szymkowicz. Grand nom du néo-expressionnisme en Europe, cet artiste gerpinnois y a rassemblé 444 peintures, sculptures et dessins. Rencontre.

    - Charles Szymkowicz, cette expo n'est pas vraiment une « rétrospective »... C.S. En effet. Même si je peins depuis plus de 60 ans, cette exposition n'est pas conçue de façon chronologique. Il m'arrive d'ailleurs d'assembler sur une même cimaise des oeuvres de périodes différentes, d'après ma sensibilité.

    Je dédie cette expo au professeur Enrico Crispolti (1933-2018), un des esprits les plus novateurs en Italie, pays avec lequel j'ai des liens particuliers pour y avoir exposé de nombreuses fois.

    - On y retrouve une galerie impressionnante de portraits...

    C.S. Oui, le portrait m'a toujours inspiré, et m'inspire encore. J'aime à représenter des personnalités issues de la politique, des sciences, des écrivains, des Arts, de la chanson, ... devant lesquelles je suis « à plat ventre ».

    Certaines sont très connues comme Léo Ferré, Charlie Chaplin, Amy Winehouse, Woody Allen, Albert Einstein, Elio Di Rupo,... D'autres le sont moins (Au visiteur à les découvrir!). Bien sûr, je ne pouvais pas oublier Anne Frank. Etant d'origine juive polonaise, il est impossible de fermer les yeux sur sur le calvaire qu'elle a subi, elle et les siens.

    szymko10.jpg

    Anne Frank 

    Szymkowicz2.jpg

    Amy Winehouse

    szymkowicz5.jpg

    - On vous qualifie parfois d'artiste « déprimé »

    C.S.Je considère que ce terme est assez réducteur. Cela dit, je considère que l'Art doit pouvoir exprimer ses démons intérieurs (c'est le cas notamment dans ma série sur les Cicatrices), à l'image d'un artiste comme Francis Bacon, ou relayer les souffrances du monde. C'est en ce sens que ma peinture est humaniste.

    szymko11.jpg

    - Quelques mots sur votre technique ?

    C.S. : je travaille à l'acrylique. J'accorde une grande importance à la diversité des couleurs ainsi qu'à la matière. Les grands formats alternent avec les plus petits. Le tout interpelle. J'aime provoquer des chocs visuels.

    -Certaines toiles font directement référence à Charleroi.

    C.S. Oui, Charleroi est une ville à laquelle je suis profondément attaché. Une des toiles exposées à Liège est « Femme et enfant dans la Ville ». On me voit descendre, tout gamin, la rue de la Montagne, avec ma maman : Sura Ajdla Wajsfelner.

    szymkowicz1.jpg

    « Femme et enfant dans la ville'. On peut voir cette peinture aussi sur la station ouest du métro léger)

    Je suis né (à la maison), le 17 janvier 1948, à la rue de la Broucheterre (Charleroi Nord). J'ai grandi ensuite à la route de Mons puis, adolescent, à Lodelinsart. Dès l'âge de 12 ans, j'ai suivi les cours de dessin de Marcel Gibon à l'Académie des Beaux-Arts de Charleroi (où j'enseigne le dessin d'observation depuis 1976!). Quand je suis entré à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Mons avec pour professeur Gustave Camus, en 1963, j'organisais ma première exposition à Charleroi.

    - Un regret de ne pas voir cette expo à Charleroi ?

    C.S. : J'ai déjà exposé, entre autres, au Palais des Beaux-Arts de Charleroi et au Bois du Cazier. Je ne dis pas non à une grande salle, comme au BPS 22. Pourquoi pas ?

    L'expo « Le monde et l'intime » de Charles Szymkowicz est prolongée jusqu'au 17 avril 2022 dans la grande halle vitrée du Musée de la Boverie à Liège, parc de la Boverie. Pour info : 042/38 55 01- info@laboverie.com

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

    Szymkowicz3.jpg

    Szymkowicz4.jpg

    photos: Crédit: Jacques Vandenberg 

  • LODELINSART- Petit Théâtre de la Ruelle: la Revue reportée à janvier

    revueruelle.jpg

    Vu la situation sanitaire actuelle, la revue du Petit Théâtre de la Ruelle ne pourra se tenir en décembre.

    La troupe des Molière et Mocassins n'a pas le coeur à rire. Après avoir dû fermer le petit Théâtre de la Ruelle, de mars 2020 à août 2021, pour cause de Covid, Jacques Delmeire vient de prendre une nouvelle décision : le report d'un mois de la revue. «  La saison 21-22 avait bien repris avec deux nouveaux spectacles,  mais étant donné  les nouvelles conditions sanitaires, il était prudent de déplacer la revue de quelques semaines. Il y a aussi l'obligation de fermer notre bar à 23 h, heure à laquelle le spectacle se termine généralement. Le bar, pour un théâtre absolument pas subsidié, est une ressource financière importante » souligne le directeur du Théâtre.

    «  Hier, un de mes décorateurs (Hervé Chintinne) m'informe qu'il commence une quarantaine COVID et aujourd'hui, l'autre décorateur Jean-Jacques Delforge me signale aujourd'hui être positif également et qu'il commence lui aussi sa quarantaine ! Décidément, tout se ligue pour que la première initialement prévue le 17 décembre ne se fasse pas ».

    Si la crise sanitaire est largement évoquée dans la revue, d'autres sujets seront aussi abordés, tels que les travaux à la Ville Haute, le départ de Françoise Daspremont, l'invisibilité d'Olivier Chastel depuis qu'il est à l'Europe, l'arrivée de Denis Ducarme à Charleroi, Hugues Bayet qui continue à cumuler, les carol'ors, les jeunes échevines du Collège... De quoi épingler avec humour tous les faits et événements carolos de l'année écoulée !

    J.C.HERIN

  • BOIS DU CAZIER: Marcinelle au féminin

    féminin.jpg

    Les veuves et orphelines du Cazier sont un peu les oubliées de la tragédie... Dans son ouvrage : « Marcinelle au féminin », l'auteure italienne Martina Buccione répare cet oubli. Un livre à mettre en parallèle avec l'expo : « Les Dames de Carreau ».

    Très souvent, Les Gueules Noires renvoient l'image de travailleurs qui se sont épuisés dans les mines. Mais qu'en est-il de leurs épouses et de leur filles? Ces dernières ont effectué également des tâches très rudes en surface, comme les hiercheuses ou les glaneuses, en plus d'être des ménagères et des mères. Le Bois du Cazier rend à toutes ces femmes courageuses la place qui leur revient, à travers une exposition : « Les Dames de Carreau », 12 portraits sous forme de cartes à jouer géantes, disséminées sur le site. «  L'une d'elles, Eulalie Desmanet de Biesme, a reçu en 1822 la concession houillère du baron Jean-Baptiste de Cazier. C'est une illustration de l 'importance jouée par les femmes au Cazier» souligne Jean-Louis Delaet, directeur du Cazier.

    un vol pour élément déclencheur

    Un ouvrage, dont la publication était prévue il y a deux ans, mais reporté pour cause de Covid, traite aussi de cette thématique : « Marcinelle au féminin ». L'auteure est Martina Buccione. Professeure d'italien dans la région des Abruzzes, elle est la petite-fille de Cesare Di Berardino et la nièce de Santino, décédés au Bois du Cazier. Martina a dialogué avec sa maman Santina, sa tante Pia et une cousine autour de leurs souvenirs de Marcinelle, où elles ont passé leur jeunesse, avant de retourner en Italie. Longtemps, la mère de Martina s'était tue à propos de cet épisode de sa vie. « Quand je posais des questions à propos de mon grand-père, on me répondait qu'il était mort, sans plus d'explications » signale l'auteure. C'est le cambriolage de sa maison et le vol de la médaille d'honneur attribuée à son père qui a été l'élément déclencheur d'un intense besoin de témoigner.

    le quartier des Haies en valeur

    « Nous connaissons bien la famille de Martina. En 2016, sa soeur Enrica avait présenté une exposition au Cazier avec son compagnon Max Pellegatti, à l'occasion des 60 ans de la catastrophe du Bois du Cazier » poursuit Jean-Louis Delaet. A l'origine destiné à un public italien, l'ouvrage : « Marcinelle au féminin » a été adapté à un public belge. De plus, il a été complété et annoté par l'équipe d'historiens du Bois du Cazier. L'accent a été mis notamment sur le Quartier des Haies, l'école des Haies, le Sart Saint-Nicolas,... ainsi que sur l'ambiance des années 50 autour du Cazier. Les illustrations proviennent des archives du Bois du Cazier et des archives familiales de l'auteure.

     

    « Marcinelle au féminin » par Martina Buccione, 132 pages, aux éditions Mémogrames. Prix : 15 euros. En vente à la boutique du Cazier.

    JEAN-CLAUDE HERIN