Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • MARCINELLE/MONT-SUR-MARCHIENNE Parcours "décolonial"

    décolonisation.jpg

    Quelles étaient les prises de position de personnalités carolos (et autres) face à la colonisation ? Un parcours « décolonial » dans les rues de Marcinelle et de Mont-sur-Marchienne déconstruisait le mythe du « bon » colon blanc...

    C'est une visite pas comme les autres que Maximin Emagna, président d'Europe Belgium Diversity, et Aliou Balde, guide « décolonial », tous deux membres de « Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations », avaient mise sur pied dans les rues de Mont-sur-Marchienne et de Marcinelle. Une dizaine de personnes (Carolos, montoise et liégeoise) étaient au lieu de rendez-vous. Le Collectif « Mémoire coloniale » s'était déjà fait connaître, le 2 juillet 2020, en rendant un vibrant hommage à Patrice Emery Lumumba, modèle d’engagement et de défense des idées de liberté, d'indépendance et de tolérance. Pour rappel, la rue Paul Pastur à Charleroi Nord avait été débaptisée au profit du nom de l'ancien Premier Ministre congolais, assassiné à l’âge de 35 ans. Le parcours de dimanche dernier, en collaboration également avec l'Observatoire de la Négrophobie en Europe (NOE), revenait sur les liens entre le monde ouvrier et la colonisation belge, le recrutement des ouvriers pour les colonies, les liens entre lutte des classes et la colonisation. Charleroi et les communes de l'entité possèdent un patrimoine colonial dans son espace public.

    A.Defuisseaux s'est opposé aux prêts coloniaux

    La visite commençait à l'angle de l'Avenue du roi Albert 1er et de l'Avenue Elisabeth, à Mont-sur-Marchienne. « Ce n'est pas un hasard si nous sommes ici » signalait Aliou Balde. « Le Roi Chevalier, si respectable qu'il soit, a participé néanmoins à la création de l'Union Coloniale, une espèce de Fédération des associations coloniales de Belgique qui prônait la propagande coloniale, légitimant le système de domination coloniale comme un projet d'apport civilisationnel, dont la Ligue du Souvenir Congolais ». Autres rues en lien avec des personnalités favorables ou défavorables à la colonisation: la rue Albert Defuisseaux (rebaptisée récemment rue Erasme), avocat et homme politique qui s'est opposé aux prêts accordés à Léopold II, la rue Jules Bordet, médecin immunologiste et directeur du Conseil d'hygiène du Congo (Prix Nobel de physiologie en 1919), la rue Paul Janson, homme de droit, adepte de l'anthropométrie (il a offert des crânes à la société d'anthropométrie à Bruxelles),... « Le nom des rues a été bien pensé par les autorités locales» poursuivait Aliou Balde. «  De façon générale, le système colonial (ou la « mission civilisatrice ») n'a jamais été conçu(e) pour le bien-être de la population colonisée, mais pour sa domination et l'exploitation des ressources naturelles. Des parcours comme ceux-ci déconstruisent des mythes coloniaux. D'autres visites et activités seront organisées par Europe Belgium Diversity et le CMCLD ( via page Facebook).

    JEAN-CLAUDE HERIN  

  • MARCHIENNE-AU-PONT Le retour du Pardon

    pardon4.jpg

    Placée sous le patronage de la Ville de Charleroi et du Cercle Royal Mars et Mercure (Club de Charleroi), la 26 édition du Pardon de Marchienne s'est déployée ce week-end, en bord de Sambre. Cet événement festif a rassemblé bateliers, plaisanciers, marins et autres utilisateurs de la voie d'eau.

    Il faisait particulièrement chaud, samedi après-midi, lors du défilé nautique de la Flamme de l’Amitié, mené par la vedette fluviale Libération, et lors de l’allumage de la Flamme du Pardon. Il y avait du beau monde sur les quais: la Musique Royale de la Marine, qui accompagnait l'événement, ainsi que les autorités politiques (avec Alicia Monard, échevine carolo du Protocole), militaires et administratives. Ouvert au grand public, le Pardon Batellerie-Plaisance-Marine est un rassemblement festif et une occasion de contacts informels et amicaux entre navigants de toutes catégories et de toutes classes sociales. L'événement était aussi l'occasion de célébrer, de manière conviviale, les 75 ans d’existence de la Marine et de présenter aux jeunes, dans le cadre des « Job Days », la diversité des carrières offertes par la Marine.

    pardon2.jpg

    Cette année, la Flamme du Pardon était allumée par la nouvelle ASBL Spes Nostra, qui a repris la gestion du Bateau-Chapelle et qui permet ainsi de pérenniser ce symbole de la Batellerie. Le dimanche, la Messe du Pardon était célébrée à bord du Bateau-Chapelle, suivie de la bénédiction des bateaux. Pour les amateurs, une brocante et divers stands marins animaient aussi le site de la place Kennedy, avec une exposition consacrée aux 75 ans de la Marine (Bibliothèque Yourcenar - Château de Cartier).

    pardon1.jpg

    pardon3.jpg

    pardon7.jpg

  • MONT-SUR-MARCHIENNE Blind photo

    blind.jpg

    Comment un(e) déficient(e) visuel(le) peut-il (elle) aborder la photographie ? Jusqu'au 16 janvier 22, l'expo « Blind photo», menée par le Musée de la Photographie conjointement avec Les Amis des Aveugles de Ghlin, sensibilise le public à cette question.

    Une expression populaire dit qu'« on ne croit ce que l'on voit ». Alors, dans notre société, où l'image conditionne quasi toute notre existence, comment une personne peut-elle « voir » la réalité quand elle perd la vue ? C'est la question que le visiteur peut se poser en parcourant : l'expo « Blind photo ».

    « Si j'étais une photo, je serais un parmi des nuages qui dansent, et voyagent dans un ciel entre éclaircies et pluie » signale Françoise (76 ans) de Montignies-sur-Sambre. « Pour moi, ce serait une plage de sable fin, avec une eau bleue, où l'on voit les poissons au travers » dit Adeline (28 ans) de Mouscron. Pour Isabelle (51 ans) de la région namuroise, ce serait des vagues frappant une falaise, et pour Laurence (31 ans) de Feluy, ce serait un grand espace sauvage où des chevaux galopent en toute liberté.

    Sous l’œil photographique de Boris Spiers, et avec l'accompagnement de Sophie Hamaide, ergothérapeute, ces quatre malvoyantes ont réalisé 25 photos, exposées au Musée de la Photographie, jusqu'au 16 janvier 22. Outre des cours théoriques, des conseils pratiques ont porté sur la lumière, les ombres, l'utilisation d'un appareil numérique, sur l'I Phone,...

    dépasser les préjugés...

    L’aventure débute en 2015 lorsque le musée se lance le défi de rendre accessible la photographie aux malvoyants. Mettant en place dans un premier temps des dispositifs pour rendre la lecture photographique multi-sensorielle, le service de médiation va plus loin en adaptant la découverte du laboratoire photographique.

    En mars 2019, une étape supplémentaire est franchie lorsque quelques malvoyants et aveugles décident de prendre en main l’appareil photo dépassant ainsi tous les préjugés. Le contenu du catalogue de l'exposition « Blind photo » est accessible aux personnes non et malvoyantes, via une page web contenant des fichiers textes et des audiodescriptions. Un QR Code permet d'être dirigé vers le site Blind Photo. Infos : Visites du mardi au dimanche de 10h à 18h, Avenue Paul Pastur, 11 à Mont-sur-Marchienne, en collaboration avec les Amis des Aveugles. mpc.info@museephoto.be – 071/43 58 10.

    JEAN-CLAUDE HERIN