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  • GERPINNES- Une minute de silence pour les victimes des inondations

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    photo: Mike Martin

    Une minute de silence a été respectée à l'extérieur de la maison communale de Gerpinnes, en présence du bourgmestre Philippe Busine, du personnel communal, administratif, des services travaux, de la police locale et de Germinalt, du CPAS, ainsi que de quelques bénévoles. « Depuis jeudi, je suis sur la brèche, et je suis resté constamment en contact avec la population» a déclaré Philippe Busine, visiblement très ému.

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    à gauche: le bourgmestre Philippe Busine - photo: Mike Martin 

    «  Quand j'ai vu, ce matin, les images à la télévision, je suis resté sans voix ». 150 habitations ont directement été impactées par les inondations. Toutes les localités de Gerpinnes ont été plus ou moins touchées, et plus particulièrement Acoz ( à la rue Moncheret).

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    photo: S.Denis 

    «  Aujourd'hui, il n'est plus nécessaire d'apporter des vêtements, nous en avons suffisamment. Ils ont déjà été triés et distribués. Merci pour la solidarité qui s'est exprimée  » a poursuivi le bourgmestre. «  Nous sommes, par contre, toujours en demande de matériel électro-ménager »

    J.C.HERIN

  • JUMET: Les Madeleineux ont marché en mode confiné

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                        Le Tour s'est déroulé sans débordement, mais avec des effectifs plus réduits

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    Respectant un protocole sanitaire strict, cette édition de la Madeleine était la première Marche de l'Entre-Sambre-et Meuse, reconnue par l'Unesco, à reprendre officiellement, dimanche.  Sous le soleil : un fameux contraste avec les très fortes intempéries des jours précédents !

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    Ce dimanche, le temps était délicieux et sec à Jumet, comme partout ailleurs en Belgique. Difficile de croire qu'il était tombé des trombes d'eau quelques jours auparavant! A quelques jours du deuil national, la question du maintien du Tour de la Madeleine s'est même invitée au sein des Comités. «  Nous sommes particulièrement émus en pensant aux dizaines de victimes des plus terribles inondations que la Wallonie ait connues, mais nous avons décidé de ne rien annuler. Notamment parce que l'HoRéCa et les forains ont déjà suffisamment souffert de nombreux mois d'arrêt, et parce que les Jumétois ont déjà été privés de leur folklore, l'an passé  » signale Benjamin Visée, président du Comité des Fêtes. «  Cela ne nous empêche pas de exprimer notre solidarité : nous avons déjà respecté une minute de silence à l'ouverture des loges » .

    4 minutes au lieu de 2 entre chaque groupe

    Covid oblige, cette 641ème édition « de transition » s'est déroulée de façon plus réduite: 37 sociétés au lieu de 49 (soit environ 300 personnes comprenant marcheurs, cavaliers, musiciens,... de moins qu'il y a deux ans) ont pris le départ à 5 heures du matin à la place Francq pour un parcours de 22 kilomètres. Les pèlerins étaient moins nombreux également : une centaine au lieu de trois cents. Heureusement, les marcheurs pouvaient porter l'uniforme.  Afin d'éviter de trop grosses concentrations, les groupes étaient distancés les uns des autres de 4 minutes au lieu de 2. A Courcelles, par exemple, des zones avec barrières nadar étaient marquées à chaque arrêt pour éviter que les bulles ne se croisent. Tout s'est bien déroulé. Les échevins Xavier Desgain, Babette Jandrain, Julie Patte et Eric Goffart ont encouragé les marcheurs , au début ou le long du trajet !

    Oscar, bon client du « Le Coq Gaulois »

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                                                                                               Véronique Bacu et Oscar Saerens

    Vers 11h, soit une heure avant l'arrivée des groupes, la rue de la Madeleine était étrangement calme. « On sent que certaines personnes ont encore peur du virus et n'osent pas sortir de chez elles » faisaient remarquer Bénédicte et Christophe, riverains. Vers 12h, la rue s'est un peu plus remplie. Mais grosse différence, cette année : la tribune officielle a été remplacée par une tonnelle, sous laquelle les membres des 3 Comités saluaient les différents groupes. A quelques centaines de mètres de là,  « Le Coq Gaulois » à la rue Anseele, était pris d'assaut. «  Je tiens le café depuis depuis 15 ans et je suis certaine que je retrouverai une grande part de ma clientèle » faisait remarquer Véronique Bacu. «  Parmi les habitués, se trouve Oscar Saerens, Marin Américain, qui vient ici depuis plus de 50 ans ». La Madeleine se poursuit jusqu'à jeudi sur le champ de foire, mais sans retraite aux flambeaux, ni concert et ni feu d'artifice.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Giuseppe Malvone ( 56 ans) de Monceau-sur-Sambre 

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    Cela fait 4 ans que Giuseppe parcourt les 22 kms du Tour, en tant que pèlerin. Et il n'est pas venu seul, mais accompagné de 21 autres personnes, dont une de Manage. « A aucun moment, je n'ai pensé me désister. Je trouve que tout le monde s'est bien tenu, même si les conditions étaient particulières » signale cet habitant de Monceau-sur-Sambre. « Même l'année passée, alors que le Tour n'était pas organisé, je l'ai fait à ma façon. J'en suis assez fier».

    J.C.HERIN

  • MONTIGNY-LE-TILLEUL: Patrick Stein: "Le match Belgique/Italie était de très bonne facture"

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    Depuis un univers virtuel conçu par les studios marcinellois Dreamwall, Patrick Stein (38 ans) a analysé l'aspect tactique des matches de la Coupe d'Europe, lors du « Club de l'Euro » et de »La Buvette » à la RTBF. Rencontre avec le journaliste passionné de Montigny-le-Tilleul. 

    - Patrick, quel est votre parcours ?

    J'ai effectué mes études secondaires au Collège du Sacré-Coeur de Charleroi.

    Après un diplôme de licence en science-po, j'ai fait un master d’un an à l’Ejl de Louvain-la-Neuve, puis j’ai directement effectué un stage à la RTBF lors de la Coupe du Monde 2006 pour enchainer sur un boulot d’assistant à la RTBF et, en parallèle, j’ai intégré la rédaction sportive de VOO/Be TV en 2007.

    J’ai progressé grâce aux conseils de Christine Schréder, Jean-François Remy et Benjamin Deceuninck, et j’ai commencé à travailler en plateau en 2011 pour Be Tv et 2014 pour la RTBF.

    En 2015, j’ai rejoint la nouvelle rédaction d’Eleven Sports où depuis un an, j’occupe les responsabilités de chef d’édition pour les matches en direct de Jupiler Pro League. Mais mon statut d’indépendant me permet de collaborer avec plusieurs rédactions, ce que j’apprécie énormément, car chaque défi à ses spécificités très agréable.

    - Lors de cet Euro, on vous a vu davantage à l'écran, non ?

    Je participais déjà aux émissions des grands tournois (Coupe du Monde-Euro- depuis la Coupe du Monde 2014. Mais auparavant, nous étions « à table » avec les autres participants et nous nous déplacions dans l’univers virtuel séparé du reste du plateau que pour certaines occasions précises.

    Ici, à cause du Covid, les places en plateau étaient limitées à cause de la distanciation sociale à respecter. Du coup, toutes mes interventions, comme celles de mon acolyte Mathieu Istace étaient faites dans un studio virtuel conçu par Dreamwall, appelé "terrasse". Je pense que ce décalage a d’avantage mis en évidence les interventions. Mais évidemment, cela fait 4 grands tournois maintenant que l’on fonctionne comme cela donc je suppose que mes prestations plaisent.

    Ce poste n’est pas évident à gérer car, Mathieu et moi analysons les statistiques faites sur plateau. Nous en recevons un flot impressionnant en live et nous devons chercher laquelle ou lesquelles complètera(ont) aux mieux l’analyse du match, soit en corroborant une impression des consultants, soit en suggérant un thème pas abordé.

    Vu les temps de paroles réduits (une mi-temps, c’est court), nous devons vulgariser et rendre claire rapidement une donnée chiffrée parfois brute ou sophistiquée pour les non-initiés. Mais l’exercice est très agréable à réaliser car il nous pousse à choisir nos mots aussi bien que nos chiffres.

    Je pense que ce décalage a d’avantage mis en évidence les interventions. Mais évidemment, cela fait 4 grands tournois maintenant que l’on fonctionne comme cela donc je suppose que mes prestations plaisent.

    - Quel est votre ressenti par rapport à cette Coupe d'Europe? Très différente des autres rencontres que vous avez analysées?

    J’ai été agréablement surpris par le caractère offensif des équipes participants. Généralement, les confrontations entre équipes européennes uniquement donnent lieu à des matches fermés et très tactiques. C’était le cas en 2016 où la première phase de la compétition avait débouché sur de nombreux matches ennuyants. En 2021, les plus petites équipes ont été courageuses dans leur approche et ont bousculé les prétendus grosses nations.

    Une fois les matches à élimination directes commencés, les rencontres ont été serrées, mais l’ingrédient suspense est venu pimenter la dramaturgie générale du tournoi avec de nombreuses prolongations ou des séances de tirs au but. Et même dans les rencontres à élimination directe, il y a eu du spectacle comme lors d’Espagne-Croatie ou Italie-Espagne. Le Belgique-Italie, même si le résultat est décevant, était de très bonne facture et au final, l’Italie a fait figure de champion magnifique. Donc cette compétition, si particulière dans son contexte ( pandémie, plusieurs pays organisateurs, stades pas remplis à 100%...) a bénéficié d’un niveau sportif très qualitatif.

    - Vous êtes l'auteur de "We are back" ( Kennes Editions à Loverval). Comment se prépare-t-on à écrire un tel ouvrage ?

    La préparation est réduite car le temps est limité. Nous voulions donner la parole aux diables et à eux uniquement, Il fallait donc passer les obstacles nous séparant d’une interview avec eux. L’Union Belge nous a facilité la tâche et beaucoup de conseillers en communication ont été communicatifs, mais cela demande certaines démarches. Mais une fois ces obstacles passés, les joueurs ont tous été ouverts à la discussion et ont rendu les échanges hyper agréables. Car ils adorent parler de leur métier et savent que c’est important de garder les liens avec le public et les supporters, ce qui était le but de ce livre.

    - Après l'émission, vous êtes rapidement parti à l'étranger. Ou êtes-vous allé ? Envie de décompresser après un tel exercice?

    Je dirais plus déconnecter que décompresser car l’ambiance hyper amicale et professionnelle de notre équipe RTBF ne nous fait pas ressentir la pression. Mais un tournoi est long et exigeant et nous coupe de notre famille. Donc je tenais absolument à tout de suite passer quelques jours avec les miens. Nous avons opté pour Paris et le Parc Astérix pour faire plaisir aux enfants. Nous ne pouvions partir trop loin car dès le 17 juillet, la saison de football belge reprend sur Eleven Sports, ou je suis chef d’édition des matches diffusés en direct. Du coup il faut directement se replonger dans le bain et je ne couperai que quatre jours entre la fin de l’Euro et la reprise du football belge. La grosse déconnexion aura lieu en décembre/janvier.

    - Vous êtes de Montigny le Tilleul. Revenez-vous régulièrement dans la région ? Parlez-vous beaucoup de foot avec la famille, les amis?

    Je vis encore à Montigny-le-Tilleul donc oui, je reviens tous les jours dans la région et j’adore passer du temps dans notre Pays Noir que je n’ai jamais pu quitter. J’avais trop le besoin de rester au contact des amis et de la famille. Avec eux, le foot n’est pas le premier sujet de conversation, et heureusement, mais évidemment, certains de mes amis apprécient le foot et les Diables Rouges, donc il nous arrive d’en parler. Et forcément, pendant une compétition comme l’Euro, où tout le monde suit les Diables avec attention, les questions sont plus nombreuses, les messages de soutien aussi.

    En ce qui concerne ma famille, c’était la première compétition à laquelle mon fils Théo, 6 ans s’intéressait de prêt. Donc j’ai beaucoup parlé foot avec lui : de Romelu, de Thorgan et de Courtois, ses diables préférés, mais aussi de la Tchéquie, son équipe coup de cœur du tournoi, allez savoir pourquoi… Mais en tout cas, c’est très agréable de se savoir suivi et soutenu par ceux qu’on aime

    PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN