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  • COUILLET- Pour la sauvegarde du Pêchon

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    Hauts de plus de 60 mètres, les deux châssis à molette qui subsistent au Pêchon sont les derniers vestiges du site qui surplombait le  puits numéro 25 du charbonnage de Monceau-Fontaine. Un comité se bat pour leur sauvegarde.

    Bien décidés à se faire entendre, des membres de L’Amicale des Mineurs  des Charbonnage de Wallonie, des Ex-minatori de Marcinelle, de l’Association des Anciens Mineurs de Jumet/Heigne et de l’Amicale des Gueules Noires et Hiercheuses de Wallonie sont descendus sur le site du Pêchon à Couillet, mercredi après-midi. Marcel Opilier, mineur à la lampisterie-chaufferie de 1970-1974, était aussi présent.

    Leur objectif ? Réaffirmer leur attachement  aux deux chevalements (appelés aussi « Belles Fleurs ») qu’ils veulent absolument garder dans le paysage. « Ce sont des vestiges qui témoignent   d’un riche passé industriel » affirme Charles Flohimont, vice-président des Anciens Mineurs de Jumet/Heigne.

    Tout comme le Cazier ou d’autres charbonnages,  le Pêchon est connu pour ses drames humains. Les 7 et 8 novembre 1972,  un éboulement, suite à un  coup de poussier, faisait 6 victimes. Le charbonnage a été fermé en 1975, restauré  en 1985, puis abandonné. « Cela fait donc plus de 30 ans que le site se trouve dans un état de délabrement quasi complet » observe François Dethier, membre de l’AMCW.  « Si nous n’agissons pas aujourd’hui, dans 50 ans, y aura-t-il encore quelqu’un pour parler de notre Histoire ? » poursuivait Sergio Aliboni, président de l’AMCW.

    HF4 et Pêchon : même combat !

    L’état des châssis à molette du Pêchon faisait pourtant craindre  leur destruction.  Heureusement,  le 20 août 2019, Laurence Leclercq, échevine de l’Urbanisme, et Thomas Parmentier, échevin du Tourisme, s’opposaient,  lors du Collège communal, à une demande de permis d’urbanisme pour leur démolition, entamée par la Région Wallonne, propriétaire du terrain. Valérie De Bue, Ministre de la Fonction publique, du Tourisme et du Patrimoine à Gouvernement wallon, a reçu une pétition d’un millier de signatures, et va se lancer dans un inventaire du patrimoine industriel en danger.

    «  Ces chevalements, parmi les plus hauts de Wallonie, sont, avec le HF4, des signaux à l’entrée de la Ville. Ils  doivent  être absolument préservés ! » insistait Jean-Louis Delaet, directeur du Cazier et président du Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles. A terme, les membres souhaiteraient aussi l’installation d’une plaque mentionnant le nom des mineurs disparus. JEAN-CLAUDE HERIN

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    Une belle mobilisation ! 

  • EXPOSITION DE LOUIS-PHILIPPE DELLA VALENTINA A LA POSTERIE ( jusqu'au 16 février )

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    Le fameux chat: "Abeye "! 

    Louis-Philippe Della Valentina a accompagné un groupe de sans-abri à Charleroi et les a photographiés dans leur vie de tous les jours.  Son expo : « Rive droite »  est à voir au Centre Culturel  de la  Posterie à Courcelles, jusqu’au 16 février. 

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    De gauche à droite: Denis Uvier, Louis-Philippe Della Valentina et Robert Tangre

    Tommy dit « L’Indien », « Kirikou », Cédric, Magali, Mélodie (décédée d’une overdose),… Toutes ces personnes précarisées ont planté leur tente, pendant un an et ½,  sur un ancien parking abandonné de la rive droite de la Sambre à Charleroi, avant d’être expulsées. Comédien de formation, marionnettiste (il a présenté dernièrement au Centre culturel de Farciennes son spectacle : « L’écran magique »), photographe (il a suivi des cours à l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi), Louis-Philippe Della Valentina a partagé le quotidien des sans-abri, à raison d’une semaine par saison sur une période d’1 an (en 2017). « Bien entendu, pour éviter toute forme de voyeurisme, je n’ai pas « mitraillé » tout de suite les occupants, mais j’ai passé du temps avec eux. Je comprends d’autant mieux leur situation qu’en 2016, je suis tombé moi-même dans l’extrême pauvreté » soulignait Louis-Philippe. «  Me considérant comme un photographe « situationniste », je fais ce que je photographie et je photographie ce que je fais ».

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    il a fumé du venin de crapaud !

    Vendredi soir, le vernissage de l’expo de Louis-Philippe Della Valentina réunissait bon nombre de ses amis, dont Denis Uvier : « J’ai connu Louis-Philippe, alors qu’il était âgé de 19 ans. Rapidement, des liens se sont tissés entre nous » a souligné l’éducateur de rue. Le photographe carolo racontait certaines scènes : « Je me souviens tout particulièrement du nom d’un chat surnommé « Abeye !» qui veut dire « vite » en wallon. Ce chat était destiné à pourchasser rapidement les rats qui avaient envahi le site.  La vie était vraiment difficile dans le camp, mais une certaine forme de solidarité s’était installée».

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    Louis-Philippe Della Valentina a été sollicité ensuite pour photographier la jungle à Calais. «  J’ai refusé, car je ne veux pas être étiqueté de « photographe social » expliquait-il. L’artiste prépare actuellement une expo sur le chamanisme, après une expérience vécue en Italie auprès des « hommes-médecine » : « J’ai fumé du venin de crapaud ! Une expérience étonnante pour diminuer le stress ! » faisait-il remarquer.  L’expo « Rive droite » est à voir jusqu’au 16 février à la Posterie, 46, rue Monnoyer à Courcelles. En semaine : de 16h à 18h et le WE de 14h à 18h. Entrée gratuite. JEAN-CLAUDE HERIN

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  • CHARLEROI- Les Corbeaux lancent la Grande Fabrique du Carnaval

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    Dans la grande salle de l'Eden 

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    Le jour de la Grande Parade carnavalesque du 25 février, se tiendra le procès  du Grand Corbeau qui brûlera et, avec lui, les idées noires des Carolos ! Afin de préparer ce grand jour,  l’Eden met sur pied une Grande Fabrique, jusqu’au 16 février. Le public est amené à coudre, peindre, gratter, coller, découper, fabriquer un char, confectionner des costumes, réaliser des parures, fabriquer des décors,…

    Déguisés en corbeaux,  Jacky, Pascale et Sylviane de la Maison du Conte  inauguraient, vendredi soir, cette grande Fabrique, en chantant : « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines…  ? ​»

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    On y apprenait comment les Corbeaux avaient quitté la Tour de Londres et avaient ramené la lumière dans le pays des Inuits.  « Dans la Grande Fabrique,  il y a tant à faire pour que le Mardi Gras soit une réussite complète ! » déclarait Fabrice Laurent, directeur de l’Eden.  

    Babette Jandrain, échevine des Fêtes, poursuivait : «  A Charleroi, les Carolos ne sont pas uniquement spectateurs.   Ils sont aussi de véritables acteurs. 600 personnes oeuvrent  déjà pour faire du Carnaval un grand moment coloré ! ».

    « Précisons que cette grande parade sera jumelée avec tous les groupes traditionnels » précisait Christian Meysman, coordinateur des activités.

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