« Tous Wallons, tèrtous différents » ! Pendant trois jours, Charleroi, - avec un week-end d’avance sur les autres Fêtes de Wallonie- a brassé spectacles, folklore, spécialités culinaires, exploits sportifs,… dans la bonne humeur et la convivialité. Des festivités qui méritent bien de figurer parmi les Big Five !
Catherine, Gary et Charline, trois slameurs carolos
L'art de slamer...
En partenariat avec Goslam City, slameurs et slameuses belges et français(e)s ont investi la scène de l’Eden, vendredi soir, à l’occasion du lancement des Fêtes de Wallonie. Pour ce tournoi international 36h Chrono, les compétiteurs devaient respecter quelques règles, liés à cet art oratoire : limiter le texte à une durée de 3 minutes, et ne s’accompagner d’aucun accessoire. Un groupe de Carolos participait à l’aventure : Catherine, Gary et Charline.
A quelques centaines de mètres de là, sur la place de la Digue, les «Djoyeux d’Châlérwè » lançaient leur tour premier apéro urbain. Le tout animé par les Dj’s du label « Clair de lune Records ». Malheureusement, la soirée n’a pas attiré la grosse foule… Cette équipe, formée de cercles d’étudiants à Charleroi, a été fondée en 2016 par Adrien De Cuyper, pour fêter les 350 ans de Charleroi. Samedi, un cortège se formait au Centre Ville. « Nous sommes heureux de participer, pour la première fois, aux Fêtes de Wallonie. C’est une façon aussi pour nous de nous intégrer au folklore carolo » signalait Adrien. «Notre but est aussi philanthropique : les recettes sont versées à la Ligue Alzheimer et d’autres associations caritatives».
Les Djoyeux d'Chàlèrwè
La Block Party sur la place de la Digue
Tout ce que Charleroi compte comme initiatives relevant des cultures et expressions urbaines était représenté lors de la Block Party, samedi après-midi ! Une initiative de l’Eden et de ses partenaires.
Sur la place Verte, des gymnastes effectuaient des sauts impressionnants, depuis la plate-forme du parking ! Heureusement que des matelas en mousse assuraient la réception de nos jeunes sportifs ! C’était l’une des démonstrations d’adeptes du parkour. « Il s’agit d’une méthode d’entrainement consistant à profiter du mobilier urbain pour franchir les obstacles et réaliser des saltos, des roues, vrilles et autres figures acrobatiques » rappelait Jérémy Lorsignol de Freerun It. Notons que, dans le parc installé à Montigny-le-Tilleul, il est possible de s’entraîner, dès l’âge de 4 ans, dans un lieu sécurisé par du matériel de gym.
Des sauts impressionnants avec Freerun It !
D’autres disciplines étaient présentées: les rollers avec la Blackland Rockin’k-Rollers, le hip hop, le reggae, le ska,… avec Charlykingston, les tatouages avec Pik-Pô Tattoo, installé au Boulevard Audent, le skate avec West Station Skatepark, la danse avec Temps Danses Urbaines,…
Temps Danses Urbaines
Philippe Scofield
Très médiatisé dans l’émission de télé « Ninja Warriors » sur TF1 ( il était l’un des 5 finalistes lors d’une édition !), Philippe Scofield était aussi de la partie, lors de cette Block Party. L’homme aux multiples tatouages a popularisé le street workout (« entraînement de rue ») en Belgique. Il s’agit d’une pratique sportive entre la gymnastique et la musculation, mélangeant figures de force, de souplesse et d’équilibre. Mais n’est pas Philippe Scofield qui veut. Cette discipline mobilise tous les muscles !
La décontraction et son aisance à réaliser des exercices cachent en fait des années de souffrances pour réaliser des figures assez exceptionnelles, comme le drapeau. Cette position consiste à tenir une barre en se maintenant droit horizontalement, et nécessite d'avoir à la fois des abdos en béton et le haut du dos très musclé. « Dans le street workout, il n’y a pas que le physique. Le mental joue aussi un rôle important ! »
Comment customiser une voiture ?
Maxime Jourdain, qui travaille à L’Eveil, Centre de Loisirs Actifs de Ransart, animait un stand graff’. Les participants pouvaient notamment customiser une voiture ! « Lors de nos stages, les jeunes apprennent à se servir d’une bombe, à réaliser des traits basiques, des gros traits, des dégradés, des motifs en 3D,… » expliquait le jeune homme.
Ces 10 dernières années, le Centre s’est essentiellement développé autour de la vidéo, la musique et des pratiques liées au street-art et à la culture urbaine.
« Notre institution est une Maison de Jeunes dont l’objectif premier est de mettre les jeunes en projet afin qu’ils deviennent des citoyens responsables, actifs et critiques de la société dans laquelle nous vivons. » signale Thomas Parmentier, responsable.
« Une ville vibrante qui se relève »
Coup d'oeil dans le rétroviseur des 6 dernières années...
Dans son discours officiel, à l’hôtel de Ville, Paul Magnette a fait le bilan de cette dernière législature. « En 6 ans, que de chemin parcouru pour la Ville ! Les grands travaux de la Ville Basse, la rénovation d’une soixantaine d’écoles, la refonte des services de police ( 100 policiers supplémentaires), la réparation de bon nombre de voiries, la récupération du site de Caterpillar, l’offre de plus en plus grande de services,… font de notre Ville un pôle économique, social et culturel de premier plan. C’est une ville vibrante qui se relève ».
Les autorités se sont rendues ensuite vers la place de la Digue, en compagnie de l’harmonie, des fanfares et des géants de Charleroi.
Que seraient les Fêtes de Wallonie sans ses géants ?
Une bonne glace à la Ferme du Raz Buzée !
Une bonne glace !
Dans le Village wallon, à la place de la Digue, le public pouvait profiter de produits de bouche issus de l’agriculture wallonne, d’un bar à bières locales et d’autres spécialités régionales, et participer notamment au 2ème « Vitoulet Challenge », concours de mangeurs de boulettes ! Ferme familiale depuis 5 générations, la ferme du Raz Buzée à Gerpinnes présentait leurs fromages : du Saint-Paulin, de la Tomme, du Brie belge,… Depuis peu, la ferme fabrique aussi de la glace artisanale. 16 goûts sont proposés !
Kid Noize en tête d’affiche
Belle affiche pour les concerts gratuits donnés samedi soir : Blanche, Hyphen Hyphen et Kid Noize étaient présents sur scène ! Mais la Place de la Digue n’a pas fait le plein… Baigné de wallon depuis sa plus tendre enfance, Marc Parmentier faisait chanter la langue wallonne, à l’Eden, au cours de son concert : « Momins », aux accents jazzy.
Le public était présent, mais n'a pas rempli toute la place de la Digue
Marc Parmentier: un répertoire en wallon
Un cabaret/théâtre en wallon
Dimanche, à l’Eden, le cabaret wallon d’El Bwèsse à Téyàte de Victor Gravy rendait hommage aux soldats wallons sur le front de l’Yser, à travers « Les Inocints 14 ». Un spectacle tantôt déjanté, tantôt plein d’émotion pour commémorer le centenaire de la fin de la Grande Guerre. JCH
Une commémoration en wallon