MUSIQUE- Run Sofa, un groupe carolo "inclassable"
Antoine et Julien ( Run Sofa ) : « Notre grand-père était mineur au Cazier »
La 12ème édition du Pacrock était estivale, cette année. Les inclassables « Run Sofa » étaient de la partie ! Rencontre avec le marcinellois Antoine Romeo, chanteur et co-fondateur du groupe.
Antoine Roméo en contact avec le public
- Antoine, vous avez fondé le groupe avec votre cousin, Julien Tassin. Comment ça s’est passé ?
Antoine Roméo ( A.R.) : Je jouais de la guitare et Julien, qui habite Mont-sur-Marchienne, se produisait également à la guitare dans divers lieux branchés de Charleroi, comme le Blues, la P’tite Scène,…Il y a 5 ans, nous avons eu envie de nous associer pour fonder un groupe. Nous l’avons baptisé «Run Sofa», qui évoque à la fois la course et la tranquillité. François Hantson, bassiste, et Fabio Zamagni, batteur, nous ont rejoints.
-Votre grand-père était mineur…
A.R. : Oui, nous venons tous les deux d’une famille de mineurs. Nous puisons dans nos racines italiennes pour nos créations musicales. Notre grand-père a travaillé au Bois-du-Cazier. Heureusement, il a échappé à la tragédie.
-Votre actualité, c’est aussi l’album « Say »…
A.R. : En effet, le 26 janvier, nous avons sorti notre premier album. Nous avons fait mûrir un opus long d'un an et demi d'expérimentation et de création. Résultat : 10 morceaux volontairement inclassables, proches d'un rock barré, hybride, intuitif, « rentre-dedans ». Chaque note peut incarner un lointain dérivé de musiques sardes, de flamenco, de John Coltrane, de Bjork ou encore de Kanye West. Notre musique est à la croisée du rock, de l’expérimental, du jazz ou encore du hip hop !
- Dans vos chansons, vous mettez Charleroi à l’honneur…
A.R. : C’est exact. Un clip Dissin’ ( ce qui veut dire : une façon de s’assumer) a été tourné sur les nouveaux quais de Sambre, devant les fresques de la Ville Basse, à la Manufacture Urbaine,… A notre tour, nous voulons contribuer au renouveau de la Cité !
Run Sofa se produira le 27 septembre 2018 au Rockerill, dans le cadre de la Fête de la Fédération Wallonie/Bruxelles.
BILAN DU FESTIVAL
1500 personnes en deux jours !
C’est la première fois que le festival Pacrock n’était plus mis sur pied au mois d’avril. La nouvelle formule a recueilli beaucoup de succès ( le beau temps a attiré aussi du monde !) , puisque 1500 personnes ont fréquenté le festival, dans les journées de vendredi et samedi. « C’est pas mal, parce que nous avons commencé avec 500 personnes ! En 2013, nous nous sommes réaffirmés en donnant un coup de pouce à des artistes talentueux, mais pas toujours connus du grand public » pointe Alexandre Fancart, coordinateur de l’événement. «Nous misons de plus en plus sur l’éclectisme. Nous passons aussi bien du rock au hip hop, au jazz, au ( post) punk, au rock garage,... et même aux musiques orientales. La programmation, à l’avenir, visera encore cette diversité ! Nous remercions aussi les 60 bénévoles qui ont œuvré à la réussite du festival. » J.C.HERIN