Même les lampes des réverbères sont coiffés d'un chapeau melon !
Samedi, quelques touristes d'un jour marchaient sur les pas de René Magritte. Dans les rues de Châtelet, apparaissent, ici et là, des éléments liés au peintre surréaliste belge.
Deux fois pendant les vacances d'été, l'Office du Tourisme de Châtelet, en collaboration avec la Maison du Tourisme de Charleroi, propose une balade insolite dans la Ville, à la rencontre de René Magritte. L'artiste est arrivé à Châtelet, le 4 avril 1904, à la rue des Gravelles. En 1911, la petite famille s'installait au numéro 95, dans une très belle maison style Art Nouveau, que le père Léopold a fait construire. En septembre 2000, un appel a été lancé à des artistes pour réaliser des oeuvres contemporaines, en lien avec l' artiste et le surréalisme belge. " Le promeneur qui arpente les rues de Châtelet, d'un pas trop pressé, ne remarquera certainement pas la présence de René Magritte dans la Cité... " signalait Sabine Gille. Cette guide à Châtelet avait fixé le rendez-vous , à la place de la Victoire. Certes, les touristes n'étaient pas très nombreux, mais ils étaient très motivés! Parmi eux, Françoise et Rita, deux enseignantes à la retraite d'Aiseau-Presles. " J'avais lu une annonce dans le journal" note Rita. "Comme je n'habite qu'à quelques kilomètres et que je suis passionnée par la culture et l'art, je n'ai pas hésité à venir." Gérard Gouttière, un ancien journaliste français de la Voix du Nord avait aussi fait le déplacement. " J'en profiterai pour rédiger un article en ligne sur "Les soirées de Paris.com" fait-il remarquer.
une chambre devenue atelier
Les éléments évoquant le peintre surréaliste sont nombreux dans les rues, comme des réverbères dont les lampes sont coiffées d'un chapeau melon, des dessins et inscriptions sur le sol : une pipe, un demi-portrait de profil, la tête d'un oiseau,... ainsi que la fontaine au grelot, une sphère en petit granit transpercée par un jet d'eau. Dans la rue du Collège, le groupe est passé devant l'Athénée Royal René Magritte ( qui portait alors le nom d'école moyenne) , où l'étudiant suivit des cours. On peut y admirer un bas-relief de Martin Guyaux représentant la tête de René Magritte. En face de l'athénée se trouve une petite librairie. A l'époque du peintre, ce bâtiment abritait une chambre transformée en atelier, où il participa à ses premiers cours de dessin. A la rue des Gravelles, un petit chapeau sur le mur rappelle que l'artiste y a passé une partie de sa jeunesse. Sur la place du Marché, "l'apothéose", une statue monumentale en bronze de Charles de Rouck fait penser à la "géante" de Magritte. Des visites, sur demande, peuvent être aussi effectuées. Pour plus de renseignements: 071/39 51 77. JCH
La fontaine au grelot
Les lampes sont coiffées d'un chapeau melon