Les standardistes ne chôment pas...

Spirou a fait recette. Plus de 450 articles,  exposés au Palais du Bas,  ont été mis aux enchères,  ce dimanche. Une vente exceptionnelle de 175 000 euros !  

La salle du Vecteur  est plongée dans une  semi-obscurité,  comme pour rendre la vente aux enchères plus intime.  Les acheteurs sont au rendez-vous.  La plupart sont des « grands enfants » qui ont connu Spirou dans leur enfance, et qui ont gardé un brin de nostalgie.  Le commissaire-priseur commence à énumérer les articles.  La vente se fait dans la salle à main levée,  par ordre d’achat, par téléphone, ou encore par Internet.  Tous les yeux sont rivés sur les chiffres qui  défilent sur grand écran.  Charles-Frédéric Floquet, responsable des ventes, et Jean-Michel, expert carolo et propriétaire du Palais du Bas, surveillent les opérations avec attention. Parmi les articles proposés:  des tirages de tête, des plaques émaillées, des portfolios, des illustrations à l’encre de chine,…  On trouve des pièces rares, comme une illustration à l’encre de chine de Franquin  ( 1955) ou encore  une Aroutcheff, la turbotraction II dans « L’Ombre du Z » ( 2001).   A 16h,  une enchère supérieure ( vente avec faculté)  élevait un  lot de recueils d’albums Spirou du n° 9 au n° 50  à 20 000 euros, et un lot du n° 51 à 100 à 12 000 euros.  Du jamais vu !  En début de soirée, une vente caritative était également mise sur pied au profit de la Fondation « Papillon ».

Jean-Sébastien se rappelle qu'il a été scout

Brigitte va offrir l'almanach 1947 à son frère...

Sitôt, la vente effectuée, les acheteurs pouvaient retirer leur lot dans la galerie. Les réactions ne se faisaient pas attendre… « J’ai craqué pour des affiches Arc-En-Ciel avec les têtes de Spirou, Gaston,…  qui étaient vendues au profit des œuvres du juge Bracq . J’ai moi-même été scout, et tout cela me rappelle de bons souvenirs. »» signale Jean-Sébastien de Marcinelle. Brigitte de Mont-sur-Marchienne  s’est portée sur l’Almanach Spirou de 1947. «  Je l’ai acheté pour mon frère qui habite la Côte d’Azur.  Dans la famille, nous sommes abonnés au magazine Spirou depuis 1957 !  C’était ma première salle de ventes, et mon cœur a plus d’une fois palpité… » Spirou est donc resté dans le cœur de nombreux Carolos ! J.C.HERIN

On vote dans la salle...

Et sur Internet...

Serge Hutry, pas connaisseur en bd

En 20 ans de commissaire-priseur,  Serge Hutry en a vu défiler des articles : antiquités, tableaux, bijoux,… ainsi que des bandes dessinées. Sa méthode :  ne pas simplement aligner des chiffres, mais personnaliser son discours et  créer une ambiance détendue.  «  Je précise tout de suite que je ne suis pas connaisseur en bd !  Etant môme, je n’en possédais d’ailleurs aucune… »  ait-il remarquer. «  Mais en regardant les articles derrière la vitrine, j’ai vu  la Honda S 800 de Spirou, qui  est la réplique d’une voiture que j’ai conduite ! » 

Balade en poney avec Michèle et Morgane

A l’instar des êtres humains, les animaux ont, eux aussi, des droits !  La SPA de Charleroi mettait sur pied, samedi, la Journée Mondiale des Animaux.  Michèle y tenait un stand sur les chevaux.  Une passion qui remonte à l’enfance.  

« Par crainte d’une chute, mes parents avaient peur que je pratique l’équitation… Alors, mes grands-parents ont inventé que j’avais gagné une  leçon gratuite.  C’est comme ça que j’ai pu monter à cheval, pour la première   fois,  à l’âge de 6 ans ! » se souvient Michèle Vandersmissen ( 42 ans) .  Cette Marcinelloise d’origine, qui travaille pour le service des achats à Charleroi d’Infrabel,  est aussi administratrice  à la SPA.  Diplômée en Communication,  elle écrit régulièrement des articles sur les chevaux, dans la revue trimestrielle de la Société. Elle fait aussi partie des écuries Boulant-Fontaine à Ham-sur-Heure.  Michèle possède 3 chevaux : Copain, Sirokko, et Riboy.   « Ce sont des animaux très attachants ! »  confie-t-elle.  « L’aspect relationnel est primordial ! ».  Mais à  cause de problèmes de dos,  Michèle a dû arrêter pendant quelques années.  Elle a repris un peu grâce à sa fille Morgane  ( 12 ans,  à qui elle a refilé le virus. « Nous avons tenu à ce qu’elle ait son propre cheval, pour qu’elle puisse davantage évoluer » poursuit Michèle.

Démonstrations d'agility

Comme beaucoup d’autres bénévoles,  Michèle avait tenu à faire partie de cette Journée Mondiale des Animaux, célébrée à l’occasion de la Saint-François d’Assises. Elle proposait  des balades en poney.  «  Franck Goffaux, le directeur de la SPA, est un voisin et un ami.  Je suis souvent à ses côtés quand il s’agit de défendre la cause animale ! » insistait-elle. Outre les chiens, les chats,  les chèvres, les boucs,  les moutons,… les chevaux sont aussi recueillis par la SPA.  La plupart d’entre eux proviennent de saisies, ou sont retrouvés,  abandonnés.  Ces animaux font l’objet de soins particuliers auprès de vétérinaires, de maréchaux-ferrants,… Heureusement,  ils sont assez vite adoptés, et ne sont jamais euthanasiés.  « «  Cette journée permet de nous faire connaître encore davantage auprès du grand public,  et d’accroître aussi les dons  faisait remarquer Sandra Guily, présidente. « D’autres actions seront encore menées comme le Noël des animaux, la vente de bégonias,… pour le bien-être  de nos animaux.  »  J.C.H.  

Rita, la tenancière de "Chez Walter"

A Charleroi, tout le monde connaît Rita Dubois !  Depuis 20 ans, elle tient le café « Chez Walter »  à la place Saint-Fiacre.  Il est vrai qu’elle a vu du monde durant cette période : des politiques, des sportifs, des acteurs,… !  Un bistrot de quartier qui se distingue des autres par son ambiance particulière,  sa déco feutrée,  son comptoir,  ses tabourets au bar, sa  terrasse toujours bien animée, sa musique délicieusement rétro ( Mike Brant, Christian Delagrange,... ).  Pour célébrer cet anniversaire, Rita ( qui portait un chapeau pour la circonstance ! )  a offert le champagne.  « Je tiens à mes clients, comme à la prunelle de mes yeux.   La réputation de ce bistrot tient d’ailleurs à eux.  Je ne supporte aucun débordement. Les poivrots, je les mets à la porte ! » déclare la tenancière.  En guise de remerciement, ses amis avaient tenu à lui apporter des cadeaux. « Quand je me sens un peu seule, et que j’ai envie de me changer les idées, je viens ici. Avec Rita, on refait le monde ! » confiait Alba, qui la connaît depuis son installation. «  Je la connais depuis 5 mois, car je suis la compagne de Jean-Pierre, le garçon de café » poursuit Martine de Fontaine l’Evêque. « C’est une dame au cœur d’or, et au caractère bien trempé ! » J.C.H.